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Lorsque nous avons réfléchi aux rêves que nous souhaitions réaliser pendant le tour du monde, vivre les « Dias de Muertos » au Mexique est apparu comme une évidence pour moi.
Il y a des fêtes culturelles si importantes pour un pays qu’elles donnent envie de les vivre pour mieux les comprendre. C’est notamment le cas d’Holi en Inde, la fête des couleurs, ou encore du carnaval du Rio. La fête des morts était celle que je souhaitais le plus découvrir.
Quand et comment se déroule la fête des morts ?
Dans tout le mexique, on fête classiquement les dias de los Muertos les 1er et le 2 novembre. Toutefois, n’hésitez pas à vous renseigner car selon les villes il peut également y avoir des célébrations et des défilés organisés en amont, dès le 28 ou 29 octobre.
Si pendant la journée on aime déambuler pour visiter la ville, se faire maquiller et prendre en photo les plus beaux costumes, c’est surtout en soirée que la « fête » prend tout se sens. Chaque fin de journée, divers défilés de quartiers sont organisés où chacun prend plaisir à suivre le cortège dans la joie et la bonne humeur.
Ensuite, dans la nuit, il faut se rendre dans les cimetières et aux abords de ceux-ci pour prendre le pouls et s’émouvoir.
- Des cimetières colorés et festifs
Tout au long des journées de fête, les familles nettoient les tombes, les décorent avec des fleurs et des bougies et mangent et trinquent près d’elles au sein des cimetières. Il n’est pas étonnant qu’une personne vous invite à partager un verre, une bière ou un vin chaud pour qu’elle puisse vous présenter et rendre hommage à la personne qui est décédée. Même si nous avons apprécié voir de nos propres yeux cette tradition et la trouvons particulièrement belle, nous nous sommes parfois sentis « pas à notre place » au sein des cimetières, surtout quand des touristes arrivent en bus pour déambuler et prendre des photos comme une simple visite touristique. Peut-être aussi parce qu’en France nous sommes plus habitués à la retenue et au recueillement discret, entre seuls membres de la famille.
La nuit du 1er novembre est dédiée aux âmes des enfants décédés.
La nuit du 1er au 2 novembre est forte en émotion car consacrée aux enfants disparus. C’est malheureusement une perte qui n’est pas dans l’ordre des choses naturelles et qui est plus douloureuse à accepter. Pourtant, comme le veut cette tradition, la famille rend joyeuse ce moment, comme les enfants le sont dans la vie. Pas étonnant donc de voir sur les petites tombes des jouets, des sucreries, des dessins d’enfants autour du portrait du petit ange disparu. Les fleurs sont bien sûr présentes mais c’est plutôt la couleur blanche qui est de rigueur au milieu des bougies.
La nuit du 2 novembre quant à elle est dédiée aux adultes décédés.
A l’instar des enfants, on peut retrouver sur les autels et les tombes des défunts les offrandes qui symbolisent la vie sur terre qu’ils ont eue. On peut y voir du mezcal, un alcool local, des cigares mais aussi des instruments de musique, des outils de travail, des chapeaux, des livres ou encore les objets représentant le métier ou la passion de l’être cher. Les bougies et les fleurs apportent une note d’espoir et de joie lors de cette communication avec les morts.
- L’importance des autels
A cette période de l’année, dans chaque maison, commerce ou lieu public, est installé un autel, décoré avec des objets ayant appartenu aux défunts. Des offrandes y sont déposées près de la photo du défunt : des têtes de mort en sucre, le traditionnel pain de los muertos, des plats appréciés par les proches décédés et généralement de l’alcool comme de la téquila ou du mezcal. Des bougies sont également allumées car ont dit que leur lumière guide les âmes afin qu’elles puissent retourner vers leurs proches. Autre coutume : le dépôt d’un verre d’eau et du sel. L’eau car elle représente la pureté de l’âme. Le proche décédé peut ainsi se rafraichir après son voyage et le sel pour purifier l’âme du défunt afin qu’il puisse revenir l’année d’après.
