Nous nous étions fixés deux objectifs à notre tour du monde : participer à des expériences solidaires et vivre des rêves que nous avions en tête. L’un des rêves de Morgan, mon beau-fils, était de faire de l’écovolontariat en Amazonie dans un refuge animalier. Un engagement qui permettait aussi de vivre une expérience solidaire. Une pierre deux coups !
Alors, pour vous faire découvrir nos deux semaines (trois semaines pour Morgan) à Merazonia, qui de mieux que Morgan lui-même pour vous présenter cette expérience unique. Je lui laisse le clavier pour la suite de cet article. Les photos d’illustration sont principalement de lui.
Qu’est-ce que l’écovolontariat et pourquoi ce choix ?
Le but de l’écovolontariat est de s’engager dans une stucture en tant que bénévole pour oeuvrer dans le domaine de l’environnement, comme par exemple la sauvegarde de la faune et de la flore pour notre cas. Cela peut être étonnant pour certains mais il faut « payer » pour faire de l’écovolontariat. Les montants demandés par les associations varient énormément et comprennent différentes choses. C’est pourquoi il faut bien se renseigner avant de faire son choix. Pour Merazonia par exemple, c’était 160 euros par semaine, pour 2 semaines minimum. C’est un prix très raisonnable, qui comprend l’hébergement, les repas et le prêt de matériel pour travailler (bottes, vêtements…).
J’ai voulu réaliser cette expérience car depuis petit j’aime m’occuper des animaux, me balader et m’amuser dans la nature. J’ai donc suivi des études en rapport avec ces passions (BAC Pro agricole, option soigneur animalier). Après le tour du monde, je commencerai un BTS Gestion et Protection de la Nature. Après avoir réalisé de nombreux stages en contact avec les animaux en parc zoologique, j’ai toujours eu envie de faire ce métier mais DANS le milieu naturel des animaux menacés.
Sachant qu’on allait passer près de l’Amazonie équatorienne, cette forêt tropicale la mieux préservée d’Amérique du sud, je voyais l’occasion de vivre une expérience hors du commun. J’ai donc recherché une structure qui pouvait nous accueillir en tant que volontaire.
Comment j’ai trouvé Merazonia ?
Malgré les nombreux sites d’écovolontariat, il n’est pas si simple de trouver une bonne structure. Entre les prix exorbitants, les associations qui ne répondent jamais ou celles qui exigent de rester 6 mois minimum, il ne faut pas se décourager… Pour ma part, tout a commencé par un contact en parc zoologique qui m’a conseillé différents centres. Cependant, je n’ai recu aucune réponse positive mais seulement d’autres adresses à contacter. C’est de fil en aiguille et après de nombreux mails envoyés que j’ai découvert Merazonia. Tout de suite, la présentation du refuge, leurs objectifs, leur site internet et leur professionnalisme dans les échanges m’ont convaincus. C’est là-bas que mon rêve devait se réaliser !
Qu’est-ce que Merazonia et quel est l’objectif de ce refuge ?
Merazonia est un centre de sauvegarde et de réhabilitation de la faune situé sur 100 hectares de jungle tropicale. Ce refuge se situe à proximité de Mera, une petite ville au porte de l’Amazonie. Pour arriver jusqu’à Merazonia, à partir de Mera, comptez 15 minutes de 4X4 qui vous enfonce dans la forêt.
Depuis son ouverture en 2009, plus de 1 700 volontaires se sont succédés pour apporter leur aide dans le soin de la centaine d’animaux du centre. Tous les animaux de Merazonia sont des rescapés du trafic animal. Nombreux sont ceux qui arrivent blessés ou alors complètement traumatisés de leur expérience aux côtés de l’Homme.
La mission de Merazonia est de les soigner et surtout de leur réapprendre à vivre comme des animaux sauvages. Car oui, beaucoup d’animaux ont été capturés bébé et ont peu de comportement naturel. Une fois que l’animal ou le groupe d’animaux est prêt, ils sont relachés dans leur milieu naturel. Par exemple, en 2021, 24 animaux ont été relachés et vivent maintenant au milieu de la forêt.
Puisque Merazonia se concentre vraiment sur la réhabilitation des animaux du refuge, ils ont une politique stricte de non-contact avec les humains pour la plupart de leurs animaux. Nous essayons donc au maximum de ne pas parler fort et de ne pas interagir avec eux. C’est important de le savoir avant de s’engager.