Sommaire
– Émerveillée dans la baie d’Hạ Long, dans la région du nord vers Sapa et dans la « baie d’Ha Long terrestre » de Ninh Bình.
– Émue après notre semaine de volontariat dans une école : Spring Hill-Trường Đồi près d’Hanoï, où je me suis liée d’amitié avec des enfants, et plus particulièrement avec un jeune qui a souhaité m’appeler « maman ». Alors, si comme moi vous souhaitez découvrir et vivre ces émotions, je vous propose de partager mon carnet de voyage mes bonnes adresses d’un mois en remontant du sud vers le nord du pays.
De la frontière entre le Cambodge et le Vietnam jusqu’à Hô Chi Minh
Nous n’avons passé que deux journées dans la capitale économique du Vietnam. Mais dès notre arrivée, nous avons pu ressentir les différences avec ses voisins, le Laos et le Cambodge.
La première chose marquante, c’est le nombre incroyable de scooters qui circulent. Il y aurait plus de 4 millions de deux roues motorisés dans la ville ! Ensuite, on est vite surpris par l’atmosphère qui y règne, bouillonnante et bruyante.
Etonnant de s’imaginer qu’Hô Chi Minh ville, encore appelée Saigon (son nom d’avant 1975), a connu 95 ans d’influence française, puis a supporté les Américains, et enfin a résisté à la bureaucratie du nord. Il en faut de la résilience et du courage pour avancer aujourd’hui malgré ce lourd passé et garder une joie de vivre, une énergie et un esprit entrepreneurial.
Pour encore mieux nous imprégner de cette capitale économique, nous avons trouvé un hébergement dans le district 1, réputé le plus animé. Je n’ai plus le nom de notre hôtel et nous avons eu beaucoup de mal à le trouver, mais dans le quartier vous en avez de nombreux à moins de 25 euros et bien notées (> à 4 sur Booking).
Nous étions juste à proximité du September 23rd Park (Công viên 23 tháng 9 en vietnamien) et du Central Market attenant. Je le recommande d’ailleurs si vous êtes fan de shopping. Il est vraiment très sympa avec des produits vestimentaires plutôt branchés.
Nous sommes ensuite partis à la découverte de la ville à pied et en direction du musée des vestiges de la guerre. Il est situé juste à côté, pratique pour ne pas perdre de temps dans les transports.
Sur la route, nous avons profité du parc Tao Dan. Il est vraiment paisible et c’est là que nous avons pu découvrir le « plumfoot » !
Sport d’origine asiatique, le plumfoot est très populaire au Vietnam. Appelé « đá cầu », đá = coup de pied et cầu = volant, le sport consiste à garder en l’air un volant en utilisant les pieds et d’autres parties du corps, hormis les bras et les mains. En compétition, il est pratiqué sur des terrains semblables à ceux du badminton. Ce jeu très ancien était notamment utilisé par les différentes armées chinoises pour développer la concentration, les réflexes et l’agilité des troupes.
Après le parc, direction le musée en passant devant le palais de la réunification.
Celui-ci est marquant et riche de sens pour les Vietnamiens, car il rappelle la date du 30 avril 1975, jour où les chars d’assaut de l’armée nord-vietnamienne ont forcé les grilles de fer forgé de l’ex-palais présidentiel, entraînant ainsi la chute du régime de Saïgon soutenu par les forces américaines.
Cette date est un tournant historique pour le pays. Elle est synonyme de la victoire finale de la résistance contre les Américains. Il s’agit également du premier pas vers la réunification définitive du Vietnam. Cette journée est aujourd’hui devenue un jour férié dans l’ensemble du pays, symbole d’un nouveau Vietnam.
Le musée des vestiges de la guerre
Autre endroit marquant et à ne pas manquer si vous passez à Saïgon, c’est le musée des vestiges de la guerre. Lieu de mémoire, il permet de mieux appréhender l’histoire du pays et de saisir l’horreur de la guerre et surtout ses conséquences sur les malheureux habitants.
Pour info, il était appelé à l’origine Galerie des atrocités américaines, mais il est rebaptisé en 1990 Galerie des crimes de guerre avant de porter en 1995 son nom actuel Musée des vestiges de la guerre.
Dans la cour du musée, on comprend rapidement la puissance dont ont fait preuve les Etats-Unis. Une importante collection des véhicules blindés américains est présentée. Dans mon imaginaire, les musiques de film et les scènes d’Apocalypse Now, Platoon ou Full Metal Jacket résonnent.