- Des oeillets d’Inde ou cempasuchil pour fleurir les tombes, les boutiques et les autels
Ces fleurs sont un des symboles les plus connus de Día de Los Muertos. L’œillet d’Inde en est d’ailleurs l’emblème officiel , car il permet notamment de guider l’âme du défunt jusqu’à son autel. C’est pour cette raison qu’ils sont partout. Les pétales sont dispersés de l’autel vers les tombes ou tel un chemin.
Les fleurs sont également utilisées pour les couronnes de fleurs naturelles portées pendant les festivités.
- La Catrina, figure emblématique del Dia de muertos
Impossible de la manquer car elle est partout. Au Mexique, la Catrina est un personnage incontournable des célébrations du mois de novembre, car, en plus de représenter la mort, ce personnage fait partie du folklore mexicain.
Au départ, la Catrina n’était pas une représentation de la mort. C’est le caricaturiste mexicain José Guadalupe Posada, qui l’a créée pour se moquer de la haute société et de ses manières. Son personnage, représenté comme un élégant squelette de femme, porte un large chapeau. La Catrina d’ailleurs ne s’appelait pas comme cela au départ, mais « la calavera garbanzera » ce qui signifie littéralement « le crâne de plouc ». Dans l’idée, il s’agissait d’une satire, une caricature.
Le terme de Catrina n’est apparu que plus tard, quand Diego Rivera l’a représentée dans sa peinture Sueño de una tarde dominical en la Alameda Central. On y voit la Catrina, debout au premier plan vêtue d’un chapeau à plumes, d’un boa et d’une belle robe. Elle tient la main de Diego Rivera qui s’est représenté en jeune garçon. Derrière on aperçoit le visage peint de Frida Kahlo et de l’autre côté, son créateur, José Guadalupe Posada.
Où faire la fête des morts ? Mon retour d’expérience sur les Dias de Muertos à Oaxaca
Nous avons choisi de fêter les Dias de los Muertos à Oaxaca pour plusieurs raisons :
- Tout d’abord parce que nous avions le cousin de mon mari qui y habitait,
- Ensuite parce que j’avais lu sur de nombreux forums que Oaxaca était l’une des villes où il y avait les plus beaux marchés pour acheter des objets festifs et les plus beaux autels. La ville ne manque également pas de charme ce qui est un vrai plus quand on y reste quelques jours. Il y a de nombreux monuments, quartiers, musées à faire.
Dans mes préférences, il y a notamment la visite des marchés comme celui du 20 novembre, idéal pour déjeuner et déguster les spécialités locales comme le mole negro ou la tlayuda.
Au-delà du Zocalo, j’ai également beaucoup apprécié le centre culturel San Pablo, qui est gratuit. Il propose de très belles oeuvres d’art contemporaines, ainsi que le musée atypique de la philatélie, qui est vraiment à faire. Son jardin notamment invite à la détente et à la pause.
La fan de street-art que je suis a littéralement craqué sur les quartiers Jalatlaco et Xochimilco (qui est d’ailleurs parfait pour la soirée du 1er novembre afin de déambuler dans les ruelles et le cimetière attenant).
A proximité de Oaxaca, des sites naturels font également de belles excursions. Celle que j’ai trouvé magnifique malgré les touristes est Hierve El Agua.
Pour vous y rendre par vos propres moyens plutôt qu’avec un groupe de touristes, il vous suffit d’aller dans la gare de seconde classe (central de abasto, 68090 Oaxaca). Vous demandez un bus qui va à Mitla pour 20 pesos par pers et après, un pickup vous emmène pour Hierve El agua pour 75 pesos par pers.
Se faire maquiller pendant les Dias de los Muertos
Pendant deux journées, j’ai choisi de me faire grimer. Dans tout le centre ville vous pouvez trouver des personnes qui proposent de vous maquiller. J’ai préféré des filles qui proposaient un combo maquillage et serre-tête de fleurs naturelles avec les oeillets d’Inde. Le prix du make-up est très raisonnable : 200 pesos + 100 pesos (15 euros) au total avec la couronne. La deuxième journée, comme nous étions trois à nous faire maquiller, nous avons pu négocier 150 pesos le maquillage.
Pour les modèles, c’est tout naturellement que j’ai pris en modèle le maquillage réalisé sur la sublime Julie Sarinana, alias Sincerely Jules, une instagrammeuse que je suis depuis très longtemps sur Instagram et qui est d’origine Mexicaine. Pour la fête des morts, elle porte toujours des costumes magnifiques et ses maquillages sont incroyables.
