Comme je l’ai indiqué dans mon article sur les raisons de notre tour du monde, nous avons choisi les pays à visiter parce qu’ils nous faisaient rêver où parce qu’il y avait une belle expérience à vivre. L’Equateur a été ajouté à notre liste car l’un des rêves de Morgan, mon beau-fils, était de faire un écovolontariat en Amazonie dans un refuge animalier.
C’est un pays dont je ne savais pas grand chose et dont j’avais rarement entendu parlé. Je suis donc arrivée sans préjugés. Et je n’ai pas été déçue, loin de là. C’est même aujourd’hui l’un de mes coups de coeur depuis le début de notre voyage.
En parcourant les lagunes et les parcs naturels, j’ai vraiment pris goût à la randonnée, alors qu’auparavant il fallait me traîner pour aller marcher. Il faut dire que la nature est partout et qu’elle prête aux balades pour aller admirer cascades ou autres points de vue.
Je vous propose donc de vous relater dans cet article ce que nous avons visité et ce que je recommande absolument de faire si vous choisissez de venir passer quelques semaines de vacances dans ce pays.
Infos pratiques à savoir avant le départ
- Douane : pour les citoyens français, un passeport valide 6 mois après la date de retour est exigé. Une carte de tourisme vous permettant de séjourner au pays 60 jours vous sera remise dans l’avion ou à l’aéroport d’arrivée. Veillez à bien la conserver.
- Monnaie locale : le dollar américain ! Jusqu’en l’an 2000, la monnaie en Équateur était le sucre, en hommage au général Sucre, libérateur du pays au cours du XIXe siècle. Suite à la forte dévaluation du taux de change de la monnaie, c’est le dollar américain qui l’a remplacé et qui est désormais utilisé.
- Décalage horaire : GMT – 5 heures. Quand il est 12h à Paris, il est 6h (en hiver) à Quito et 5h en été.
- Sécurité : comme pour les grandes villes et les pays du sud, faites attention à vos effets personnels lorsque vous vous promenez dans les marchés ou dans les villes. Le plus simple est de partir qu’avec l’argent nécessaire. A Quito et Guayaquil, évitez les ruelles peu fréquentées et les promenades nocturnes. Je me suis fait dérober mon téléphone portable dans une poche de manteau pendant une grande fête traditionnelle à Cuenca et j’ai entendu pas mal de backpackers qui se sont fait également voler leur téléphone par des pickpockets, dans des bus notamment donc vigilance. Si possible utilisez une banane invisible pour mettre argent et téléphone sous vos vêtements.
- Santé : comme nous partions en tour du monde pendant un an, nous avons fait de nombreux vaccins mais je sais que la vaccination contre la fièvre jaune est recommandée pour les voyageurs en Equateur et aux Galapagos. N’attendez pas le dernier moment pour le faire et prenez rendez-vous avec votre médecin pour voir avec lui ce qu’il est plus prudent de faire.
- Langue : la langue officielle de l’Equateur est l’espagnol. Le Quichua (variation du quechua péruvien) reste la langue traditionnelle la plus répandue en Equateur.
- Eau et nourriture : comme dans tous les pays du sud, ne buvez jamais de l’eau du robinet. Préférez l’eau minérale en bouteille scellée et évitez les glaçons sauf dans les hôtels, restaurants et bars de qualité qui utilisent de l’eau purifiée. Si vous achetez des légumes et fruits sur les marchés, veillez à tout peler ou rincer à l’eau minérale. Les prix dans les comidas locales pour déjeuner sont très abordables : comptez moins de 3 euros pour un menu complet. A ce prix là, on ne se prive pas 😉 Un conseil : allez dans les endroits où il y a du monde pour éviter d’être malade.
- Electricité : le voltage est différent en Equateur et plus bas qu’en France : 120 volts. Prévoyez un adaptateur à fiches plates.
