Jupette & Salopette | Blog, mode, lifestyle et voyage d'une pipelette en baskets

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Sur le blog, j’adore vous partager mes coups de cœur et mes rencontres inspirantes.

Aussi, après Sophie et ses cahiers, il était temps pour moi de retrouver le blog pour vous présenter Si Bartlett alias « The Boss » du concept store House Of California en plein centre de Nantes.

Son concept store, c’est typiquement le genre de boutique que je rêverais de posséder et de lancer à l’étranger, sur une île ou dans un pays cool. Pouvoir accueillir, conseiller la clientèle sur des fringues, prendre un café avec eux, le tout sur de la musique cool, sans prise de tête… Cela m’envoie trop de rêves !!

House of California Nantes | Jupette & Salopette

La première fois que j’ai découvert la boutique, c’était à mon retour sur Nantes, rue de Briord. Elle portait encore le nom de California Concept Store. Depuis, petite boutique est devenue grande ! Puisque le magasin principal est situé maintenant 5 rue des Trois Croissants. La boutique initiale est devenue le lieu de destock où l’on peut faire des affaires de malades ?

Dès le début, je suis complètement tombée sous le charme du magasin. Moto vintage devant ou Bmx, l’accent anglo-saxon du Boss qui t’accueille de manière si cool que tu as de suite l’impression de venir passer un moment chez des potes !

Au programme : un voyage vers la côte californienne puisque tout rappel le style de vie à la cool. Casquettes, chaussettes hautes, vêtements et accessoires streetwear pour skater, surfer ou simplement se sentir bien dans ses baskets : tout y est !

House of California Nantes | Jupette & Salopette

Parfois, je me demande si je n’ai pas eu une seconde vie où je suis née par là-bas tellement ce mode de vie me semble familier.

« Si », le créateur du concept, casquette toujours vissée sur la tête,  sélectionne avec passion et rigueur les marques les plus tendances : Deux Ex Machina, Obey, Carhartt WIP, Vans, Loreak Mendian, Patagonia, RVCA etc, reconnues pour leur robustesse et leur style incomparable.

House of California Nantes | Jupette & Salopette

Son shop, parfaitement agencé, propose une collection mixte, originale, pour toutes les morphologies. Sur les murs, il y a toujours une exposition d’art urbain.  

House of California Nantes | Jupette & Salopette

Quand aux vendeurs, des amours, qui te mettent toujours hyper à l’aise. L’idée est que peut importe ton gabarit, il y aura forcément une pièce pour te sublimer. En experts, ils seront d’excellents conseils pour te faire sentir beau ou belle mais surtout unique !!!

J’adore d’ailleurs la présentation du shop qui dit de lui « Notre image est celle d’une maison confiante, positive et ambitieuse ». De jolies valeurs que je partage à 200%

S’autoriser à être soi !

La difficulté de nos jours je trouve est d’oser avoir un style qui n’appartient qu’à soi, qui dénote des autres.

Avec l’avènement des réseaux sociaux, il est souvent drôle d’observer les groupes de jeunes gens qui se baladent en bande, souvent les mêmes jeans, tee-shirt ou baskets.

Il est bien plus rare de voir des personnes au style plus « extraverti » ou assumé.

De mon côté, j’ai toujours aimé cette citation « Normality is Boring ». C’est donc pour ça que cela ne m’a jamais dérangé de porter un short avec des chaussettes hautes, ou d’avoir un chapeau, une casquette ou un bonnet vissé sur la tête.

Pas étonnant que le coup de cœur a été immédiat avec le shop ! Et la philosophie du patron, qui met un point d’honneur à choisir des pièces osées et stylées que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.

Un café avec Si Bartlett alias « The Boss »

Simon, Boss of House of California | Jupette & Salopette

Si’, tu peux nous raconter l’histoire de « California Concept Store », qui est ensuite devenu House of California ?

La partie droite de mon cerveau, la plus créative te diras que j’avais une carrière dans l’informatique et je passais de plus en plus de temps à voyager, je n’étais pas à la maison, dans la ville de mon choix, je passais mes journées avec des clients. Je rencontrais au max 5-6 personnes par jour et toujours les mêmes collègues et clients. Pour moi qui suis d’un naturel extraverti et qui a besoin du contact avec les autres et de relations interpersonnelles je sentais qu’il me manquait quelque chose.

Et surtout, même si j’adorais mon métier, je m’apercevais qu’en continuant dans cette voie, j’allais rater une partie de ma vie de famille et passer à côté de moments importants alors que j’avais envie d’être impliqué en tant que Papa.

Avec les potes, on avait déjà échangé au sujet d’un shop et on se disait que c’était le bon compromis, avec une partie gestion, mais aussi et surtout du relationnel devant les clients. L’idée de pouvoir rencontrer plein de personnes de différents horizons, lier mes passions, tout en travaillant pour soi étant réellement motivant.