Les autres endroits du Mexique recommandés pour les Dias de Muertos
Si vous êtes ailleurs que dans la région de Oaxaca pour la fête des morts, pas d’inquiétude, je recommande aussi ces endroits du Mexique :
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Mexico : pour son défilé
Si vous aimez la foule et les défilés alors vous allez adorer Mexico ! Saviez-vous qu’avant 2015 il n’existait pas de défilé pour la fête des morts ?! C’est grâce au tournage du film James Bond « Spectre » qui a imaginé une scène avec un défilé que la ville s’est décidée à réitérer cet événement chaque année devant l’engouement qu’il a généré . Et visiblement ils mettent les moyens puisqu’il attire plus d’un million de mexicains et d’étrangers. Les costumes des figurants sont apparemment incroyables. La date changeant chaque année, je vous recommande de suivre les actualités du pays ou d’aller sur la page Facebook des « Français au Mexique » pour avoir la date précise.
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A Patzcuaro dans l’Etat de Michoacan, où la tradition est plus ancrée
Visiblement cet Etat est l’endroit où la tradition du jour des morts est la plus importante et ancrée dans la culture locale. Si l’île de Janitzio est très réputée et attire des milliers de visiteurs, les petites villes et villages autour du lac de Patzcuaro sont préservés du tourisme de masse.
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A Pomuch dans l’Etat de Campeche, pour la tradition la plus glauque
Fan de films d’horreur ?! Dans cette petite ville, les habitants ont pour tradition de littéralement détérer les cadavres pour nettoyer leur os. Certes c’est glauque à souhait mais visiblement c’est pratiqué avec beaucoup de respect et d’amour.
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A Mérida dans le Yucatan, pour fêter « Hanal Pixan »
Dans la capitale culturelle du Yucatan, la fête ne porte pas le nom des Dias de Muertos mais « Hanal Pixan » (la nourriture des esprits). A la différence des autres Etats, ici il est donc de coutume d’avoir au-delà de l’autel, un couvert de plus sur la table en l’honneur de leurs défunts. Un repas typique et traditionnel du Yucatan est également préparé pour cette fête, « El Mucbipollo ».
Que faire avant et après la fête des morts autour de Oaxaca et Mexico ?
Si vous venez en vacances au Mexique et que vous êtes dans région de Oaxaca et de Mexico, j’ai envie de vous partager ce que nous avons le plus apprécié pendant notre road trip :
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Puerto Escondido pour aller surfer sur la célèbre plage de Zicatela
Si la ville n’a rien de vraiment charmant, la fan de glisse que je suis a vraiment adoré l’état d’esprit et les bonnes vibes de la punta Zicatela ou de la plage de Carizalillo.
Pour vous y rendre, vous pouvez prendre un bus mais je préfère prévenir la route est pleine de virages. Nous n’avons pas été malade mais c’était limite !
Pour une session de surf de 2h00 avec un moniteur, comptez 650 pesos.
Nous avons également dîné dans un très bon resto : terrazza zicatela, je le recommande vivement, surtout ses cocktails 🙂
Si vous souhaitez descendre jusqu’à Mazunte, pas de soucis mais je recommande une seule journée car la ville est petite et il n’y a pas grand chose à faire selon moi, mise à part la visite du centre de protection des tortues ?
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Puebla, une très jolie étape pour remonter sur Mexico
Entre Oaxaca et Mexico se situe Puebla. Comptez 300 pesos par personne pour un bus afin de vous y rendre (+ 150 pesos de taxi environ si votre logement est dans le centre car le terminal est excentré). La route qui y mène est très agréable à admirer, avec une succession de montagnes habillées de longs cactus verticaux.
Puebla est une superbe destination culturelle qui est d’ailleurs classée au Patrimoine de l’Unesco. Son centre historique comporte des édifices religieux majeurs comme la cathédrale, la chapelle del rosario, les églises de Santo Domingo, San Francisco, et l’église des Jésuites. Même si je ne suis pas particulièrement fan de musée, je dois avouée que le musée Amparo m’a totalement séduite, grâce notamment à sa terrasse panoramique et son entrée gratuite !