A l’intérieur, l’ambiance est lourde. Le poids des mots, le choc des photos. Ce slogan publicitaire de l’hebdo Paris Match dans les années 80 prend ici tout son sens.
Il présente sur trois étages une impressionnante collection de documents et photographies, démontrant la violence des tortures et des bombardements qui ont fait de la guerre du Vietnam un conflit sans précédent dans l’histoire.
Les objets présents, mais surtout les photos exposées dans les différentes salles, sont bouleversants. Massacre de My Lai en 1968, malformations chez les nouveaux nés causées par le largage du fameux agent orange par les Américains, torture des prisonniers de Viet Cong… La visite, qui peut heurter les personnes sensibles, prend aux tripes et nous rappelle combien les guerres ne sont jamais une bonne solution aux conflits qui opposent les peuples.
Parmi les photos les plus marquantes, on retrouve notamment la tristement célèbre «petite fille au napalm». En date du 8 juin 1972, Nick Ut, un jeune photographe d’Associated Press, capture cet instant terrible : une bombe au napalm tombée sur un village du Sud Vietnam et la petite Kim, 9 ans qui court sur une route. Ses vêtements sont réduits en cendres et sa nuque, son dos et son bras gauche sont en feu.
Le cliché, qui a valu à son auteur le prix Pulitzer, choque le monde et devient un symbole de la guerre du Vietnam.
En sortant du musée, si vous passez sur la droite, vous serez peut-être surpris de découvrir une guillotine française. Elle a été utilisée à l’époque de la colonisation française jusqu’en 1960.
Infos pratiques du musée : ouvert toute la semaine, y compris les jours fériés, de 7h30 à 12h et de 13h30 à 18h. Billet : 40 000 VND/personne
En complément, si vous êtes quelques jours sur Hô Chi Minh, n’hésitez pas à visiter le célèbre réseau de tunnels de Cù Chi situé à environ une heure de route du centre-ville et qui vous en apprendra davantage sur les conditions de vie des guérilleros pendant la guerre du Vietnam. Attention, déconseillé aux personnes claustrophobes.
Pour finir la soirée, nous passons voir la cathédrale Notre-Dame de Saïgon et le bureau de poste situé juste à côté.
Pas de chance pour nous, le monument religieux est en rénovation. Le nom vous rappelle une cathédrale bien connue ? C’est normal. L’histoire de cette cathédrale commence avec la conquête de la France à la fin du XIXe siècle. Le gouvernement français veut alors une grande église pour servir la communauté catholique des colonialistes français. La première église de la rue Ngo Duc Ke étant trop petite, l’amiral français Bonard décide de construire une église plus grande. La construction d’un édifice en bois démarre en 1863 et deux ans plus tard, le bâtiment est achevé et s’appelle « l’église de Saigon ».
Face à sa dégradation, Guy Victor August Duperré, le gouverneur du sud lance un concours d’architecture afin de donner une nouvelle physionomie à l’église de Saïgon. Le nouvel édifice doit ses plans à Jules Bourard, le gagnant, qui s’est inspiré de la cathédrale Notre-Dame de Paris.
La poste centrale de Saïgon quant à elle est un bâtiment abritant le bureau de poste principal du centre-ville de Hô Chi Minh-Ville. Elle vaut le détour, car elle a été construite entre 1886 et 1891 par l’administration des Postes françaises, à l’époque de l’Indochine française.
La côte vietnamienne, de Phan Thiet à Hué
Après cette acclimatation au pays, il est temps pour nous de filer vers la côte. Nous avions étudié les différentes possibilités de transports et malheureusement le train était beaucoup plus cher que le bus.
Nous décidons donc de prendre la route avec les bus typiques du Vietnam. Leur particularité, ce sont les sièges couchettes ! Un moyen que j’adore personnellement. Pour regarder des séries ou dormir c’est l’idéal ! Les heures défilent sans même que l’on ne s’en rende compte.
Notre première étape est Phan Thiet. C’est la compagnie Kumho samco buslines qui nous y emmène pour moins de 8 euros par personne.
Nous dénichons un logement au rapport qualité prix imbattable : 15 euros la nuit pour 3 personnes. Il s’agit du Katy Hôtel. Il y a mieux dans la ville, mais pour une nuit, c’était largement suffisant.
