Première destination du continent asiatique pendant notre tour du monde, le Japon a été fidèle à ce que j’imaginais. Une claque culturelle à de nombreux points de vue.

C’était un rêve de gosse de visiter ce pays pour pouvoir admirer les cerisiers en fleurs et m’immerger dans la culture nippone.

Génération Club Dorothée, je me souviens de mon enfance et des mercredis après-midi passés à regarder les dessins animés venant d’Asie : Jeanne et Serge, Nicky Larson, le collège fou fou fou, Ranma 1/2, les Chevaliers du zodiaque ou encore les premiers Power rangers !

Le « kawaii » et les looks gothiques m’ont toujours attirés, mais vivant en campagne il était impossible à l’époque d’oser s’habiller de manière trop excentrique.

Pouvoir enfin découvrir tout ça ici m’a vraiment fait un bien fou et un plaisir à shooter. Surtout que les japonais apprécient d’être pris en photo.

– Tokyo bien sûr où nous avons vu nos premiers cerisiers en fleurs.

 

Mais comme je vous l’ai annoncé en titre de cet article, venir un mois au Japon pendant la période des cerisiers en fleurs, cela à un coût. Notamment juste après la période du Covid et la réouverture des frontières.

Victime de son succès, le pays propose des tarifs qui peuvent donner quelques sueurs froides quand on le compare à d’autres destinations asiatiques comme la Corée du Sud, la Thaïlande, le Vietnam ou le Laos.

Quand, en tour du monde, on arrive comme nous d’Amérique du Sud (excepté le Chili), je peux vous assurer que nous avons dû faire très attention à nos dépenses pour ne pas exploser notre budget voyage. Nous avons tout de même vécu de très belles expériences et je tiens ainsi à vous partager nos bons plans.

1er conseil pour ne pas se ruiner : planifier son trajet

Pour notre premier séjour au Japon, j’ai décidé de faire l’itinéraire classique à savoir les grandes villes incontournables. J’ai mis de côté les Alpes japonaises car la région du Kumano Kodo me semblait plus authentique et spirituelle.

Nous avons choisi de ne pas faire une boucle pour éviter le retour sur Tokyo. N’hésitez pas à comparer le prix des billets d’avion pour voir ce qui peut être le plus économique pour vous, mais il peut être possible de repartir d’Osaka.

Nous avons donc atteri puis démarré par Tokyo pendant 8 jours.

Ensuite nous sommes allés pendant près de 3 jours autour du Lac Kawaguchi-ko. 

Nous avons continué notre route vers Kyoto pendant 4 jours.

Le dernier jour, nous sommes allés visiter Nara pendant une journée et en soirée nous avons pris le train pour Osaka.

Nous y avons passé la nuit pour ensuite descendre le lendemain vers Kii-Katsuura pour faire les chemins du kumano kodo pendant 3 jours. 

Nous sommes ensuite remontés vers Osaka pour la nuit et le lendemain nous avons pris le bus en direction d’Hiroshima pour y passer 2 jours et demi.

Pour finir, nous sommes revenus sur Osaka et nous y avons séjourné pendant 3 jours avant de reprendre l’avion pour la suite du voyage.

Je ne regrette pas cet itinéraire. Nous avons, je pense, visité les essentiels. Par contre, maintenant que nous savons comment il est possible de voyager à l’intérieur du pays, cela donne envie de revenir afin de partir davantage dans les contrées les plus éloignées.

A refaire, voici ce que j’aurais peut-être organisé différemment :

• J’aurais pris une nuit sur Nara pour faire l’ensemble du parc et des temples, notamment celui avec les lampions en soirée,
• A Tokyo, j’aurais visité le temple Gotokuji avec les milliers de statues à l’effigie des chats porte bonheur,
• Sur l’île de Miyajima près d’Hiroshima, j’aurais visité le temple Daisho-in. Visiblement nous sommes passés à côté sans le voir et c’est dommage il semblait très beau et gratuit à faire,
• Si le budget nous l’avait permis, j’aurais réservé une nuit à Koya-san pour dormir dans un shukubo (hébergement dans un temple) et s’immerger dans la vie monastique,
• J’aurais fait traduire nos permis en japonais pour pouvoir louer une voiture et profiter davantage de l’arrière pays.