Pour la petite histoire, Puebla a été la première ville du Mexique érigée entièrement par et pour les colons espagnols en 1531. C’est pourquoi elle regorge de monuments historiques au charme colonial et baroque.
Autour du Zocalo, les diverses ruelles piétonnes comme la Calle de los dulces (la rue des gourmandises :)), ainsi qu’un passage intérieur couvert, invitent à la déambulation.
A ne pas manquer également lors de votre séjour : la Calle de los sapos, le Barrio del artista et enfin les tunnels secrets qui amènent dans le quartier de Xanenetlan (pour les fans de street art, visitez la calle 4 norte et l’église santa ines). N’allez pas au-delà dans ce quartier car il est peu recommandé notamment en soirée.
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Mexico, la belle surprise
Parfois lorsque vous préparez un voyage, certains sites ou blogs vous font littéralement froid dans le dos. A les lire, il ne faut pas prendre le métro de Mexico ou faire très attention à nos affaires. Aussi, en arrivant dans la capitale mexicaine, j’étais pas vraiment rassurée.
C’est pourtant tout l’inverse qui s’est produit : j’ai été très agréablement surprise par la diversité de la ville et par la multitude de choses à faire et à voir, sans jamais me sentir en insécurité.
Le dimanche par exemple, nous avons adoré faire comme les locaux et nous balader dans le bosque de Chapultepec avec son zoo gratuit. Comme à Central Park à New York, la verdure et les écureuils invitent à la promenade. Il est très drôle de s’arrêter pour observer les clowns qui font le spectacle pour le bonheur des petits et grands.
Autre belle découverte : le quartier de Xochimilco « la Venise du Mexique » avec ses jardins flottants et un tour en trajinera. Le bon plan d’ailleurs est de prendre un bateau en route et négocier la balade d’une heure : on a réussi à en avoir une pour 300 pesos au total 😉
Intéressant à savoir aussi : c’est dans ce quartier et uniquement ici dans le monde que vit une espèce endémique très rare : l’axelote. Ce poisson rare et à la forme d’un dragon vit au fond des canaux de Xochimilco.
Si vous souhaitez en apprendre plus sur la célèbre artiste mexicaine Frida Kahlo, il faut se rendre dans les quartiers Coyoacan et San Angel. C’est en effet là-bas qu’elle a vécu avec Diego Rivera. Vous pouvez visiter sa célèbre maison bleue mais attention, il faut réserver en ligne à minima une semaine à l’avance !!! Pensez à le faire, pas comme nous qui nous sommes fait avoir. Nous avons pu nous rabattre sur le musée de la maison atelier de Diego Rivera, très intéressant également pour les passionnés d’architecture.
Dans cet immeuble vous pourrez notamment voir les effets personnels de Diego Rivera ce qui permet de se rendre compte de sa passion pour la peinture et pour les oeuvres d’art.
Les deux artistes n’ont vécu que brièvement dans ces ateliers. Lorsque Frida quitte Diego, elle emménage dans la « Casa Azul » (Maison Bleue).
Pour continuer dans la partie des musées intéressants de Mexico, je recommande pour ma part le museo Soumaya qui est totalement gratuit et dont l’architecture est juste magnifique. Le musée possède l’une des plus grandes collections d’oeuvres de Rodin au monde. Un plaisir pour les yeux.
Après la visite, pour les fan de Kawaï, je conseille d’aller prendre un cappuccino dans le café « Hello Kitty » située dans la galerie commerciale à proximité.
Et pour finir, il y a le coeur de la ville à faire avec le temple mayor, la torre latinoamerica et le palacio national mais je recommande quand même de passer voir la Basilique de Guadalupe plus au nord. En effet, la basilique de Mexico est le deuxième lieu de culte catholique le plus visité au monde après le Vatican : elle est dédiée à Notre-Dame-de-Guadalupe, nom donné à la Vierge Marie qui serait apparue en 1531 à un indigène mexicain…
De nos jours, entre quinze et vingt millions de personnes effectuent un pèlerinage dans ce lieu saint chaque année. Et se soyez pas surpris si vous ne trouvez pas une mais deux basiliques ! Après l’explosion d’une bombe dans la basilique d’origine qui fragilisa sa structure, une nouvelle, plus moderne, fut construite à côté. C’est dans celle-ci que vous pouvez apercevoir le suaire sacré.