- Climat : le climat équatorial du pays se divise globalement en deux saisons : la saison des pluies, avec des précipitations quotidiennes, de décembre à mai ; la saison sèche, plus ensoleillée, moins humide et avec des températures plus fraîches, de juin à novembre.
- Altitude : ayez en tête que la majorité des villes et des sites d’intérêt en Equateur se trouve en altitude. Quelques exemples : Quito la capitale est située à 2 850 mètres d’altitude, Cuenca dans le sud est à 2600 mètres et pour les lagunes et parcs, vous monterez au-dessus des 4000 mètres.
Comment préparer son corps à l’altitude avant le départ ?
– Avant le départ, même si faire du sport ne protège pas du mal de l’altitude, je vous encourage malgré tout à marcher un peu, courir ou aller faire du vélo. Il y a de magnifiques balades à faire là-bas alors se préparer un peu vous aidera grandement à profiter du paysage et à moins souffrir.
– Prévoyez une acclimatation en douceur sur place. Pour atténuer les effets du mal des montagnes, il est essentiel de commencer doucement.
Par exemple, si comme nous vous arrivez à Quito, restez deux ou trois jours dans la ville avant de partir directement en treck. Vous vous rendrez rapidement compte si vous ressentez ce mal ou non : nausées, mal de tête…
Pour vous aider, sachez que vous pouvez trouver sur les marchés des feuilles ou des bonbons de coca. C’est très bénéfique pour lutter contre les effets de l’altitude.
Quito et ses alentours : pour s’acclimater en douceur à l’altidude et découvrir les beautés de la nature équatorienne
Nous avons atteri à Quito, la capitale. Fondée au XVIe siècle sur les ruines d’une cité Inca à 2 850 m d’altitude, la ville possède toujours, malgré le tremblement de terre de 1917, le centre historique le mieux préservé et le moins modifié d’Amérique latine.
Par contre, il faut s’armer de patience pour atteindre le coeur de la ville depuis l’aéroport tant elle est vaste et s’étend dans la vallée.
Pour profiter du centre, je vous conseille ce petit hôtel sans prétention mais propre, à prix raisonnable et idéalement situé : le Yumbo Impérial (attention, les restos du centre ville à proximité ferment très tôt le soir, 19h30 max).
De là, vous pourrez en toute tranquillité aller visiter les incontournables :
- la place de l’indépendance (plaza grande), la place principale de Quito,
- la cathédrale,
- l’église de El Sagrario, juste à côté, une chapelle du 17ème dont l’entrée est gratuite,
- l’église de la compagnie de Jésus. Son entrée est payante mais la visite vaut le détour.
Un peu plus loin se trouve la basilique du voeu national. Je recommande la visite car il s’agit de la plus grande basilique néo-gothique de tout le continent américain. Vous pouvez monter jusqu’à l’horloge et ainsi avoir une vue imprenable sur Quito.
Au retour de votre visite, je vous recommande chaudement une pause gourmande dans la chocolaterie de Bertrand. Nous avons adoré l’explication de la fabrication du chocolat par ce chocolatier suisse, installé ici depuis de nombreuses années, qui travaille avec passion et avec des produits rigoureusements sélectionnés. C’est le meilleur chocolat que nous avons mangé depuis notre périple en Amérique du Sud.
Après cette première journée de visite et d’acclimatation, vous pouvez alors commencer à monter un peu sur les hauteurs.
Deux choses sont magnifiques pour le panorama :
- La vierge du Panecillo
Difficile de la manquer car située sur la colline du même nom, la statue est l’emblème de Quito. Il s’agit de la plus haute statue en aluminium du monde. Pour aller au pied de celle-ci, prenez un taxi (environ 10 dollars A/R depuis le centre) et ne tentez pas la marche à pied car on nous l’a vivement déconseillé (insécurité).