2ème conseil pour ne pas se ruiner : réservez vos hébergements longtemps à l’avance

Réservez à l’avance vos hébergements, c’est la clé pour avoir de bons tarifs dans les quartiers que vous souhaitez.

C’est moi qui préparais le voyage. Comme les autres pays du tour du monde, j’avais une idée de ce que je voulais voir et faire mais je n’avais rien booké en avance. Je m’y suis prise le mois auparavant et vous vous doutez bien qu’en pleine saison des cerisiers en fleurs, juste après l’annonce de la ré-ouverture des frontières, le Japon était envahi de touristes et les prix des logements ont explosé.

J’ai eu très peur à de nombreuses reprises car tous les logements bons marchés que je repérais sur mon guide Lonely Planet était déjà tous complets.

Par chance, j’ai quand même trouvé des solutions de dernière minute mais souvent nous étions un peu excentrés du centre ville ou dans des quartiers moins attrayants.

Pour les logements bons marchés, vous pouvez les trouver sur Airbnb ou Booking. De nombreuses auberges de jeunesse n’ont pas réouvert après le COVID. Du coup, celles qui restent sont prises d’assaut. D’où la nécessité de s’y prendre en avance.

Vous pouvez aussi trouver des « hôtels-capsules » à des prix très raisonnables mais il ne faut pas être claustrophobe.

Si vous avez envie d’une expérience insolite où que vous voulez vraiment faire des économies, sachez qu’il est aussi possible de dormir dans les « manga kissa« . A mi-chemin entre la bibiothèque et le cyber café, les manga kissa louent des box privatifs à l’heure. Cela peut être intéressant pour une nuit de transit par exemple. Les « love hotels » proposent également des locations à l’heure mais vu le nom, j’ai peur que les bruits des chambres à proximité ne viennent perturber votre sommeil 😉

Voici la liste des logements testés et approuvés

• Près du Lac Kawaguchi-ko : Airbnb chez Minoru

Certes le logement est assez excentré mais nous nous sommes vraiment sentis comme à la maison. Minoru et sa femme tiennent cette pension charmante dans un petit village. Il est très serviable et il est venu nous chercher à la gare et nous avons pu faire nos courses avant d’arriver dans leur établissement. Il nous a également raccompagné à la gare lorsque nous sommes partis et il nous a aussi déposé près de sites à visiter.

Ils possèdent des salles de bain traditionnelles type onsen (mais ce n’est pas de l’eau thermale) que vous pouvez réserver pour prendre votre douche et vous prélasser dans le bain. La chambre est de type traditionelle avec des futons au sol.

Si vous possédez votre permis international (traduit en japonais), il est aussi possible de louer leur mini-van et passer des nuits dedans ! Cela peut être super en été pour gravir le Mont Fuji par exemple ou découvrir des lieux plus sauvages.

La nuit était à 70 euros pour 3 personnes (ajoutez à cela les frais du site).

• Pour Kyoto : Airbnb à Otsu

Kyoto est connu pour avoir des hébergements très onéreux. Le bon plan est donc de s’excentrer un peu et de séjourner à Otsu. Le train vous emmène à Kyoto en moins de 30 minutes.

Les chambres sont minimalistes mais il y a une petite cuisine et une machine à laver, très pratique pour les backpackers. De plus, un supermarché est situé à une minute à pied de l’hôtel. Idéal pour aller se chercher à manger.

Nous avons payé 50 euros par nuit pour 3 personnes (ajoutez les frais du site).