La Vierge de Guadalupe est la sainte patronne du Mexique. Une fête la célèbre chaque 12 décembre (jour férié national).
Alors, prêts à venir visiter le Mexique pendant la fête des morts ????
Pour finir cet article, pour celles et ceux que cela intéresse, voici la différence entre la Toussaint, les Dias de los Muertos et Halloween.
La Toussaint, fête catholique de tous les saints
La Toussaint est célébrée le 1er novembre par les catholiques. Son origine est très ancienne : elle remonte au IIe siècle, quand les adeptes du christianisme ont commencé à honorer ceux qui étaient morts en martyrs. La date spécifique du 1er novembre est apparue en Occident au VIIIe siècle, lorsque le pape Grégoire III dédicace à tous les saints une chapelle de la basilique Saint-Pierre de Rome. Vers 835, le pape Grégoire IV ordonne que cette fête soit célébrée dans toute la chrétienté. Pour certains historiens, c’est à l’occasion de cette décision que la fête de la Toussaint est fixée au 1er novembre. Sur le conseil de Grégoire IV, l’empereur Louis le Pieux institua la fête de tous les saints sur tout le territoire de l’empire carolingien.
Depuis, le 1er novembre est un jour férié. On ne travaille pas et les écoliers ne vont pas à l’école !
Il ne faut pas confondre la Toussaint et le jour des défunts ! Le 1er novembre, les personnes déclarées « Saintes » par l’Eglise Catholique sont fêtées. C’est le lendemain, le 2 novembre, que les catholiques prient pour les proches disparus et se rendent au cimetière pour se recueillir sur les tombes et déposer des chrysanthèmes ou autres fleurs.
Halloween, une fête celtique le 31 octobre en l’honneur du dieu de la mort
A l’origine, Halloween vient de l’expression anglaise « All Hallows Eve » qui signifie « le soir de tous les saints », c’est-à-dire la veille de la Toussaint, le 31 octobre. Logique que ces fêtes se déroulent le même week-end ! Il s’agit d’une fête celtique célébrée le soir du 31 octobre en l’honneur du dieu païen Samain (dieu de la mort).
Déposer des offrandes devant les portes pour apaiser les esprits…
Cette nuit-là, selon la légende, les fantômes des morts rendaient visite aux vivants. Aussi, les villageois déposaient des offrandes devant leurs portes pour apaiser les esprits… Après la vague d’immigration irlandaise aux États-Unis, Halloween s’est implantée là-bas avec beaucoup de succès. Aujourd’hui encore, pendant cette soirée, enfants comme adultes adorent se déguiser et se faire peur en faisant la fête ou en passant de maison en maison pour demander des friandises avec la célèbre phrase « Trick or Treat ? » (« Des bonbons ou des sorts ? »).
Au Mexique, une fête haute en couleur, reconnue par l’UNESCO
Au Mexique, on célèbre les jours des défunts (« Días de los Muertos » en espagnol), les 1er et 2 novembre. Mais, là-bas, contrairement à l’ambiance de la Toussaint en France, tristesse et recueillement cèdent le pas à la fête. Car dans cette tradition typique de la cuture mexicaine (née à l’époque précolombienne), on célèvre à la fois la vie et la mort.
Il s’agit pour les mexicains de manifester de l’amour et du respect envers les membres de la famille disparus. C’est chez les Aztèques et autres cultures préhispaniques, pour qui le deuil des morts était un manque de respect, que le jour des morts est apparu il y a des milliers d’années. Pour eux, la mort était vue comme une phase naturelle du long cycle de la vie. C’est pour cette raison que les morts étaient toujours maintenus en vie par la mémoire et l’esprit, et, à l’occasion du Dia de los Muertos, ils revenaient temporairement sur terre.
C’est depuis 2008 que l’UNESCO a reconnu l’importance du Dia de los Muertos en l’ajoutant à sa liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me les poser en commentaire, j’adore vous lire et vous répondre.
A très bientôt pour de nouvelles aventures !