Ça peut donc paraitre égoïste mais au final, j’ai fait un magasin pour pouvoir rencontrer des tas de personnes, de tous horizons, mais au lieu de prendre des avions en permanence, ce sont eux qui viennent au shop ?

Je trouvais ça vraiment excitant de pouvoir finalement lier mon côté perso avec mon côté pro.

Côté pro, j’ai toujours été un bon commercial, je n’ai jamais été vendeur de vêtement, jamais été barman. Mais j’aurais aimé car ça aurait été utile pour mon boulot ! J’ai donc fait un saut dans l’inconnu en me disant : si tu fais ce shop, tu peux mettre ce que je veux dedans et voilà.

Le côté logique, la partie gauche de mon cerveau se disait bien sur autre chose au départ ! Tu ne vas pas gagner grand-chose au démarrage donc il va falloir que tu cartonnes. Il faut que ce soit passionné et si ça l’est, regarde-toi, fait un travail sur toi-même pour voir ce que tu as à offrir.

Nantes s’est vite imposée à moi car j’étais en fin d’études et je voulais vraiment rester dans le coin, j’adorais car cela cochait toutes les cases pour le style de vie que je voulais offrir pour mes enfants, ma femme et pour moi.

D’où t’es venu cette idée de concept Store ?

A l’époque les concept-store démarraient. Il y avait Deus Ex Machina à Los Angeles en Californie que j’avais vu pour la première fois en 2013. Il y avait des motos, un café, des fringues, de la musique. Je trouvais ça tellement stylé que je me suis dit que cela pourrait être cool de mettre plusieurs univers dans un seul et même shop à Nantes, où ce genre de boutique n’existait pas du tout.

Si j’avais juste un conseil à donner à celles et ceux qui veulent se lancer dans le commerce, c’est quand même d’avoir une base et lire quelques bouquins sur le sujet. Et également se lancer dans quelque chose ou l’on est passionné. Si tu relis les deux c’est cool car tu vas être dans une courbe d’apprentissage ou tu vas pouvoir le monter parce que tu es motivé et deux, tu vas pouvoir le monter parce que tu es bon sur ce sujet-là.

Ce que j’aimais également dans l’idée de concept store, c’est que lorsque tu vois le concept, tu comprends la raison d’être pour rentrer.

Californian street, skate, surf, custom motorbikes, music, travel & urban Art

Lorsque j’ai planché sur cette raison d’être, c’est drôle car paradoxalement c’étaient des moments assez solitaires.

Une amie, qui bossait dans le marketing dans la boîte où je bossais avant, m’a proposé de travailler autour d’un mood-board pour poser l’ensemble de mes idées. Et un autre pote, également en école de commerce, m’a notamment demandé de répondre à la question « quels étaient tes hobbies pendant ton adolescence ? ».

Avec leurs conseils j’ai donc posé toutes mes passions, ce qui au fond me fait vibrer depuis toujours.

Vers 8-9 ans, jusqu’à mes 17-18-19 ans je pratiquais beaucoup de sports : foot, tennis et puis rapidement les sports de glisse sont devenus mes passions : skate, et surtout surf, et puis tardivement vers les 19 ans le snowboard, quand il démarrait, et je me souviens c’était fun, sur les pistes on apprenait tous ensemble comment en faire.

La glisse et particulièrement le surf m’a suivi pendant de longues années. J’adorait l’esprit de mère nature et l’esprit de la force des vagues. Tu ne peux pas lutter contre mais tu ne peux qu’aller avec le flow.

Dans mon mood-board, il y avait aussi l’envie de proposer des produits différents de ce que tu peux trouver classiquement dans les « concepts store bobos », de types objets design mais malheureusement Made In China. J’étais précurseur à l’époque mais j’avais étudié ça à l’école de commerce et j’étais déjà sensibilisé à la fibre RSE (la Responsabilité Sociale et Environnementale) et l’économie raisonnée.

Et enfin j’avais un pote qui m’avait dit, si tu fais un skate shop, j’suis derrière toi ! Alors j’étais super intéressé, mais je ne voulais pas être uniquement dans le skate car moi-même n’étant pas un pro, je ne voulais pas m’enfermer dans cet univers. Le surf aussi bien sur car j’ai toujours fait ça toute ma jeunesse et même maintenant, et j’aimais l’esprit un peu hippie qui allait autour !

Et puis il y a autre chose. Je suis né au Brésil, je suis marié à une Française, j’ai grandi en Angleterre, étudié au Pays de Galles. Mon premier job c’était en Irlande, et j’ai fait le tour du monde à l’âge de 28 ans, avec mes propres sous fièrement gagnés suite à mes études. Étant né à l’étranger, j’avais besoin de voir le monde par moi-même. Les continents que j’avais particulièrement envie de découvrir étaient le nord Amérique, le sud Amérique et l’Australasie pour les vagues de rêves bien surs !  J’ai notamment pu passer par la Thaïlande, Bali, l’Australie, la Nouvelle Zélande, le Costa Rica, le Brésil, le Pérou et la Californie. C’est ce qui a forgé mon état d’esprit et ma façon de vivre, entre le hippie et le « Californian way of life ».

