Lorsque l’on échange avec nos amis ou notre famille pendant le tour du monde, beaucoup de questions reviennent sur l’aspect pratique de notre vie de backpackers. J’ai donc décidé de les rassembler dans un article. Je pense que les réponses pourront vous intéresser et peut-être lever des freins que vous pourriez avoir avant de vous lancer à votre tour dans un voyage au long cours.
C’est parti !
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Où mangez-vous ?
Pour toutes celles et ceux qui détestent cuisiner au quotidien, je vais vous envoyer du rêve car en tour du monde, nous préparons très peu les repas. La plupart du temps, nous allons dans des petits restaurants ou alors nous prenons de la street food.
Eh oui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, dans beaucoup de pays du sud, cuisiner revient plus cher que de manger dehors. Dans de nombreux pays du sud, les habitants préfèrent consommer dans la rue. Il y a donc du choix et pour des prix modestes. Pour vous donner une idée, les petites « comidas » d’Amérique du sud servent des « almuerzos » (déjeuners) entre 2 et 4 euros !
Pourquoi se priver ?! Et puis, les produits manufacturés dans les supermarchés sont très souvent beaucoup plus chers que les produits des marchés locaux. Malgré cela, nous recherchons souvent des hébergements avec une cuisine commune. Cela nous permet de prendre le petit déjeuner et de prévoir de temps en temps des sandwichs quand on part en excursion ou randonnée. Notre grand plaisir est aussi de faire le marché et d’acheter des fruits et légumes locaux que nous ne connaissons pas. Nous les consommons ensuite dans notre lieu d’hébergement. Cela donne lieu à des bonnes et des mauvaises surprises gustatives.
Lorsque vous lisez cela, je vois venir la question sur les intoxications alimentaires.
Je croise les doigts mais pour le moment, nous n’avons quasiment pas été malades depuis le début du séjour. Parfois, nous avons eu quelques diarrhées mais vraiment rien de méchant.
Pour éviter cela, nous essayons toujours de sélectionner des établissements où nous voyons beaucoup de locaux déjeuner. C’est le plus important. Ensuite lorsque nous cuisinons, nous veillons à toujours bien laver les fruits et légumes par exemple avec de l’eau potable.
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Comment trouvez-vous vos hébergements ?
Nous réservons nos logements très peu de temps avant notre arrivée dans une ville. Parfois, nous n’avons pas d’hébergement à notre arrivée. Nous faisons alors un tour de ville pour trouver un hôtel, une auberge, une chambre chez l’habitant… C’est la clé pour tenter d’obtenir des prix plus bas. Nous passons aussi par des sites comme Airbnb, Booking. Sur ces sites, on tente de récupérer les numéros de téléphone pour pouvoir échanger directement avec les propriétaires ou directeurs d’hôtel via What’s app. Cela évite d’engraisser un peu plus ces mastodotes du tourisme en ligne.
Nous repérons aussi les bonnes adresses de backpackers qui sont partagées via les pages Facebook des francais dans les pays que nous visitons.
Nous sommes adeptes de l’échange de maison depuis de nombreuses années. Ainsi, avant notre départ, nous avons engrangé des « points » sur le site HomeExchange que nous allons maintenant utiliser. Nous avons fait des demandes sur des villes où l’hébergement coûte cher. Par exemple, nous aurons un échange de maison pendant la semaine du carnaval de Rio.
Enfin, en échange de services, il est possible aussi d’être logé gratuitement. Ainsi, à Huaraz au Pérou, nous avons été hébergés gratuitement à la Casa Bicentenario en échange de petits services (communication, nettoyage, accueil clients).
Notre budget se siture entre 15 et 30 euros max par nuit pour trois. En Amérique du Sud, nous sommes en moyenne à 22 euros par nuit pour trois.
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Parlez-vous couramment l’espagnol et l’anglais ?
Personnellement, je ne parle pas espagnol et c’est ma grosse frustation de ce tour du monde. Mon anglais quant à lui est correct. J’arrive à me faire comprendre et à dialoguer, même si je fais des fautes, j’aime papoter ! Morgan et Antony quand à eux se débrouillent en espagnol et en anglais.
Disons que nous arrivons à nous faire comprendre pour tous les actes de la vie quotidienne.
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Comment lavez-vous votre linge ?
Comme nous avons peu d’affaires, il faut régulièrement laver notre linge. Et c’est plutôt très facile ! En Amérique du sud, il y a des « lavanderia » quasiment partout. Cela ressemble à des pressings où ils proposent le lavage, le séchage et si vous le souhaitez le repassage. En général, le prix dépend du nombre de kilo que vous avez mais pour trois en moyenne nous en avons pour 6 à 10 euros maximum.
S’il n’y a pas beaucoup de linge ou que vous avez du linge délicat (sous vêtements, maillots de bain), vous pouvez comme moi faire l’acquisition d’un « scrubba wash bag ». J’ai acheté le mien dans la boutique du Vieux Campeur à Paris. C’est très pratique et il suffit ensuite de laisser sécher vos vêtements.
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Négociez-vous les prix ?