• Sur Osaka : deux hébergements différents trouvés sur Air bnb
  • Un premier idéalement situé juste à proximité d’une gare et de ruelles commerçantes, très pratique. Par contre, les parties communes n’étaient pas totalement clean. C’est dommage. La nuit était à 40 euros pour 3.
  • Le second était situé dans un quartier populaire mais le rapport qualité/prix était correct. Nous avons payé 37 euros par nuit pour 3.

• Sur Hiroshima : un hébergement trouvé sur Airbnb

Nous avons beaucoup apprécié cette chambre partagée chez Shiho. Notre hôte passionnée de voyage était très serviable. Son logement est idéalement situé, à proximité d’une station de tramway et à mi-chemin entre le centre ville et l’île de Miyajima.

Nous avons payé 27 euros par nuit pour 3 personnes (+ frais de ménage et du site).

• Sur Kii-Katsuura dans le Kumano Kodo

Idéalement j’aurais voulu réserver vers Hongu ou Shingu pour faire de jolies randonnées et profiter de onsens privés de Guest House mais notre budget ne le permettait pas.

J’ai donc décidé de réserver sur Kii-Katsuura et je n’ai pas regretté !

La ville est très agréable et nos deux hébergements étaient parfaits. Les bus et les trains permettent de se rendre très facilement sur les sites de balade. A proximité de la gare, vous trouverez un centre d’information qui vous remettra toutes les cartes, les horaires de bus et trains. Les guides de cet office du tourisme vous aideront sans problème à organiser votre séjour dans la région.

Vous pouvez ensuite vous balader le long du port de pêche pour voir le marché aux poissons et admirer les immenses thons, tremper vos pieds dans les bains publics où déguster des sushis bien frais sur la jetée. Si vous n’êtes pas tatoué, il y a de très nombreux onsens publics et privés pour vous prélasser.

Nous avons trouvé nos 2 logements sur Booking :

Le premier est une maison d’hôte, qui dispose d’une cuisine et d’une machine à laver. Nous y avons croisé Marc, un Breton !

Le second : Oyado Hana est comme un hôtel mais au style traditionnel et qui dispose d’un onsen privé ! Le top pour les personnes tatouées comme moi. La possibilité de laisser les bagages avant de prendre un train ou avant le check-in est très pratique également.

3ème conseil : privilégiez les bus pour les longs trajets et les cartes rechargeables IC pour les grandes villes.

Dans beaucoup de forums sur les voyages au Japon, on entend parler du fameux JR Pass. Faut-il ou non acheter ce pass transports ? Ma réponse pour les petits budgets est clairement non. Sauf si vous êtes très pressés.

Après étude et retour d’expérience, si vous avez un peu de temps, le transport le plus économique entre les grandes villes, c’est le bus. Nous sommes passés par le site internet Willer Bus pour réserver nos billets en journée ou en bus de nuit. Le site est pratique et bien fait pour voir les tarifs et les jours / horaires les plus intéressants.

Nous avons expérimenté cette formule pour faire :

– Tokyo – Lac Kawaguchi-ko en bus de jour,

– Lac Kawaguchi-ko – Kyoto en bus de nuit, ce qui est parfait pour aller faire tôt le matin le sanctuaire Fushimi Inari Shrine avec ses célèbres Torii. Vous pouvez laisser vos bagages dans des lockers à la gare pendant la visite.

Ensuite, pour nos journées dans le Kansai et le Kumano Kodo, nous avons acheté en gare de Kyoto le Tourist Pass pour « Ise-Kumano-Wakayama Area », valable 5 jours pour les bus et trains depuis Nara jusqu’à Osaka en allant jusqu’à Kii-Katsuura.

Ensuite nous avons repris des bus pour faire les trajets aller et retour entre Osaka et Hiroshima.