SI je ne recommande pas forcément la visite vers la dune de sable rouge, qui à mon goût est très sale et n’a pas vraiment d’intérêt, en revanche je recommande vraiment la randonnée les pieds dans l’eau intitulée « Fairy Stream ».
Pour y aller sans taxi, il vous suffit de prendre le bus public SO 1 qui va vers Mui Ne (pour 20 000 VND par pers). Une fois dans le bus, suivez la route jusqu’à la randonnée indiquée dans Google.
La balade dans le canyon est très originale. Prévoir de l’eau, de la crème solaire et un chapeau, car certaines parties n’ont pas d’ombre et il peut faire très chaud.
En soirée, nous partons en bus de nuit avec Futa bus Line pour 400 000 VND (environ 16 euros par pers) pour Da Nang / Hoi An. Les horaires sont parfaits. Le départ est prévu vers 19h et l’arrivée se fait autour de 9h du matin.
Hôi An, la ville des lampions et du Banh Mi !
Pour apprécier la ville de Hôi An et ses alentours, je vous conseille de prendre un minimum de 3 nuits sur place.
En effet, la vieille ville de Hội An a été inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO le 4 décembre 1999. Et on comprend pourquoi. Des îlots, des canaux, un centre-ville coloré, des lanternes par milliers en soirée, tout est fait pour tomber sous son charme. Il faut dire qu’Hội An était une ville prospère, située sur les routes maritimes du commerce de la soie. Elle connut une expansion à partir du XVe siècle. Les riches marchands y installèrent des comptoirs et construisirent de grandes et solides maisons en bois. L’activité du port a ensuite décliné au profit de celui de Đà Nẵng.
Pour autant, les touristes se pressent toujours autant pour venir admirer les divers styles architecturaux (chinois, japonais, français), se balader la nuit tombée sur ses barques illuminées où se faire des vêtements sur mesure, spécialité des tailleurs de la ville. Les maisons aux façades colorées de jaune et aux volets turquoise qui se reflètent dans la rivière, son marché riche aux mille produits, parfums et saveurs sont autant d’images typiques de la ville. Au petit matin, les pêcheurs amènent leurs prises nocturnes au très pittoresque marché aux poissons.
L’un des monuments les plus anciens d’Hôi An est le pont-pagode japonais (Chùa Cầu), un pont couvert construit en 1593 pour relier les quartiers habités par les communautés chinoises et japonaises.
Un immanquable dans Hôi An, c’est le Precious Heritage Art Gallery Museum, un projet réalisé par le photographe français Réhahn. J’ai été très touchée et émue par son travail, profondément inspirant.
Lors de son premier voyage dans le nord du Vietnam, l’artiste a pu apercevoir l’ethnie Dao vêtue de son costume traditionnel. Il a pris connaissance des techniques artisanales qui ont été transmises de génération en génération pour réaliser ces vêtements. A la suite de ce premier voyage, Réhahn a eu la surprise d’apprendre qu’il existait 54 ethnies au Vietnam, chacun de ces groupes possédant des caractéristiques différentes qui permettent de les identifier. Il a traversé le pays petit à petit, rencontrant un groupe après l’autre. Il a fini par créer le Projet « precious heritage » dont l’objectif était de rencontrer et photographier les 54 groupes, peu importe le temps qu’il y passerait.
Le projet est vite devenu plus qu’un projet personnel. Tandis que Réhahn voyageait de village en village, les chefs de communauté lui ont remis des exemplaires de leurs objets artisanaux et de leur costume traditionnel. Il s’est rendu compte qu’il avait besoin d’un lieu unique dans lequel il pourrait présenter les portraits de chaque tribu ainsi que ces objets à la valeur inestimable. L’idée du Musée precious heritage était née.
C’est en 2016 que l’endroit a ouvert ses portes à Hoi An. Le musée comprend une collection de plus de 200 photographies, 62 costumes traditionnels et s’étend sur cinq salles. L’accès au musée est complètement gratuit au public, un moyen d’honorer l’histoire vivante des tribus qu’il a rencontrées.
Si vous avez un petit creux, c’est l’occasion de goûter le meilleur Banh Mi du Vietnam selon un grand chef américain ! Pour cela, filez chez Banh Mi Phuong. Le plus célèbre restaurant de street food de Hôi An, qui sert plus de 2000 sandwichs par jour est en effet devenu célèbre par le chef Anthony Bourdain, qu’il a élu meilleur Banh Mi du Vietnam !