- Le téléfériQo
Le téléphérique de Quito est l’un des plus hauts au monde. En 8 minutes de montée, on atteint le sommet, perché à 3945 mètres. De là-haut le panorama est à couper le souffle et pour les plus courageux, il y a plusieurs sentiers de randonnée. Nous avons préféré les balançoires !
Comptez une dizaines d’euros pour monter.
Sur une autre journée de balade, direction le milieu du monde !
Eh oui, vous l’ignorez peut-être mais pour atteindre le milieu du monde de votre GPS, rendez-vous à une quinzaine de km au Nord (accessible en bus collectifs).
La « Ciudad Mitad del Mundo » est l’endroit où nous Français, mais du 18e siècle, avons décidé de commencer à mesurer la circonférence de la terre. Pourquoi à cet endroit ? Car à cette période, c’était la zone la plus peuplée, accessible et située au plus haut niveau au-dessus du niveau de la mer, par rapport au reste des pays de la ligne équatoriale.
C’est d’ailleur pour cette raison que le pays Équateur a eu ce nom. Grâce à la ligne équatorienne qui le traverse.
Là-bas, il y deux musées. Le plus connu est le plus grand, visible dès votre arrivée sur place. Nous lui avons préféré le plus petit, moins touristique : le Musée Intiñan, situé quelques mètres plus loin.
Le musée Intiñan, qui possède la « VRAIE » ligne.
Les scientifiques ont démontré que la ligne jaune du musée de la Ciodad Mitad del Mundo n’est pas située au bon endroit ! En effet, plus récemment, le centre de la terre a été mesuré une nouvelle fois, mais avec des technologies plus avancées. Résultat : la ligne correcte de l’Equateur passe par l’endroit où le musée Intiñan a été construit.
Nous avons pu faire la visite guidée en anglais. Nous l’avons trouvée très pédagogique, même si pour certaines expériences, nous avons du mal à croire aux histoires de champs magnétiques. Nous avons particulièrement été intéressés par l’histoire des diverses ethnies de l’Équateur.
Otavalo : les premières marches en altitude
De Quito, Otavalo est accessible en bus local pour quelques dollars. Pour cela, il vous suffit de vous rendre à la gare routière de Carcelen au nord de la capitale.
Si la ville n’a pas un charme fou, Otavalo est réputée pour son marché qui se déroule le samedi. Sur le marché aux fruits et légumes, vous pourrez goûter les spécialités locales comme le cochon d’Inde (pas possible pour moi !). Sur la place principale, vous pourrez également négocier pour vous offrir un poncho ou une écharpe en laine d’alpaga.
Il y a aussi une agréable randonnée à faire pour atteindre la cascade de Peguche. Enfin, Otavalo est un point de départ parfait pour la lagune de Quicocha.
Nous avons réussi à négocier un bon tarif pour trois dans l’hôtel la rosa. Son petit déjeuner est top. Je recommande sans problème.
Pour la cascade de Peguche, on peut la faire à pied depuis le centre ville. Au départ de l’hôtel, il suffit de suivre les anciennes voies de chemin de fer et ensuite une pancarte vous indique la route. Il ne s’agit pas d’un chemin officiel, mais il nous a permis d’économiser l’entrée 🙂
Pour la lagune de Quicocha (un de mes coups de coeur) : il vous suffit de prendre un bus au terminal en direction de Quiroga (40 cents) et ensuite sur la place vous trouverez un taxi pour vous emmener à la lagune pour environ 5 dollars. Si possible, prenez le numéro du chauffeur ou voyez si il peut venir vous récupérer au retour sinon il faut sortir comme nous du parc et emprunter un petit chemin de traverse sur la droite pour récupérer la route et faire du stop jusqu’à Quiroga.
Cette lagune, perchée à 3100 mètres d’altitude est située dans le cratère d’un volcan. Pendant les 3-4 heures de marche nécessaires pour faire le tour de la lagune, vous pourrez observer une flore variée et profiter de différents points de vue. J’ai vraiment apprécié cette balade car elle n’est pas difficile et avec un pique-nique, on peut se poser pour profiter de toute la nature environnante.