Ensuite pour prendre le métro, le bus ou le tramway vous pouvez sans hésiter acheter une carte rechargeable (IC) type SUICA dans la région de Tokyo par exemple. C’est plus simple que des pass à la journée qui ne sont pas si faciles à rentabiliser que cela. Vous pouvez vous procurer ces cartes aux guichets dans les gares ou stations de métro. Un dépôt de garantie de 500 yens (remboursé uniquement à Tokyo) est demandé et ensuite vous mettez le montant que vous souhaitez sur la carte. A chaque passage, vous présentez votre carte et elle débite le montant du trajet. Vous payez ainsi ce que vous consommez réellement. Vous pouvez même payer avec dans des distributeurs de boissons etc.. Elles sont très pratiques. Attention il en faut une par personne.

Pour terminer sur les aspects pratiques, sachez que nous avons fait le mois avec une carte sim que nous avons acheté directement à l’aéroport. Il faut juste que votre téléphone soit désimlocké. Ensuite nous faisions un partage de connexion pour nos autres téléphones et il y a de la wifi quasiment partout. Pour moi aucune utilité de prendre un pocket wifi. 

4ème conseil : mangez local pour moins de 15 euros par jour et par personne (petit déjeuner compris)

J’ai beaucoup apprécié la gastronomie japonaise. Manger avec des baguettes des ramens, découvrir les sobas (des nouilles au sarrazin) et autres spécialités a été un régal pour mes papilles.

Seulement, petit budget oblige, nous avons dû ruser pour trouver des bons plans afin de ne pas dépasser notre budget nourriture pendant le tour du monde.

Ce que je vous conseille :

• Acheter dans les supermarchés et déguster vos repas dans les parcs aux alentours ou sur les tables à disposition dans le magasin.

Dans tous les supermarchés, il y a un rayon de plats préparés. Présentés sous forme de bento, il est possible de les faire réchauffer. Quelquefois les caissiers eux-mêmes vous proposent de le faire. Bien sûr il y a aussi des sushis ou des sandwichs. Lorsque vous achetez ces plats, à la caisse, on vous remet toujours une paire de baguettes et une petite serviette. Vous trouverez également dans ces magasins des poubelles où déposer vos déchets. Pratique quand on sait qu’il n’y a quasiment plus de poubelles dans les villes depuis un attentat dans les années 90.

• Déjeuner dans un « Hanamaru Udon ». Il s’agit d’une chaîne de restauration rapide mais de ramen ! Pour quelques yens vous pourrez ainsi déguster de délicieuses pâtes accompagnées d’oeuf, de tofu, ou de viande. Aux côtés des locaux, c’est une valeur sûre et à moindre frais. Bon à savoir aussi : dans ces chaînes de restauration rapide, le thé et l’eau sont disponibles gratuitement.

• Goûter les spécialités locales comme l’okonomiyaki sur Hiroshima et Osaka. Chaque ville possède son « style ». Je vous recommande de tester ces épaisses crêpes salées garnies de choux rapé, de nouilles et de légumes avec de la viande ou du poisson. Peu onéreux, c’est un régal d’observer les cuisinières les préparer devant vous, sur le teppan (plancha) installé sur votre table. Il ne vous reste plus qu’à les déguster avec les kote, sorte de petites truelles. A Hiroshima, rendez-vous à Okonomi-mura, une institution qui rassemble 25 échoppes et située dans un quartier trop cool ! Avec des tas de boutiques tendances 😉

Pour les petits déjeuners, s’ils ne sont pas compris dans vos hébergements, il vous suffit d’aller dans les supermarchés. Vous trouverez facilement plein de choses à tester en thé, café et autres sucreries.

5ème et dernier conseil : organisez et sélectionnez vos visites

Quand on est en vacances pour quelques semaines, on peut être tenté de vouloir tout faire et tout voir. Seulement, au Japon, cela peut monter très vite car les tentations sont grandes ! Louer des kimonos pour faire des photos, assister à une cérémonie du thé, faire une séance de karaoké, tenter de remporter des peluches dans les machines à sous, visiter les temples, faire les parcs d’attractions…

Alors, pour ne pas y laisser un bras, ma première recommandation est d’organiser ses journées et de choisir ce que vous souhaitez visiter. 