Côté hébergement, je vous recommande Windy River Homestay. Le rapport qualité/prix est top, la vue imprenable et calme, et pour finir le prêt de vélo gratuit est un vrai plus.
De chez Windy, vous pouvez ainsi aller jusqu’à la plage en passant par les rizières à vélo.
Pour la plage, je vous recommande d’aller vers la « Hidden Beach » et de poser vos vélos vers le Fisherman vegan restaurant. Il propose des douches gratuites et ils font le meilleur coconut coffee 😉 L’ambiance est vraiment top avec beaucoup de locaux qui viennent en fin de journée pour dîner directement sur la plage.
Autour de Hôi An, vous pouvez louer des scooters à la journée pour vous rendre sur Da Nang.
De là, vous pourrez admirer la montagne de marbre et le « Dragon Bridge ». Pour nous, beaucoup plus intéressant que le « Golden Bridge » et Ba Na Hills qui ne sont que des attractions touristiques très chères et sans vraiment d’intérêt.
La montagne de marbre, ou Ngu Hanh Son en vietnamien, est située à 8 km avant l’entrée de la ville. Formée par l’action du vent, de l’eau et des intempéries sur des millions d’années, cette butte est une merveille de beauté naturelle. La montagne de marbre, composée de cinq collines, représente l’harmonie de la nature et de la spiritualité. Pas étonnant donc que chacune de ses collines porte le nom d’un des 5 éléments : l’eau, le feu, le bois, le métal et la terre. Sur chacune de ces collines, on trouve des grottes et des temples.
Hué, la cité impériale
Après de belles journées passées dans la ville aux milliers de lampions, il est temps pour nous de reprendre le bus pour Hué et sa célèbre cité impériale. Nous avons trouvé la compagnie de transports Sinh tourist / Hung Thanh Travel pour 7 euros par personne. Nous avons pu partir vers 13h et arriver vers 17h, idéal pour rejoindre ensuite notre logement chez Coco Dorm Garden.
Située au centre du pays, l’ancienne capitale impériale du Vietnam de 1802 à 1945 occupe une place importante dans l’histoire vietnamienne
Inscrite sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1993, Hué est une étape incontournable selon moi dans votre séjour au Vietnam. En une ou deux journées, vous pouvez visiter les principaux monuments qui permettent de mieux saisir comment ont vécu les familles royales et les empereurs.
Je vous recommande de visiter à minima la citadelle de Hué, le tombeau de Tai Khai Binh et la pagode de la dame céleste. Une journée est possible pour faire les 3 sites, mais commencez tôt le matin pour éviter la chaleur. Entre chaque site vous pouvez commander un Uber ou négocier avec un taxi.
De Ninh Binh à Sapa, l’émerveillement permanent
Comme d’habitude, nous partons vers notre prochaine destination en bus de nuit. Cette fois-ci, c’est la compagnie Futa Express que nous choisissons, pour 295 000 VND par personne (environ 11 euros). L’horaire est pratique, car nous partons vers 21h00 et l’arrivée se fait autour de 9h00 du matin.
Nous dénichons un petit hôtel. La nuit est à 10 euros la nuit avec petit déjeuner inclus (nous y étions en juin). Que demander de plus ? Il s’agit du Tuan Nam homestay, avec sa piscine en prime.
La guest house propose également de la location de vélo et scooter. C’est hyper pratique pour les balades environnantes. Vous pouvez même y laver votre linge.
Dans ces conditions idéales de séjour, vous pouvez maintenant organiser vos sorties dans les environs et attention, gros coup de cœur ♥️ en vue. Pour profiter de la région, je vous conseille d’y séjourner au minimum 3 nuits.
En effet, l’endroit surnommé « la baie d’Halong terrestre » à tout du décor de cinéma. Des pistes et des rivières traversant des paysages karstiques et des rizières où travaillent des paysans coiffés du chapeau iconique du pays.
Parmi les incontournables : les sorties en bateau. Je vous recommanderais de ne faire que Trang An. Tam Coc est possible aussi, mais cela représente tout de même un budget et finalement les paysages se ressemblent. L’intérêt aussi avec Trang An, c’est qu’il est possible de choisir entre 3 parcours différents. Ainsi, les bateaux, même nombreux, sont dispersés. Nous avons choisi le parcours numéro 2.