Dans les pays du sud, la négociation fait partie de l’acte d’achat. En Afrique, en Amérique du Sud ou en Asie, vous verrez les locaux négocier les prix. C’est donc tout naturellement que nous faisons de même.
Il faut dire aussi que les prix sont souvent gonflés pour les touristes. Il faut donc trouver le prix gagnant/gagnant. Bref, essayer de consommer responsable. Et ça, c’est le jeu préféré d’Antony. Pour du linge à laver, pour une excursion touristique par exemple, comme nous sommes trois, nous pouvons aussi demander si une ristourne est possible. Et dans la majorité des cas, on arrive à grapiller quelques euros, qui bout à bout, nous permettre de nous faire des petits plaisirs. Petits plaisirs qui reviennent d’ailleurs dans l’économie du pays. Car le backpaker n’achète pas du « all inclusive » qui bénéficie rarement aux populations locales.
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Quels modes de transport utilisez-vous ?
Le premier moyen de transport en tour du monde est la marche à pied. Nous faisons entre 10 et 15 kilomètres par jour.
Dans les villes, nous utilisons les transports collectifs. Métro, bus dans les grandes villes et combi/collectivo/dans les petites villes. Parfois, le taxi/tuk tuk/moto taxi, mais c’est rare.
Entre les villes, nous utilisons les bus locaux. Pour les longs trajets (8h-12h), nous prenons les bus de nuit, ce qui nous économise une nuit d’hôtel. En Asie, nous utiliserons aussi beaucoup le train.
Nous achetons des excursions touristiques uniquement lorsque nous n’avons pas la possiblité de le faire par nos propres moyens.
L’auto-stop est aussi un moyen de transport que l’on aime pratiquer. De belles rencontres parfois en découlent.
Enfin, entre les continents, nous prenons l’avion.
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Est-ce que la nourriture française vous manque ?
Je pense que pour Morgan qui apprécie beaucoup le fromage, la charcuterie et les plats de sa maman, oui la nourriture française lui manque. Pour Antony et moi, nous apprécions beaucoup la nourriture étrangère. Découvrir de nouvelles saveurs, de nouveaux fruits et légumes est toujours un plaisir. Nous serons sans doute heureux de retrouver des plats typiques de chez nous à notre retour mais pour le moment, pas de manque de raclette !
En revanche, moi qui suis très gourmande, il m’arrive d’avoir des envies de chocolat ou de patisseries et hors de nos frontières, c’est finalement difficile de trouver du bon chocolat noir et de bonnes gourmandises. Alors, je prends mon mal en patience et je savoure des glaces locales 😉
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Est-ce difficile de voyager à trois ?
Sans hésiter, je dois dire que c’est un bonheur ce tour du monde ! Bien que nous ayons tous les trois des tempéraments différents, nous savons discuter, s’adapter et faire des concessions. Car évidemment, au quotidien, il y a des choix à faire. On en discute ensemble et si les points de vue divergent, on vote !
C’est aussi plus simple de voyager entre adultes. Pas de devoirs à faire, pas de pleurs, de lieux inaccessibles… On peut s’entraider aussi plus facilement dans l’organsation du voyage. Par exemple, Morgan aime préparer les randos. Antony et moi recherchons les lieux d’hébergement.
Bien sûr il y a toujours des moments où l’un ou l’autre est plus fatigué, souhaite voir, faire ou manger quelque chose que les autres ne veulent pas. Dans ces cas là, la communication est importante et l’on peut se prendre aussi un moment à soi.
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Arrivez-vous à avoir un peu d’intimité ?
C’est clair que d’être en tour du monde à trois n’est pas simple pour l’intimité du couple, surtout lorsque l’on cherche des hébergements à bas prix. On finit souvent par une chambre partagée, en dortoir ou en lits superposés. Comme en témoigne cette photo, où nous avions un lit king size pour trois 😉
Malgré tout, régulièrement, on se paye des chambres séparées.
Mais les moments d’intimité, ce sont aussi ces gestes d’affection et de tendresse envers l’autre à ne pas oublier. Finalement, c’est comme la vie de tous les jours ! Tout comme les regards par exemple, rappeler à l’autre qu’on l’aime.
Quant à Morgan, la vie à trois ne lui pèse pas (c’est en tout cas ce qu’il nous dis).
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Que faites-vous en cas de soucis de santé ?
Nous possédons une assurance Chapka qui, en cas de nécessité comme l’otite de mon chéri par exemple, nous permet de prendre rdv en visio avec un médecin. Il pose toute une série de questions et en fonction des réponses apportées, il peut soit transmettre une ordonnance, soit vous proposer d’aller voir un médecin ou directement à l’hôpital. Ainsi, avec son aval, les frais médicaux sont pris en charge par l’assurance.
Nous sommes partis également avec une petite trousse à pharmacie.
Bonjour à tous les trois,
Merci beaucoup pour ce partage, c est très sympa de vous suivre !
Profitez bien de cette belle parenthèse.
Excellente année pleine de vraies rencontres.
Fabienne.
Oh merci beaucoup Fabienne pour ton commentaire et très belle année 2023 à toi aussi !!
Ravie de voir que mes partages vous plaisent 🙂