Par exemple, il y a des milliers de temples et châteaux au Japon. Pas utile de tous les faire. Vous allez, comme nous, finir par vous en lasser. A moins d’être des fan d’histoire, nous avons le plus souvent commencé par faire les temples gratuits. Juste en-dessous, vous trouverez une sélection par ville avec certains temples plus atypiques que j’ai aimé visiter. Bien sûr, nous avons payé pour des sites incontournables (le temple Daibutsu-den avec son bouddha sur Nara par exemple ou le temple aux feuilles d’or de Kyoto..) mais pour le reste, nous n’avons pas ressenti le besoin de visiter les intérieurs de châteaux par exemple.

Idem pour les parcs d’attractions de type Universal Studio d’Osaka ou Disneyland Tokyo. Les avez-vous déjà visité sur Paris ou Orlando ? Alors, à moins d’être fan, je recommande de faire des choses plus authentiques ou que vous ne pourrez pas retrouver ailleurs comme :

• le musée Ghibli,
• le musée team Lab Planets (vérifier s’il reste ouvert après la fin de l’année 2023),
• un tournoi de sumo si vous êtes dans la bonne période,
• un spectacle de Geishas,
• déguster de la viande de Kobé dans un bon restaurant sur Osaka par exemple (testé et approuvé !!!)

Pour les attractions, il faut réserver très longtemps à l’avance pour être sûr d’avoir des places. Pour le musée Guibli, pour les plus fans, j’ai vu une blogueuse qui a réussi à avoir des places le jour même en allant tôt le matin dans certains magasins situés juste à côté. Si vous logez à proximité cela peut se tenter.

Pour celles et ceux qui voudraient faire du karting dans les rues de Tokyo, attraction qui a la côte auprès des touristes, sachez qu’il faut absolument faire traduire votre permis de conduire en japonais. Comptez une trentaine d’euros pour cela sur place. Si vous manquez de temps, vous pouvez passer par une agence de voyage mais le tarif est plus cher.

• Vous voyagez avec des étudiants ? Pensez à profiter des tarifs réduits pour eux !

Dans de nombreux musées, parcs et jardins payants, il existe un tarif étudiant. N’hésitez pas à demander ce tarif et si vos ados ont un ou deux ans de plus que l’âge requis pour le tarif enfant/étudiant, on ne vous demandera pas de justificatif alors profitez-en.

Ensuite, sur les grosses villes, plutôt que d’acheter des pass pour voyager illimité pendant plusieurs jours mais qu’il faut rentabiliser, je vous recommande plutôt de vous limiter à un ou deux quartiers voisins que vous pouvez rejoindre à pied. Ce sera moins fatiguant et vous économiserez les trajets.

Idées de balades dans les différentes villes et mes incontournables

Bien sûr, il n’y a pas dans le détail tout ce que nous avons vu, mais cela vous donne une idée des parcours possibles, en prenant son temps. Je vous ai également mis les temples ou choses à voir qui me paraissent immanquables (en dehors de ce que j’ai noté plus haut que j’ai regretté de ne pas avoir fait et qu’il faut ajouter sur votre liste).

Sur Tokyo

Pendant la période des cerisiers en fleurs, il y a de très beaux spots pour les admirer comme les locaux. La liste n’est pas exhaustive mais ce sont ceux que nous avons fait :

– Vous pouvez commencer par vous balader tout le long de la meguro river cherry blossom promenade. Remontez tranquillement le quartier de Shibuya. Vous pourrez notamment y voir le célèbre carrefour le plus emprunté du monde et en fin de journée vous pourrez aller vers harajuku pour voir le temple Meiji-jingu.

– Une autre journée, direction le parc Ueno où les cerisiers sont magnifiques. Puis, marchez jusqu’au quartier de Akihabara situé un peu en dessous.

Si vous avez assez vu de cerisiers, rendez-vous dans le centre de la ville et ses quartiers plus animés.