2-3 jours sur Otavalo, c’est parfait pour prendre le temps de faire ces sorties.
Ensuite, retour vers Quito pour nous diriger vers le terminal de Quitumbe afin pour pouvoir prendre un dernier bus vers Latacunga, notre prochaine étape. Comptez environ 2,50 dollars par personne pour le trajet.
Latacunga : étape incontournable pour les plus belles randonnées du pays
Deux petites merveilles se situent au milieu du pays :
- Le parc national Cotopaxi
- La laguna Quilotoa
Pour ces spots, il est idéal de prendre un hébergement à Latacunga, car la ville est à mi-chemin entre les deux. Comme Otavalo, Latacunga n’a rien de bien transcendant. Il faut seulement se dire que c’est un lieu pratique.
Cotopaxi, les randonneurs de tous niveaux y trouveront leur bonheur.
Rien que pour le parc en lui-même il est possible d’y passer plusieurs journées ! Faisant près de 40 000 hectares, il y a de nombreuses choses à visiter : les glaciers du volcan, les lagunes naturelles, un refuge, un musée et même des ruines ! Ajoutez à cela une faune et une flore que l’on observe pendant des heures. En effet, on peut croiser des lamas sauvages et autres animaux (il y aurait même des pumas !). Pour ce qui est des oiseaux, si vous êtes chanceux, vous pourrez même apercevoir certains condors.
Nous ne sommes pas des fanatiques de trecks et de randonnées mais sachez qu’il est tout à fait possible de grimper jusqu’au sommet du glacier avec un professionnel. Nous avons seulement été jusqu’au refuge José Ribas perché à 4 800m d’altitude, qui offre déjà une vue exceptionnelle sur le volcan.
Après un bon thé de coca pour lutter contre le mal de l’altitude et un sandwich, nous avons voulu passer la barre mythique des 5000 mètres d’altitude ! Petit exploit réussi !
Avant de vous aventurer dans le parc ou pour faire les ascensions, je vous conseille de vous informer sur la situation du volcan de Cotopaxi car suite à une certaines réactivations du volcan, les entrées au parc sont parfois limitées.
Conseils pratiques depuis Latacunga : prenez un bus en direction de Quito depuis le terminal de Latacunga et demandez au chauffeur qu’il vous arrête à l’entrée du parc de Cotopaxi. Comptez environ 1,50 dollars par pers pour l’aller.
Ensuite, il faut négocier un pick-up à l’entrée du parc. Nous étions avec 2 autres françaises (big up Anaïs et Manon !) ce qui nous a permis de réussir à négocier 13 euros par pers pour qu’il nous emmène jusqu’au refuge d’abord (une heure de route depuis l’entrée du parc), et à la laguna du parc avant de nous rammener à l’entrée en fin de journée.
La laguna Quilotoa : toutes les nuances de bleus
Plus à l’ouest, le volcan Quilotoa culmine à plus de 3 900 mètres. C’est le petit frère du volcan Cotopaxi… même s’il est âgé de 40 000 ans 😉
Le cratère s’est transformé au fil des ans en une lagune magnifique. Au fur et à mesure de la journée et de la position du soleil, les couleurs varient et lui confèrent un intérêt unique au monde ! Il est possible de faire le tour complet de la lagune mais il faut près de 4-5 heures et comme nous ne sommes pas des lève-tôt nous sommes arrivés trop tard sur le site. Nous avons donc seulement effectué la descente et déjeuné sur ses rives.
Sachez qu’il est également possible de camper au bord de la lagune et qu’il existe également des randonnées de plusieurs jours dans les villages alentours.
Pour vous rendre à la lagune depuis Latacunga, rendez-vous à la gare routière et demandez un bus pour la lagune. Comptez deux heures de route pour 2,50 dollars par pers l’aller.
