Vous avez toujours eu envie de vous mettre aux sports de glisse mais par peur ou parce que vous n’avez plus 20 ans vous vous n’avez pas franchi le cap ? Rien n’est perdu !!
Comme je vous le disais dans mon article « je suis une poulette à roulettes« , adolescente, j’ai toujours eu des patins aux pieds pour aller m’acheter des bonbecs à la boulangerie ou à la maison de presse de mon village. Face à la maison, le stade était la piste idéale pour des courses de skate avec les enfants du quartier. J’étais passionnée par les sports de glisse mais dans la famille on pratiquait le tennis de table. Alors très rapidement, j’ai dû ranger les planches et les rollers pour passer mes week-ends en salle, raquette à la main.
Devenue adulte, et après avoir arrêté le ping, le ride est rapidement venu me chatouiller. Avec mon chéri tout d’abord, lorsqu’il m’a offert une paire de rollers quad. Quel bonheur de retrouver cette sensation et de patiner le long du remblai de La Baule ou de St Nazaire !!
Le déclic est rapidement venu ensuite pour les autres sports. Lorsque nous sommes partis aux sports d’hiver, j’ai décidé de me lancer dans l’aventure snowboard. Heureusement, j’étais accompagnée de mon beau-fils pour prendre des cours ce qui était vraiment motivant. Car je vous assure qu’après 30 ans, se mettre au snow n’est pas chose aisée, même lorsque l’on est à l’aise sur une planche de skate. Au bout du 3ème jour, avec des bleus du bas des tibias jusqu’aux genoux, l’abandon n’était pas loin. Heureusement que le moniteur nous a assuré que le déclic allait venir et que l’on allait réussir à descendre nos pistes rouges en fin de semaine. Ce qui a été le cas 🙂
Puis en vacances d’été, à Bali, nous avons remis ça ! Mais en surf 🙂 Toujours accompagnée de mon beau-fils, nous avons décidé de prendre nos premières leçons. Dans une eau à 28°, c’est plus agréable.
Enfin à Nantes, récemment, j’ai passé le dernier cap : prendre des cours de skate pour réaliser un rêve présent sur ma « bucket list » : dropper et rider dans un bowl 🙂
Rider après 35 ans : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
N’ayez pas peur !
Je ne cherche absolument pas à vous en dissuader, bien au contraire.
Seulement voilà, il est important de savoir que se lancer après 30 ans ce n’est pas la même chose que lorsque tu es gamin.
Un facteur important est là : la peur !! Et celle-ci est peu contrôlable malheureusement. C’est pour cette raison que pour démarrer ces sports, il faut le faire dans de bonnes conditions.
Première condition : être accompagné (e) et prendre des cours
A nos âges, une petite chute peut faire beaucoup plus de mal que lorsque l’on est adolescent. Il ne faut donc pas prendre la chose à la légère et éviter d’emprunter le skate ou le surf/snowboard d’un ami ou d’une copine pour se lancer.
Je vous conseille vraiment de commencer par prendre quelques cours avec un professionnel. Il vous apprendra tout de suite les bases :
- un équipement adapté (matériel et protections),
- un échauffement avant de se lancer (important de chauffer et préparer ses muscles avant une session),
- les techniques de base pour démarrer, et progresser par étape,
- les étirements en fin de session.
Avec ces 4 étapes, vous êtes sûr(e)s d’être dans de bonnes conditions pour vous lancer et prendre du plaisir !
Pourquoi c’est sympa d’être en groupe ?
Lorsque l’on démarre l’un de ces sports, si on est seul, on peut facilement être démotivé. L’intérêt d’un groupe est de se rassurer dans un esprit bienveillant, avec des personnes de différents niveaux, qui sont comme vous dans l’idée de progresser. Au-delà du professeur, c’est super motivant d’avoir des « potes » pour vous encourager, vous challenger, vous donner des petits « tips » pour corriger vos figures et tout simplement rider.