– Dirigez-vous vers le quartier de Shinjuku. Démarrez votre balade par les bureaux du gouvernement métropolitain de Tokyo. Vous pouvez monter aux plateformes panoramiques pour observer Tokyo à 360 degrés. Un joli point de vue totalement gratuit. Il faudra juste un peu de patience car il peut y avoir du monde.

Ensuite, vous pouvez vous perdre dans le quartier pour découvrir les ruelles chaudes de Kabukicho, le Golden Gai (un micro quartier qui est une instituion des nuits tokyoïtes) ou le temple Hanazono Jinja Shrine. Si vous levez les yeux au ciel vous pourrez même apercevoir Godzilla !

Pour le côté traditionnel de Tokyo, rendez-vous aux aurores (vers 7h30) dans le quartier des sumos : Ryogoku. Vous aurez peut-être la chance, en passant devant les écoles, d’en apercevoir certains après leur entraînement. Ensuite, vous pouvez marcher jusqu’au quartier d’Asakusa pour admirer le temple bouddhiste Senso-ji. C’est le plus vieux temple de la capitale.

Sur la route, pour quelques yens, découvrez le musée Sumida Hokusai. Je le recommande vraiment car il permet de mieux comprendre l’art de l’artiste mondialement connu qui a réalisé l’estampe de la grande vague au large de Kanagawa, ou encore le Mont Fuji sous l’orage.

Autour du Lac Kawaguchi 

Pour les amoureux de randonnées, marcher autour du Lac est un bonheur pendant la saison des cerisiers en fleurs. C’est bon pour la santé, le moral, et cela ne coûte pas grand chose ! Pendant notre tour du lac, nous sommes tombés par hasard sur le temple Jozaiji et nous avons beaucoup aimé.

Ne manquez pas Churei-to, cette pagode rouge à 5 niveaux avec en fond d’arrière-plan le Mont-Fuji (quand il fait beau ;)).

A Kyoto

La ville de Kyoto est déjà une attraction en elle-même tant ses quartiers sont un savoureux mélange de modernité et de tradition.

Déambuler dans les ruelles et contempler les habitants qui se mélangent aux touristes revêtus de kimonos loués pour quelques heures est déjà un vrai passe temps.

Je vous conseille sur une journée, si vous êtes courageux, de faire très tôt (vers 6h du matin) le fameux site du Fushimi Inari-Taisha pour éviter la foule puis ensuite revenir dans le centre ville pour le déjeuner.

Pour vous mettre l’eau à la bouche, dirigez-vous vers le marché de Nishiki. Après votre repas, pour digérer, vous pourrez flâner sous les arcades de Teramachi.

En soirée, vous pourrez vous rendre dans le quartier de Gion, pour peut être avoir la chance d’apercevoir des geishas et admirer le sunset dans les rues de Ninenzaka et Sannenzaka.

La bambouseraie de Kyoto est aussi un incontournable. Gratuite, il faut encore une fois se lever très tôt si on veut éviter la foule et profiter de l’endroit qui est vite pris d’assaut.

Une belle balade aussi ne coûte rien, c’est le chemin de la philosophie. Vous pouvez le faire en fin d’après midi après la visite du Kinkaku-ji, ce temple historique à la façade décorée de feuilles d’or, au milieu d’un bassin et de jardins paysagers. Un bus direct fait le trajet entre les deux : le bus 204.

A Nara

Comme Kyoto, Nara est une attraction en elle-même. Son vaste parc d’une superficie de plus de 500 hectares, dans lequel flânent en semi-liberté près de 1200 cerfs Sika (une espèce proche du daim, mais plus petite), nous transporte tout de suite dans un univers digne des dessins-animés de Miyazaki.

Selon la légende, au moment de la création de Nara, le dieu Takemikazuchi serait entré dans la ville sur le dos d’un daim blanc pour la protéger. C’est pour cela que ces animaux sont aujourd’hui considérés comme sacrés, voire divins.