Cette balade maritime contient quelques paysages du film Kong, Skull Island. Il y a de longues grottes et vous vous arrêtez dans de beaux temples et de magnifiques sites pittoresques tout au long du chemin.
Comptez une dizaine d’euros par personne pour le bateau. Apportez un chapeau ou un parapluie. Ne laissez pas le soleil gâcher cette merveilleuse expérience. Et vous serez étonné de découvrir que la plupart des personnes qui dirigent les bateaux sont des femmes, et elles rament avec leurs pieds ! Un travail harassant, surtout pour certaines qui pourraient être en retraite en France. Même si normalement nous n’avons pas forcément à leur donner un pourboire, nous avons tenu avant d’arriver à laisser à notre rameuse un petit quelque chose.
Pour les autres journées, vous pouvez louer simplement un vélo et vous balader le long des chemins de Ninh Binh. Commencez en matinée par visiter la pagode de Jade, Bich Dong. Il s’agit également de l’un des sites classé patrimoine culturel et naturel de l’UNESCO. Il s’agit d’une très ancienne pagode, bâtie en 1428. Rien que son entrée est poétique, avec son vieux pont de pierre surplombant un étang de fleurs de lotus.
Ensuite, vous pourrez reprendre la route et vous diriger vers la Mua Caves pour le coucher du soleil. L’accès est facile et à environ 5 km de Tam Coc et de la guest house que je vous ai conseillé.
Ce site est l’une des plus belles vues panoramiques du Vietnam ! Mais elle se mérite 😉 Il vous faudra gravir près de 500 marches jusqu’au sommet de la montagne pour admirer le paysage. Et comme il y a deux points de vue, rajoutez encore 500 marches 😉 Les jours de fortes chaleurs, faites très attention à vous.
Au pied de la montagne se situe un petit « parc » un peu kitsch. Les asiatiques raffolent de ce genre d’endroit où ils peuvent se faire photographier. C’est pour cette raison qu’il faut payer environ 5 euros par personne pour entrer. J’ai trouvé très sympa par contre les milliers de nénuphars présents.
Bon à savoir : attention si vous êtes en scooter. Certains locaux tentent de se faire passer pour des gendarmes ou autres et vous obligent à vous garer chez eux. Ne vous arrêtez pas et filez jusqu’au bout. Sinon, n’hésitez pas à négocier avec eux et proposez de garer votre scooter pour 5000 VND par scoot.
Sur une autre journée, nous avons fait un bon bout de chemin pour nous rendre, sur les conseils de mon beau-fils, au parc Cuc Phuong pour tenter de voir des espèces de singes. Malheureusement, nous n’avons pas pu en observer pendant notre balade. Honnêtement, ce n’est pas essentiel selon moi, sauf si vous y êtes au mois d’avril. A cette période, vous pourrez admirer des milliers de papillons.
Plus près de Ninh Binh, vous trouverez deux autres sites intéressants (nous ne les avons pas faits, mais ils étaient proposés par notre guest house) :
– Le parc ornithologique de Thung Nham
Si vous êtes particulièrement fan d’oiseaux, cet endroit est fait pour vous, car plus de 40 espèces d’oiseaux peuvent être vues sur place. Le moment de la journée le plus propice pour les observer est visiblement à l’aube, car ils regagnent leurs nids juste avant le lever du soleil.
– La pagode Bai Dinh
Il s’agit du plus grand complexe religieux de Ninh Binh. C’est un temple bouddhiste montrant plus de 500 statues de Bouddha finement sculptées et le site est très grand. Comptez presque une journée pour visiter l’ensemble du site. Elle est connue pour de nombreux records tels que : le plus haut stupa d’Asie du Sud-Est, la pagode avec le plus de statues de Bouddha au Vietnam, la plus grande cloche en bronze du Vietnam…
Après toutes ces émotions, nous reprenons la route en direction de Sapa, une autre région dépaysante, parfaite pour les randonnées et les amateurs de nature.
Située dans les montagnes du nord du Vietnam, Sapa est une destination qui, même si elle s’est bien ouverte au tourisme, reste authentique, avec des paysages spectaculaires de rizières en terrasses verdoyantes et de cultures tribales. Avec son climat frais, ses panoramas à couper le souffle et sa richesse culturelle, Sapa est inoubliable.