En cours de route un peu avant, il y a un très beau mirador sur le canyon del rio Toachi.
Banos, porte d’entrée de l’Amazonie et pause bien-être
Après toutes ces belles randonnées, nous avons pris le chemin pour 15 jours d’écovolontariat en forêt amazonienne dans un refuge animalier : Merazonia. Un article est disponible pour vous présenter notre séjour,. N’hésitez pas à aller le découvrir. C’est une formidable expérience que je recommande vraiment.
Après cette aventure, nous avons pris une semaine pour nous reposer et profiter de la ville de Banos. Elle est parfaite car réputée pour la qualité de ses eaux thermales et des paysages qui l’entoure. On valide complètement ! Même si elle est trop touristique à notre goût…
A savoir :
- Pour les thermes : il y en a 2 différents, un très utilisé par les locaux qui est le moins cher (4 dollars l’entrée et ouvert tous les jours). L’autre est ouvert du vendredi au dimanche. Il est à 6 dollars l’entrée mais il est plus grand et possède surtout des toboggans et un jacuzzi, un sauna et un hammam.
- Pour la route des cascades : il est possible de la faire seuls MAIS pour une fois, je dois admettre que les transports touristiques ne sont vraiment pas chers (5 dollars avec les différents arrêts aux principales cascades, et surtout moins d’emmerdements entre le stop, les bus locaux qui ne passent pas toujours et un tunnel dangereux à éviter à pied).
Pour une bonne partie des cascades, il faudra également prévoir de payer l’entrée à chaque fois (quelques euros). Sur cette route, il est aussi possible de faire de la tyrolienne ou autres attractions à sensation fortes. Si vous aimez cela, c’est le moment de vous faire plaisir !
Pour les autres choses à faire sur Banos, voici mes coups de coeur :
- Réaliser un tatouage chez Karlos Tattoo. Parfois, lorsque l’on est en voyage, on a des envies de graver à jamais un souvenir. Cela fait longtemps que je voulais me refaire tatouer mais lorsque j’ai vu les tatouages réalisés par ce tatoueur sur un volontaire à Merazonia, je me suis décidée à en faire un pour immortaliser notre tour du monde. Et je ne regrette absolument pas ! Même si je ne parle pas couramment l’espagnol, Karlos a été à l’écoute et a su parfaitement mettre en image ce que j’avais en tête. Je n’ai quasiment pas eu mal pendant la séance d’environ 2 heures.
- Vous faire faire un massage : de nombreux centres de soins proposent des massages à des prix très raisonnables (une quarantaine d’euros environ). Alors, profitez de ce voyage pour vous faire du bien ! Si vous voulez un soin plus économique, le bon plan est aux thermes où vont les locaux. Pour une dizaine d’euros, vous pouvez vous faire enduire d’une sorte d’argile 😉
- Faire une randonnée d’environ 5 kms sur les hauteurs de Banos : pour les petits budgets, voici une randonnée très sympa à faire qui permet de rejoindre le Mirador Cruz de Bellavista. Je ne sais plus exactement d’où il part mais demandez à l’hôtel et ils vous indiqueront le chemin. Vous partez à pied depuis le centre ville et vous faites une boucle.
En parlant d’hôtel, je vous recommande à 300 % notre hôtel. C’était l’hostal D’Mathias, tout proche de la gare routière et parfaitement clean, avec une grande cuisine pour pouvoir se faire à manger.
La côte équatorienne : sea, surf and sun
Pour continuer notre route vers le sud afin de rejoindre la frontière péruvienne, nous avons pris la direction de la côte. Le plus simple depuis Banos était de prendre un bus de nuit. Economie d’une nuit d’hôtel et on ne voit pas le temps passer, parfait ! Comptez 13 dollars par personne pour rejoindre la ville de Manta.