Il est tout à fait possible de s’approcher d’eux, voire de les nourrir en achetant des shika senbei (des gâteaux de riz dont les daims raffolent) mais attention à ne pas prendre peur et finir par les frapper comme nous avons malheureusement pu le constater sur place. Beaucoup de touristes les provoquent pour des photos ou des selfies, puis finissent par les frapper car ils réclament tout simplement ce qu’on leur promet.

D’ailleurs, vous ne serez pas surpris de voir certains cerfs hocher la tête pour faire la demande poliment si vous le faites également.

Comme je l’ai écrit plus haut, il est tout à fait possible de visiter les sites majeurs de la ville en une journée mais avec le recul, dormir une nuit sur place permet vraiment de découvrir les temples situés en périphérie, comme le sanctuaire Kasuga Taisha, et se plonger encore davantage dans l’histoire et la féérie des lieux.

Arrivés par la gare de Kintetsu Nara, nous avons démarré notre exploration par le temple bouddhique Kofuku-ji. L’accès à l’enceinte est gratuit mais si vous voulez visiter certains édifices il faudra payer en supplément.

Ensuite nous avons pris le chemin du temple Todai-ji, qui doit sa célébrité et son classement au patrimoine mondial de l’Unesco à son Grand Bouddha, l’une des plus hautes statues de bronze du monde. Pour l’apercevoir, il faut payer l’entrer au Daibutsu-den, le « pavillon du grand Bouddha ». 

Pour le retour, nous avons fait un détour par le quartier de Naramachi, situé au sud de l’étang Sarusawa-ike. Peu fréquenté des touristes, il est agréable de voir le côté traditionnel qui y subsiste.

Dans la région des chemins du Kumano Kodo

C’est l’un de mes gros coups de coeur de ce mois de voyage à travers le japon. Après des visites de villes, nous étions ravis de pouvoir retrouver de la nature et randonner sur ce réseaux de sentiers, au coeur des montagnes, arpentés depuis des millénaires par des pélerins.

Ce que j’ai beaucoup aimé dans ces chemins, c’est qu’ils sont très bien balisés et entretenus. Vous pouvez selon vos envies et votre niveau partir de la journée à la semaine de randonnée. Le tout ponctué par des baignades dans les onsen réputés pour vous détendre.

Pour respecter notre budget et pouvoir faire un maximum de choses en 3 journées, j’ai choisi la ville de Kii-Katsuura pour nos hébergements et je trouve que la ville vaut le détour.

Depuis Osaka, avec nos pass « Ise-Kumano-Wakayama Area », valables 5 jours pour les bus et trains depuis Nara jusqu’à Osaka en allant jusqu’à Kii-Katsuura, nous avons pu découvrir les magnifiques sanctuaires Shintoïstes que sont Kumano Nachi Taisha et Kumano Hongu Taisha.

Pour vous aider dans l’organisation de vos randonnées, un centre d’information est disponible à la sortie de la gare de Kii-Katsuura. Des jeunes femmes sont disponibles pour répondre à toutes vos questions et pour vous donner les horaires de bus et de trains.

La ville est aussi célèbre pour son marché aux thons et poissons. Les petits restaurants situés à proximité sont parfaits pour déguster de délicieux mets de la mer.

Pour visiter le Kumano Nashi Taisha, je vous recommande de prendre le bus et de vous arrêter au stop Daimon-zaka. Vous pourrez ainsi randonner tranquillement au travers le chemin boisé dans une forêt de cèdres grandioses jusqu’au temple et avoir au bout de la montée la vue époustouflante sur la cascade  Nachi-no-taki et la pagode du temple bouddhique Seiganto-ji située au premier plan.

Le lendemain, nous avons pris la direction du sanctuaire de Kumano Hongu Taisha. Malheureusement nous n’avons pas pu faire la randonnée de 7 kms aux alentours car la pluie était au rdv.

Malgré tout, nous avons pu visiter les alentours et surtout nous avons profité d’un spot incroyable et gratuit pour se baigner : le Kawayu onsen. Il s’agit de sources chaudes situées juste à côté de la rivière. Par mauvais temps, c’est un régal de passer de l’eau glacée de la rivière aux 40 degrés de ce jacuzzi naturel !