Nous avons réservé notre bus de nuit auprès de l’agence FootPrint travel pour environ 15 euros par pers. Le bus était d’un très bon niveau de confort. Nous avons très bien dormi pendant le trajet.
Ensuite, nous avons pu négocier un taxi pour environ 7 euros pour nous emmener dans notre logement, situé à l’écart de la ville, directement dans les rizières. Il s’agissait de Mekhoo & Zizi Sapa Homestay (moins de 10 euros pour 3 avec petit déjeuner inclus) en période basse fin juin.
Les propriétaires proposent de nombreux treks, mais nous avons préféré partir en randonnée seuls, en suivant les chemins proposés par l’application All Trails. Elle est très fiable et c’est ainsi que nous avons pu faire la connaissance, totalement par hasard, de Cho Cho, une femme qui vit au beau milieu des rizières avec ses fils. Elle propose elle aussi des treks et elle a appris l’anglais seule, grâce à ses rencontres avec les étrangers. Ses prix sont beaucoup plus attractifs que ceux proposés par la guest house (12 euros au lieu de 18/2 euros par personne). C’est pour cela que le lendemain, nous avons choisi de partir avec elle dans les montagnes pour une journée complète de marche, avec un repas simple le midi chez son mari, qui vit sur les hauteurs. Pour la contacter, je vous conseille de lui laisser un vocal sur What’s app (+84 98 400 03 91) car elle ne sait pas lire l’anglais.
Le cœur et la tête pleins d’émotions, nous avons repris le chemin pour rejoindre Hanoï et de nouvelles aventures.
Nous avons une nouvelle fois réservé un sleeping bus dans une agence située derrière la gare routière : Khadam bus. Cela nous a couté une douzaine d’euros par personne.
Hanoï et la Baie d’Halong : volontariat et croisière pour finir le séjour sur des émotions fortes
Pour cette fin de séjour, les émotions montent encore crescendo.
A Hanoï, nous réservons tout d’abord au high five hôtel près de la station de bus pour ensuite partir vers l’école où nous allons faire un volontariat pendant une semaine : gros coup de ♥️. Je vous en parlerai plus en détail dans un article dédié, mais pour résumer, nous avons parlé anglais auprès de 250 enfants/adolescents, âgés de 2 à 17 ans à la Spring Hill Academy, une école privée qui dispense un projet éducatif basé sur le bien-être et le rapport à la nature.
Pour nous remettre de cette semaine en totale immersion avec ces jeunes, nous rentrons sur Hanoï et nous testons un second hôtel, très sympa également : le Hanoï traveller house and booking office. Il possède des dortoirs et des chambres privées. Nous profitons de la ville avant de partir le lendemain pour un cadeau particulier que j’ai offert à Antony pour son anniversaire : une croisière dans la baie d’Halong, plus précisément la baie de Lan-Ha située un peu plus au sud, où les gros bateaux de croisière sont interdits.
Nichée précisément à l’est de l’île de Cat Ba, la baie de Lan Ha a une superficie de plus de 7 000 hectares, dont 5 400 hectares appartiennent au parc national de Cat Ba. Alors que la plupart des itinéraires de croisière se dirigent vers la « baie du dragon descendant », classée par l’UNESCO, j’ai volontairement choisi le Lan Ha poétique. Et nous n’avons pas été déçus par ce choix, bien au contraire. Cela a vraiment été relaxant et nous nous sommes parfois sentis « seuls au monde ».
Je suis passée par Cat Ba Océan Cruises et j’ai choisi le bateau cozy boutique avec une chambre triple de luxe : qui comporte un petit balcon privé. J’ai choisi la formule deux jours, une nuit. C’est largement suffisant, je trouve. Le minibus est venu nous chercher directement à l’hôtel et idem au retour. Pratique, car nous avons ainsi pu laisser nos bagages là-bas et ne prendre que les affaires nécessaires pour l’expérience.
Au programme de ce moment : regarder défiler les falaises karstiques, une balade en kayak, d’excellents repas aux saveurs asiatiques, apprentissage des rouleaux de printemps et balade à vélo pour découvrir un village de pécheurs.
De retour sur la terre ferme et à notre hôtel, nous avons terminé notre séjour au Vietnam par la découverte de la ville et de ses alentours.