Pour les filles, en mer pour le surf, comme en skate dans les skatepark, l’ambiance, quand on est débutante, peut parfois être déroutante car le milieu est « plutôt » masculin. Il m’est déjà arrivée de ne pas oser me lancer car trop peur des regards lancés par les garçons qui me dévisagent quand j’arrive près des rampes. Attention je ne dis pas qu’ils sont machos ou pas accueillants… mais je me sens de suite plus à l’aise quand je suis avec mon « crew » du samedi matin ou lorsque je tombe sur une fille qui semble s’entraîner seule aussi et qui m’accueille avec un large sourire 🙂
Pour terminer sur les avantages d’être à plusieurs pour pratiquer l’un de ce sports, j’ai trouvé aussi que l’effet groupe vous permet de vous dépasser. Avec eux, je me sens portée, prête à tout tenter. Et je vous jure que lorsque vous passez un tricks ou une figure, l’émotion est incroyable !
J’en profite ici pour passer un gros Big Up à mon prof Ronan qui donne des cours de skate sur Nantes. Grâce à lui, j’ai rencontré des gens supers et j’ai surtout appris à me faire confiance et à me dépasser à chaque cours. Et j’embrasse bien entendu le reste de la dream team du samedi matin : Yoyo, Tony, Pierre, Alex, Sam, Sophie, Chloé, Baptiste et mon filleul Thomas 🙂
Deuxième condition : être en forme et s’entraîner dès que l’on peut
C’est clairement la chose à ne pas prendre à la légère. Encore une fois ces sports, que l’on soit en mer ou sur le bitume, peuvent être dangereux.
Lorsque l’on débute, mieux vaut ne pas rider lorsque l’on est fatigué ou quand on a trop fait la fête la veille. J’ai pu le vérifier sur une journée skate avec la team au skatepark de St Viaud, en Loire Atlantique. Le matin, j’étais plutôt « fraiche », j’ai pu passer pas mal de choses, progresser et même rentrer mes 1ers drop seule ! L’après-midi, après le déjeuner, j’avais deux heure et demi de skate dans les pattes. Lorsque je me suis remise à skater, j’ai senti que j’étais moins lucide. Lorsque j’ai retenté le drop…. il ne passait plus 🙁 Preuve pour moi qu’il était temps d’arrêter de skater car je commençais à me faire mal avec des chutes violentes.
Pour progresser, il n’y a pas de remède miracle. Il faut s’entraîner entre les cours, encore et encore. C’est la difficulté quand on est adulte. A la différence des jeunes, dans la plupart des cas, on a une vie de famille et un travail. Il est donc difficile de prendre des heures pour aller dans son garage ou sur les spots pour rider et s’entraîner. Du coup, la frustration peut être grande de ne pas progresser comme on le souhaiterait. Soyez donc indulgent envers vous même 🙂
Même pendant ces temps d’entraînements, pensez à mettre vos protections. Dans votre sac, prévoyez un petit pot de « Baume du Tigre » de couleur rouge. Il est à appliquer dès que vous chutez. Il procure une sensation de chaleur suivie d’une sensation de fraîcheur et est idéal pour calmer les douleurs musculaires ou articulaires. Après une session vous pouvez également vous masser avec car c’est un très bon relaxant musculaire.
En complément des entraînements, n’hésitez pas à faire d’autres sports. J’essaie par exemple d’aller à la salle de sport, ou de suivre des cours en live sur Facebook comme ceux de mon amie Carole Poncelet. J’ai également une planche sur un tube qui me permet de travailler mon équilibre et de muscler mes jambes.
Pour terminer sur les conditions, je dirais qu’il faut savoir poser son cerveau et suivre son instinct : c’est la chose la plus difficile. En skate c’est essentiel car pour des figures comme pour le drop, si vous commencez à trop réfléchir… c’est mort ! En surf c’est pareil, apprenez à lire les vagues et tentez d’y aller, sinon il y aura toujours une bonne excuse pour ne pas se lancer 🙂
Comptes inspirants, coups de cœur mode streetwear et spots de ride
Lorsque l’on commence à se mettre aux sports de glisse, on découvre un monde très cool, mais qui possède ses codes, son style, ses ambassadeurs.