Sur Hiroshima

Lorsque l’on évoque le nom de cette ville, les premières images qui nous viennent à l’esprit sont plutôt dramatiques. Pourtant, j’ai été très agréablement suprise de voir combien il règne une atmosphère paisible dans les rues. Entre l’île de Miyajima et les parcs du mémorial de la paix, nous pouvons nous abandonner aux réflexions personnelles sur les conséquences de la guerre sur l’environnement et les populations.. et espérer qu’un jour la flamme de la paix sera éteinte. Cela signifiera qu’il n’y aura plus d’armes nucléaires dans le monde…

Deux à trois jours sont suffisants pour visiter le musée et la ville puis profiter de l’île de Miyajima sous tous les angles.

Pour les fans de voiture, sachez qu’il est possible de visiter le musée Mazda avec la plus grande chaîne de montage automobile au monde (7kms). Il est gratuit mais il faut réserver à l’avance si vous voulez être sûr d’avoir des places.

Enfin, nous avons bien apprécié le temps paisible passé dans le jardin Shukkeien. Il s’agit d’un jardin et son lac, abritant un monument à la mémoire des victimes du bombardement d’Hiroshima.

Bien que le jardin soit assez petit, sa conception complexe lui donne une impression d’espace. Il est découpé en plusieurs zones qui rappellent des plages, des sommets de montagnes, de grands lacs ou encore d’immenses vallées. Le jardin est constellé de sentiers, de ponts et de jolis édifices, ce qui lui confère des atmosphères multiples.

En revanche, je ne recommande pas le musée situé à côté. Il est sans grand intérêt.

Dans la ville d’Osaka

Nous avons vraiment apprécié d’achever la visite du Japon par Osaka « la rebelle ».

Retrouver de la vie, de la fougue, des jeunes qui s’embrassent et qui osent rire en société nous a plu comparé à la froideur des tokyoïtes.

Nous étions logés à proximité du quartier Shinsekai que nous recommandons chaudement pour celles et ceux qui aiment déambuler en soirée.

Vous pouvez ainsi démarrer votre journée à pied et remonter tranquillement vers le quartier de Dotombori. C’est LE quartier névralgique d’Osaka. Autour du canal, vous trouverez de nombreux panneaux lumineux et des arcades piétonnes bondées de magasins et de restaurants. La vue la plus connue de Dotombori est celle-ci, depuis le pont Ebisu-bashi avec « l’homme qui court », le panneau de la marque de confiseries Glico.

En chemin, vous pourrez passer par Kuromon Ichiba Market et le sanctuaire Namba Yasaka.

Ce sanctuaire gratuit est l’un de mes favoris avec sa gigantesque tête de lion de 12 mètres de haut et 11 de large.

Dans l’après-midi, partez à la découverte du quartier America-Mura que j’ai adoré car il regorge de boutiques de streetwear, de friperies et de petits restos branchés.

Vous pouvez vous balader dans le parc du château d’Osaka (nous ne l’avons pas visité) et si vous souhaitez faire un autre temple atypique, je vous recommande de vous rendre vers la gare d’Osaka pour le O-hatsu Ten-jin. Il s’agit d’un sanctuaire tristement célèbre, vieux de 1300 ans. C’est à cet endroit qu’un couple s’est suicidé, faute de ne pouvoir vivre séparé. Depuis, le site est très prisé des couples qui viennent prier pour la force de leur amour.

A la fin de votre séjour, si vous souhaitez faire le plein d’articles mangas et de vêtements, je vous recommande le mall géant Q’s Small Osaka.

Voilà les amis ! J’espère que cet article vous aura été utile et qu’il vous donnera envie de partir découvrir à votre tour le Japon. Je reste disponible pour toutes questions que vous pourriez avoir en commentaires. N’hésitez pas ! Car avant ce voyage, j’avais moi-même tout un tas de questions en tête.

A bientôt pour de nouvelles aventures.