Parmi les immanquables d’Hanoï
- Se perdre et déambuler dans le vieux quartier, pour goûter les spécialités vietnamiennes et craquer pour des souvenirs. Hanoï possède l‘egg Coffee, le café aux œufs vietnamien (Ca Phe Trung). Il est préparé en battant un jaune d’œuf avec du lait concentré sucré pendant environ 10 minutes jusqu’à ce qu’il obtienne une peluche aérée et crémeuse semblable à une meringue. Cette mixture est ensuite versée lentement sur un expresso chaud ou un café glacé. Le Pho, soupe hanoïenne au bœuf ou au poulet. C’est le plat national du Vienam. Il figure dans la liste des 100 meilleurs plats du monde. Ne manquez pas également le Bun cha, des vermicelles de riz au porc grillé. Typique et très populaire, le plat est composé de porc grillé au charbon de bois, laissé dans un bol de sauce nuoc nam aigre-douce avec des carottes et papayes en tranches fines. On le mange avec des vermicelles de riz. Vous pouvez également en profiter pour vous faire tatouer ! J’ai craqué et je vous recommande de passer par le studio 1984 Tatoo and Piercing Studio. Ils sont parfaits au niveau hygiène et moins chers que d’autres salons connus des voyageurs européens.
- Marcher tranquillement le long du lac Hoan Kiem. Suivant le jour de votre balade et le moment de la journée, vous pourrez rencontrer des personnes âgées, des familles ou encore des couples amoureux. Il y a un temple, Ngoc Son, qui est situé sur une petite île à l’extrémité nord du lac. Vous pouvez accéder pendant la journée via un vieux pont en bois rouge, le Pont du Soleil Levant. On trouve également la Tour de la tortue qui se trouve sur un petit îlot au sud du lac.
- Découvrir le Temple de la Littérature. A environ 2 kilomètres à l’ouest du lac Hoan Kiem, vous trouverez le Temple de la Littérature de Hanoi. Il a été fondé en 1070 et a été consacré à Confucius, dont l’influence joue encore un rôle important dans la culture vietnamienne. Le temple honore les meilleurs savants et les hommes littéraires du Vietnam. Après la visite, vous pouvez vous rendre au Café Van Mieu – Bun be be pour déjeuner.
- Se souvenir de l’histoire du Vietnam avec le Musée de la prison Hoa Lo. Construite par les Français en 1896 et utilisée pour incarcérer des « révolutionnaires anti-coloniaux », la prison a principalement servi à détenir des pilotes américains pendant la guerre du Vietnam (après que les Français furent évincés en 1954). C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle était surnommée « Hanoi Hilton » en référence à la chaîne hôtelière. On y trouve de nombreuses photos et instruments de torture. Comptez 10 000 VND pour la visite.
- Découvrir la fabrication des bâtons d’encens au village de Quang Phu Cau à 35 kilomètres du centre-ville de Hanoï. L’artisanat de fabrication de l’encens est pratiqué à Quang Phu Cau depuis environ 100 ans et près de 3.000 familles en vivent. La fabrication de bâtons d’encens comprend de nombreuses étapes, notamment la coupe du bambou, le trempage des bâtons dans de la teinture rose, leur séchage à l’extérieur et la production de pâte d’encens. Vous pouvez choisir d’y aller en bus public comme nous, mais c’est très long. Sinon vous pouvez négocier un taxi qui vous emmène ou une sortie avec un tour privé. N’hésitez pas à demander à l’hôtel de vous aider pour vous y rendre.
Avant de terminer cet article, nous n’avons pas fait comme beaucoup de touristes la célèbre « rue du train ». Nous avons trouvé le concept trop « attrape touristes ».
Voilà les amis, j’espère que cet article vous a plu et donné envie de venir également découvrir ce pays incroyable. As usual, je reste disponible pour vos questions et vos remarques en commentaires, alors n’hésitez pas !
A très bientôt pour de nouvelles aventures.
Tres chouette article, j’y vais bientot et ca donne encore plus envie d’y aller !!
Oh merci pour votre message !! Cela me touche, bon voyage à vous 🙂
Waouh merci beaucoup pour tous ces renseignements ! J’y vais dans un mois et j’ai hâte de découvrir le Vietnam en suivant vos recommandations ????
Génial ! Profitez bien alors 🙂 Vous allez être émerveillé je n’en ai aucun doute.