Toute cette thématique autour du monde devait bien évidemment se retrouver dans mon concept store. L’idée de pouvoir voyager au travers des vêtements mais aussi au travers l’expérience.

Et puis après, il y avait la musique. C’est parti de ma famille où l’on était 4 personnes sur 5 de ma petite famille avec lesquels j’ai grandi qui jouaient de la musique et mon père, même s’il ne jouait pas, nous encourageait à fond. Du coup, j’avais fait trompette, piano, guitare et chant. J’avais appris le piano mais c’était un instrument un peu trop coincé pour moi ! Je regrette aujourd’hui d’avoir pensé ça parce que j’aurais pu faire beaucoup plus de choses sur le piano si j’avais été un peu plus ouvert mais c’est clairement la guitare qui est restée mon instrument de choix parce que je pouvais l’amener dans des endroits je pouvais jouer à tout moment : quand j’étais dans mon lit, en vacances … et même dans la voiture j’ai joué où devant la télé bien sûr car à mon époque on était une génération télé.

Quand j’ai grandi, j’ai commencé à chanter dans les bars irlandais et du coup je voulais cet esprit de Rock, Soul, Funk, Hip Hop, Acoustique je voulais un mélange de plein de choses qui puissent passer dans le shop pour garder cet esprit détente et stimulant pour les clients et nous les employées.

La boutique a donc démarré rue de Briord à Nantes sous le nom de California Concept Store par le lifestyle. Dans le shop on pouvait trouver des marques « Street » à l’époque et SKATE avec OBEY, CARHARTT WIP etc.. et ensuite on a intégré le surf, donc plus de marques come DEUS EX MACHINA, RVCA.. et puis ensuite, le dernier pilier est arrivé sur le voyage avec la musique et l’art.

Au-delà de cet univers complet et dépaysant que tu proposes, quelle est la force de ton shop, qu’est ce qui te différencie vraiment du reste des boutiques nantaises ?!

Je dirais que dans le magasin on est assez doués pour vendre des vêtements. Vu que les autres boutiques étaient assez inondées d’offre basket sur Nantes, nous on a préféré restés centré sur le vêtement. Mais un vêtement qui est fait pour toi, tes valeurs, adapté à ton style, et ta morphologie, pas par mode, par la tendance.

C’est dingue mais je me suis toujours senti investi par l’idée de conseiller des personnes sur leur manière de porter des vêtements. Que cela soit pour un homme ou une femme. J’ai toujours conseillé ma femme par exemple ! Je pensais que c’était ce que tout couple faisait … mais non en fait, tous les mecs n’aiment pas ça et surtout ne se sentent pas à l’aise ou assez passionnés par les vêtements pour se permettre des conseils.

L’idée du concept store, c’est également de trouver une ambiance. Prend l’exemple d’un t-shirt. Tu peux en acheter un partout ! Dans une grande surface, dans une boutique franchisé… Eh bien en venant chez nous, tu vas pouvoir prendre ton temps, te poser, tchacher avec les vendeurs, leur demander quelle coupe ou quelle taille t’iras le mieux… Prendre un café.. Bref, tu vas pouvoir prendre le temps, comme si tu arrives chez des potes !

D’où provient cette passion du Californian way of Life ?

C’est un mode de vie ultra inspirant.

Déjà quand tu arrives là-bas : il y a du soleil, dans le ciel et sur le visage des gens. Ce sourire, crois-moi, ça rend heureux celui qui le porte et celui qui le reçoit. Avec ce soleil quasi permanent, on a envie de sortir. Les Californiens passent quasiment tout leur temps à l’extérieur, ce qui favorise les réseaux, l’émulation collective.

Et cette émulation et cette ouverture d’esprit est très forte dans le Californian Way Of Life. C’est pour cette raison que cette partie des États-Unis est depuis longtemps l’un des hauts lieux de la lutte pour les droits des personnes LGBT, de la création artistique, de l’innovation technologique et de l’utilisation des énergies vertes (et n’oubliant pas la légalisation de cannabis !!!!)

Ensuite, associé à tout cela, il y a bien évident leur sens du style. Là-bas, tu peux être qui tu veux, porter ce qui te plaît, personne ne viendra te juger. Tu peux porter casquette, chaussettes haute, jeans coupés, chemises à fleurs… ou des looks beaucoup plus osés, peu importe.

En résumé, que ce soit dans les fringues ou dans la philosophie, ce n’est pas le lieu qui fait les gens, c’est l’inverse. C’est donc cette philosophie de vie que j’ai eu envie d’apporter ici, à Nantes, la capitale de la West Coast Française (sorry Bordeaux !) ?

 

Alors inspirés vous aussi ? Envie d’aller prendre un café chez House of California ?!

A très bientôt pour de nouvelles aventures !

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