Si la ville n’a rien d’exceptionnelle, elle permet de faire un petit stop et éviter d’enchaîner les bus.
Là-bas, vous pouvez aller vers la plage Santa Marianita. Pour cela, empruntez le bus numéro 1 ou un taxi si vous n’avez pas envie de vous embêter. Vous pouvez ensuite faire une longue marche le long de la côte, histoire d’observer les pélicans et autres oiseaux qui pêchent.
Puerto Lopez, l’incontournable étape pour les merveilles du parc national de Machalilla
Ensuite, nous avons repris la route en direction de Puerto Lopez. Comptez 4,50 dollars par personne pour 2h de trajet environ.
La ville n’a rien de fou mais on a apprécié l’ambiance de bord de plage, très cool et notamment les dîners « street food » sur la place principale avec ses foods trucks. C’est également le point de départ vers les sites incroyables du parc de Machalilla, à savoir :
- Isla de la Plata . Cette île est surnommée « les galapagos du pauvre » mais honnêtement nous ne regrettons vraiment pas ce choix. Pour les amateurs d’oiseaux, vous serez servis. Sur l’île, on rencontre une très grande quantité de fous à pieds bleus et de frégates superbes. En effet, c’est l’unique lieu de nidification sur la partie continentale de l’Equateur pour ces espèces. Nous y étions pendant la période des naissances. C’était attendrissant de voir les bébés avec leur duvet ! Après la visite de l’île, avant de repartir, vous pouvez faire du snorkelling avec des tortues et des tas de poissons multicolores. Clou du spectacle, si vous y aller entre juin et septembre, vous pouvez admirer pendant votre traversée des baleines à bosse, qui viennent du sud pour la saison de reproduction. Pour 35 dollars environ par pers en négociant, il n’y a vraiment pas de quoi se priver !
- La playa de los frailes et Agua blanca
Les deux sites sont assez proches et vous pouvez les faire dans la même journée. Pour nous rendre sur ces spots, nous avons commencé par prendre un bus au terminal de Puerto Lopez à qui nous avons demandé de nous déposer à l’entrée du parc national de Machalilla, Manabi pour la plage. Ensuite, nous avons fait du stop pour aller jusqu’à l’entrée d’Agua Blanca et en soirée pour rentrer à Puerto Lopez. Si vous n’êtes pas à l’aise avec le stop, je vous recommande de négocier avec un taxi pour la journée afin de faire les deux sites.
– Los Frailes est une petite baie isolée au sable fin et de couleur blanc gris. Pour nous, la plus jolie plage de la côte. Si vous n’avez pas les jambes lourdes, vous pouvez grimper jusqu’au mirador et avoir ainsi un point de vue magique.
Pour accéder à la plage il faut donner vos numéros de passeport, puis marcher environ 25 minutes. Attention prévoir de la crème solaire et chapeau s’il fait beau car cela tape fort !
– Agua blanca, appelé ainsi en raison d’un source sulfureuse présente sur le site, est l’un des sites archéologiques les plus anciens d’Equateur. Un petit musée vous présente son histoire. Le site est auto-géré par une communauté. L’entrée est à 5 dollars par pers. Nous avons ensuite loué des vélos car le village avec le musée puis la lagune avec le soufre dedans est située 5 km après.
Le petit restaurant communautaire situé face au musée sert des plats délicieux.
Montanita, pour la fête et le surf
Après notre étape à Puerto Lopez, nous avons repris la route vers le sud. D’ailleurs, pour repartir, pas besoin d’aller au terminal. Allez à la sortie de Puerto Lopez en direction de Santa Elena, il y a un arrêt de bus (demandez aux locaux si vous ne le trouvez pas mais il est sur la route principale). Cela vous évitera un tuk tuk 😉
On nous avait conseillé au départ la petite ville d’Ayampe mais lorsque nous nous sommes arrêtés la-bas, nous avons trouvé cela très bobo et trop cher pour notre budget. Nous avons croisé beaucoup de personnes un peu « perchées »… qui avaient les moyens et l’envie d’être « entre-eux ».