Malgré mon âge, je n’ai aucun problème à dire que j’admire des petites meufs plus jeunes que moi car elles m’inspirent et malgré leur jeune âge, elles sont déjà très indépendantes, elles osent se lancer, s’écouter et tenter des choses. J’aime suivre leurs aventures, observer la manière dont elles rident, seules ou en « crew » avec d’autres filles. Leur univers me permet de m’évader du quotidien parfois lourd et pesant du monde du travail notamment.
Voici mes comptes favoris :
Jeanne Duval – Cette femme originaire de La Baule a un parcours atypique très intéressant, à découvrir ici : JEANNE DUVAL par Big Spin Podcast (soundcloud.com)
Je suis totalement fan de son style et son univers. Son histoire me parle beaucoup car lorsqu’elle évoque le fait qu’elle soit passée par le haut niveau et qu’elle reconnait que cet univers n’était pas fait pour elle, ce sont des sentiments que j’ai connu lorsque j’ai fait sport-étude en tennis de table.
Dans le même genre de meuf dont je kiffe le style et j’admire le level, il y a Shani Bru : championne de France 2019 en skate. J’ai eu la chance de la rencontrer lorsqu’avec mon chéri, nous sommes allés sur Bordeaux pour mes 40 ans. Malgré le COVID, j’ai eu le privilège d’aller skater dans le hangar Darwin. C’est elle qui m’a accueilli et j’ai pu l’observer et la voir skater dans les méga rampes : incroyable !
Manon Lanza d’Allons Rider. Sur son site Allons Rider – Unleash The Girls, Manon invite toutes les petites meufs à oser prendre leur planche et aller s’amuser avec ses amies sans prise de tête. J’aime beaucoup le fait qu’elle est l’exemple de la meuf qui sait qu’elle n’est pas pro… et alors ?? Elle s’essaye au wake et à d’autres sports bien cool, elle rencontre et met en avant des filles très douées. Ses photos et ses vlogs sont magnifiques et donnent vraiment envie de suivre ses rêves et de réaliser sa « Bucket List ». A l’instar de filles comme Laury Thilleman, j’aime aussi qu’elles sensibilisent à la protection de la planète et des océans.
Lilou pour terminer, parce que c’est une petite Nantaise trop chouette qui est ambassadrice comme moi pour le shop House of California. Je vous recommande vraiment d’aller la suivre et aux beaux jours, nous avons prévu d’aller nous faire des sessions de skate ensemble 🙂
Au-delà des comptes inspirants, j’avais envie de vous partager également une page You Tube où j’ai commencé à regarder des vidéos pour apprendre mes premiers tricks : c’est la page braille skateboarding france. Si vous en avez également à proposer, n’hésitez pas à laisser leurs noms en commentaires !
Pour finir dans les partages, j’en profite pour faire un dernier clin d’œil au fils d’un pote : Esteban et sa chaine ECA Skate.
Quel style pour rider ?
Faut-il un style particulier pour rider ? La réponse est clairement non. Mais il est important que tu te sentes à l’aise dans tes vêtements. Si tu vas dans un skate shop, tu trouveras forcément des vêtements plus adaptés. Les chaussures par exemple, des modèles spécifiques pour le skate auront une semelle et/ou l’avant de la chaussure renforcée car sur certains tricks, il faut que tu « grattes » ta board alors avec des petites chaussures, les trous vont rapidement arriver 😉 Idem pour les pantalons, c’est toujours mieux de skater avec des toiles résistantes aux chutes.
Les marques les plus connues sont Vans, Carhartt, Dickies....Mais depuis quelques années, le skate s’est tellement développé que des grandes marques comme Adidas, Nike ou même Levi’s ont lancé des lignes propres. Chez Decathlon aussi vous pouvez aujourd’hui trouver des bonnes pompes pour démarrer. Bien sûr sur Internet, vous pourrez trouver votre bonheur mais à titre personnel, je préfère largement vous conseiller d’aller dans des skate shop. Vous pourrez ainsi essayer et trouver ce qui vous correspond le mieux. Surtout que ces magasins possèdent également leurs propres sweats et autres vêtements ou accessoires trop cool (chaussettes, bonnets).