Nous avons donc remis nos sacs sur le dos en direction de Montanita. Et nous avons vraiment aimé contrairement à ce que nous avions entendu. Nous avons logé dans un petit hôtel un peu excentré mais au calme des bruits de la fête qui bat son plein notamment le week-end.
Il s’agissait du Montanita Garden Hostel. La propriétaire est adorable, à l’écoute et vous pouvez négocier les tarifs en allant directement la voir.
La ville est un repère de jeunes aimant pratiquer les sports nautiques (bouée tractée, surf….) et faire la fête. De nombreux bars à cocktails sont disponibles pour s’ambiancer jusqu’au bout de la nuit.
Après cette nouvelle halte, nous avons repris la route vers Guayaquil. Pour éviter les trop longues heures de transport, nous avons fait un stop à Santa Elena – Ballenita.
Guayaquil : la ville aux deux visages
Comme toutes les grandes villes, Guayaquil a mauvaise réputation. C’est la deuxième ville la plus peuplée d’Equateur après Quito et la capitale économique.
Avant de filer vers Cuenca, on se demandait si il y avait un intérêt à la visiter. Et après coup, on peut vous dire que OUI, sans hésitation.
Bien-sûr il y a de la pauvreté et des zones où il ne faut pas mettre les pieds (par exemple, il y a des escaliers que l’on voulait emprunter et en bas, des habitants nous ont mimé qu’il s’agissait d’un « coupe gorge » et qu’il ne fallait pas s’y aventurer. Nous avons donc rebroussé chemin).
Mais il y a aussi des endroits très agréables où il fait bon déambuler. Parmis eux :
- le parque seminario
Ce parc situé en face de la cathédrale est très original car il a été envahi par des centaines d’iguanes qui y habitent en toute tranquillité. Il ne faut pas être effayé par ces petites bêtes inoffensives, qui adorent manger les fruits et légumes que les gardiens du parc leur apportent.
- Le malecon : il s’agit de la promenade qui longe le fleuve Guayas. Longue de 2,5 kms et entièrement sécurisée, vous pouvez l’arpenter en toute quiétude et profiter des jardins, restaurants et autres attractions qui se trouvent dessus. De jour comme de nuit, nous avons beaucoup aimé.
- Le Cerro Santa Ana et le quartier de Las Penas : il s’agit du quartier le plus ancien de Guayaquil. Attention, il s’agit d’une sorte de petite favela aussi, il faut bien rester sur les 456 marches numérotées qui vous emmènent vers le phare de Guayaquil et la chapelle Santa Ana. De là, vous aurez un joli point de vue.
S’il vous reste du temps, vous pouvez aller faire le parque historico. Nous avons trouvé les cages des animaux trop petites mais avec des enfants cela peut être une sortie intéressante, même si c’est assez éloigné du centre ville et fastidieux pour y accéder en transports en commun.
Finir en beauté avec Cuenca et le parc national Cajas : joyaux du pays
Pendant la préparation du voyage, nous avions lu qu’en Equateur, le calendrier festif était très riche. Découvrir un pays, c’est aussi apprécier la manière dont les locaux font la fête. Surtout qu’elles donnent souvent un éclairage sur les us et les coutumes du pays.
Comme 90 % des équatoriens pratiquent la religion catholique, les célébrations reposent beaucoup sur des événements religieux. Février par exemple est le mois du carnaval car il s’achève avec le début du Carème. Un autre événement majeur, c’est la semaine Sainte à Pâques ou encore la célébration des morts à la Toussaint.