Sur Nantes, voici les shops où vous trouverez forcément votre bonheur : Milk, House of California, NDJ, Banc public skate store ou Ride all, plus généraliste.
Où rider et surfer, mes coups de cœur skate et surf
Lorsque nous étions à Bali, nous avons lu que le surf était à Bali ce que le rugby était à la Nouvelle-Zélande. L’ile des Dieux était réputée comme étant le paradis des surfeurs. Il existe en effet de nombreux spots de surf tout autour de l’île. Nous en avons donc profité pour nous lancer quand nous avons séjourné à Kuta.
Kuta se situe sur la côte ouest de Bali et c’est un spot réputé pour son accessibilité. En effet, les vagues de Kuta cassent sur du sable et non des coraux. (beachbreak). Sur place, directement sur la plage, vous trouvez de quoi louer une planche et des surfeurs locaux proposent de donner vos premiers cours pour quelques dizaines d’euros.
Au Portugal, nous avons pu continuer à apprivoiser les vagues. Le pays est la première destination de surf en Europe. Certains vont même à le comparer à des pays de surf célèbres comme Hawaii et l’Australie. J’ai adoré la région de l’Algarve où nous étions car elle a une qualité : une garantie de vagues. Parce que l’Algarve est bordée par l’océan Atlantique sur les côtes ouest et sud, vous pourrez y trouver des vagues presque 365 jours par an. Et la température est meilleure que dans le centre ou le nord du Portugal où vous avez certainement entendu parler des vagues monstrueuses de Nazaré.
Dernièrement, nous avons également également pu tester les plages des Canaries, et plus précisément de Gran Canaria. Nous avons beaucoup apprécié notre journée de surf avec un groupe de débutants, mais si c’était à refaire, on ferait carrément 3 jours complets car nous avons l’envie de pouvoir passer un « cap » et prendre de plus grosses vagues 🙂
Pour le skate, comme Manon d’Allons Rider, j’ai vraiment le doux rêve de tester les skate-parks du monde entier.
La Nantaise que je suis s’entraîne forcément sur les spots reconnus de la ville : le Hangar (indoor), Vincent Gâche avec son bowl, Hôtel Dieu en centre-ville et l’espace Diderot sur Rezé.
En sortant de la ville, forcément je vous conseille la côte et le skate-park de St Nazaire mais nous avons récemment testé St Viaud et j’ai pris énormément de plaisir là-bas. Visiblement celui de Ste Luce est canon aussi.
Dans les départements voisins, je vais également pouvoir découvrir prochainement le skate-park de la Faute-sur-Mer. Je ne le savais pas mais mon frère m’a offert ce cadeau à Noël : une journée là-bas. Il s’agit de l’un des plus grands street-park d’Europe !
Plus au sud, j’ai eu la chance de descendre sur Bordeaux avec mon skate et j’avoue que je suis vraiment tombée sous le charme de cette ville, idéale pour les sports de glisse. Entre les quais et le Hangar Darwin, tout est fait pour s’épanouir et se balader à roulettes.
En juin prochain, comme je vais sur Marseille, on m’a également recommandé de faire le bowl du Prado. Il s’agit d’un skate-park situé à Marseille, à l’Escale Borély, sur les plages du Prado. Inauguré en 1991 et conçu par Jean-Pierre Collinet (que j’ai pu croiser au bowl de Nantes ;)), la qualité de ses caractéristiques techniques et sa situation géographique en bord de mer lui ont valu une renommée mondiale et une place à part dans le monde du skateboard. Le journal Le Monde ira jusqu’à le décrire comme étant « sans doute le plus célèbre skatepark du continent » .
Photos à venir très prochainement donc 🙂
J’attends vos meilleurs spots dans les commentaires et je vous souhaite de magnifiques sessions de glisse les amis. A très bientôt pour de nouvelles aventures.