Comme nous y étions fin décembre, nous avons pu découvrir une très belle fête à ne pas manquer pour les fêtes de Noël à Cuenca : El pase del Nino viajero. Cette fête qui célèbre la naissance de l’enfant Jésus est particulièrement belle. Des milliers de personnes, des familles entières, défilent en costumes typiques et/ou à caractère religieux (personnages de l’arche de Noé, Joseph, Marie, enfant Jésus…).
Mis à part que ce jour-là je me suis fait voler mon téléphone parce que je n’ai pas été assez vigilante, la fête a été un très grand moment et je vous recommande vraiment si vous êtes de passage dans le pays pour les fêtes de venir à Cuenca pour la vivre.
Mais Cuenca ne se résume pas à cette fête. C’est un régal de se balader dans ses rues. Ses superbes architectures coloniales font partie du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Autour de l’imposante cathédrale de l’Immaculée Conception, vous pouvez prendre le temps de vous reposer au parc situé en face ou bien, découvrir les rues et places aux alentours comme la plaza de las Flores qui accueille le marché aux fleurs.
Pour les plus gourmands, je vous recommande un arrêt dans la chocoletaria Dos Chorreras.
Un peu plus loin, vous pouvez également déjeuner dans le mercado 10 de Agosto avant d’aller visiter le musée du sombrero situé juste à côté. Vous pourrez ainsi craquer sur un célèbre panama.
Enfin, je recommande aussi ces lieux que nous avons bien apprécié :
- Le musée gratuit Pumapungo,
- Le mirador de Turi qui offre un joli panorama,
- Le zoo Amaru, situé dans un cadre naturel magnifique, on trouve beaucoup d’espèces de la région.
Et pour finir en apothéose, on reprend le bus pour atteindre le parc national de Cajas, un autre coup de coeur de l’Equateur. Préparez votre pique-nique, choisissez votre niveau de difficulté et partez pour une randonnée autour des jolies lagunes qui le compose.
Car, dans ce parc de 28 000 hectares, il y a plus de 238 lacs et autant de faune et de flore différentes ! Un régal pour les yeux.
Voilà les amis pour ce carnet de voyage. J’espère qu’il vous aura plu et qu’il vous donnera également envie de partir à la découverte de ce petit pays, moins connu que ces voisins mais pourtant tout aussi intéressant et riche.
A refaire, il y a deux choses que j’aurais ajouté à ma liste de visite :
- Un passage par la forêt de Mindo, située près de Quito. Nous n’avons pas eu le temps de la faire mais elle semble vraiment très belle, notamment si vous voulez approcher des colibris.
- Les îles Galapagos : en tour du monde, nous devons faire des choix. Aussi, c’est à contrecoeur que nous avons dû renoncer aux îles Galapagos car elles représentent un vrai budget mais si vous venez en vacances et que vous souhaitez vous faire plaisir notamment pour voir de nombreuses espèces d’animaux, je recommande sans hésiter d’y passer quelques jours.
Si vous avez des questions ou des remarques, n’hésitez pas à me laisser un commentaire.
très beau reportage ,bon courage à bientôt
Merci Annette !!!! Ca fait plaisir de voir que mes articles sont lus et transportent les lecteurs 😉
Je dois partir en Équateur le 30/04/2024 pour 5 semaines.avec les informations sur Équateur .je voudrais savoir si vraiment c’est risqué ?merci de votre réponse.
Bonjour et merci pour votre message.
L’équateur est normalement un pays plutôt calme et au moment où nous l’avons visité, nous n’avons pas eu de soucis. Il fallait simplement être vigilant dans les deux grandes villes : Quito et Guayaquil à savoir évitez les zones sensibles (indiquées par les locaux), faire attention à ses affaires, ne pas sortir après 20h.
Maintenant, je vous recommande d’aller sur ce site : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/equateur/, et de prendre tous les contacts utiles si besoin. Je vous recommande également de vous inscrire sur le fil d’ariane : https://fildariane.diplomatie.gouv.fr/fildariane-internet/accueil
Bon voyage à vous !