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Comme je l’ai indiquĂ© dans mon article sur les raisons de notre tour du monde, nous avons choisi les pays Ă visiter parce qu’ils nous faisaient rĂȘver oĂč parce qu’il y avait une belle expĂ©rience Ă vivre. L’Equateur a Ă©tĂ© ajoutĂ© Ă notre liste car l’un des rĂȘves de Morgan, mon beau-fils, Ă©tait de faire un Ă©covolontariat en Amazonie dans un refuge animalier.
C’est un pays dont je ne savais pas grand chose et dont j’avais rarement entendu parlĂ©. Je suis donc arrivĂ©e sans prĂ©jugĂ©s. Et je n’ai pas Ă©tĂ© déçue, loin de lĂ . C’est mĂȘme aujourd’hui l’un de mes coups de coeur depuis le dĂ©but de notre voyage.
En parcourant les lagunes et les parcs naturels, j’ai vraiment pris goĂ»t Ă la randonnĂ©e, alors qu’auparavant il fallait me traĂźner pour aller marcher. Il faut dire que la nature est partout et qu’elle prĂȘte aux balades pour aller admirer cascades ou autres points de vue.
Je vous propose donc de vous relater dans cet article ce que nous avons visité et ce que je recommande absolument de faire si vous choisissez de venir passer quelques semaines de vacances dans ce pays.
Infos pratiques à savoir avant le départ
- Douane : pour les citoyens français, un passeport valide 6 mois aprĂšs la date de retour est exigĂ©. Une carte de tourisme vous permettant de sĂ©journer au pays 60 jours vous sera remise dans l’avion ou Ă l’aĂ©roport d’arrivĂ©e. Veillez Ă bien la conserver.
- Monnaie locale : le dollar amĂ©ricain ! Jusqu’en l’an 2000, la monnaie en Ăquateur Ă©tait le sucre, en hommage au gĂ©nĂ©ral Sucre, libĂ©rateur du pays au cours du XIXe siĂšcle. Suite Ă la forte dĂ©valuation du taux de change de la monnaie, c’est le dollar amĂ©ricain qui l’a remplacĂ© et qui est dĂ©sormais utilisĂ©.
- DĂ©calage horaire : GMT – 5 heures. Quand il est 12h Ă Paris, il est 6h (en hiver) Ă Quito et 5h en Ă©tĂ©.
- SĂ©curitĂ© : comme pour les grandes villes et les pays du sud, faites attention Ă vos effets personnels lorsque vous vous promenez dans les marchĂ©s ou dans les villes. Le plus simple est de partir quâavec lâargent nĂ©cessaire. A Quito et Guayaquil, Ă©vitez les ruelles peu frĂ©quentĂ©es et les promenades nocturnes. Je me suis fait dĂ©rober mon tĂ©lĂ©phone portable dans une poche de manteau pendant une grande fĂȘte traditionnelle Ă Cuenca et j’ai entendu pas mal de backpackers qui se sont fait Ă©galement voler leur tĂ©lĂ©phone par des pickpockets, dans des bus notamment donc vigilance. Si possible utilisez une banane invisible pour mettre argent et tĂ©lĂ©phone sous vos vĂȘtements.
- SantĂ© : comme nous partions en tour du monde pendant un an, nous avons fait de nombreux vaccins mais je sais que la vaccination contre la fiĂšvre jaune est recommandĂ©e pour les voyageurs en Equateur et aux Galapagos. N’attendez pas le dernier moment pour le faire et prenez rendez-vous avec votre mĂ©decin pour voir avec lui ce qu’il est plus prudent de faire.Â
- Langue : la langue officielle de l’Equateur est l’espagnol. Le Quichua (variation du quechua pĂ©ruvien) reste la langue traditionnelle la plus rĂ©pandue en Equateur.
- Eau et nourriture : comme dans tous les pays du sud, ne buvez jamais de l’eau du robinet. PrĂ©fĂ©rez l’eau minĂ©rale en bouteille scellĂ©e et Ă©vitez les glaçons sauf dans les hĂŽtels, restaurants et bars de qualitĂ© qui utilisent de lâeau purifiĂ©e. Si vous achetez des lĂ©gumes et fruits sur les marchĂ©s, veillez Ă tout peler ou rincer Ă l’eau minĂ©rale. Les prix dans les comidas locales pour dĂ©jeuner sont trĂšs abordables : comptez moins de 3 euros pour un menu complet. A ce prix lĂ , on ne se prive pas đ Un conseil : allez dans les endroits oĂč il y a du monde pour Ă©viter d’ĂȘtre malade.
- ElectricitĂ© : le voltage est diffĂ©rent en Equateur et plus bas qu’en France : 120 volts. PrĂ©voyez un adaptateur Ă fiches plates.
- Climat : le climat équatorial du pays se divise globalement en deux saisons : la saison des pluies, avec des précipitations quotidiennes, de décembre à mai ; la saison sÚche, plus ensoleillée, moins humide et avec des températures plus fraßches, de juin à novembre.
- Altitude : ayez en tĂȘte que la majoritĂ© des villes et des sites d’intĂ©rĂȘt en Equateur se trouve en altitude. Quelques exemples : Quito la capitale est situĂ©e Ă 2 850 mĂštres d’altitude, Cuenca dans le sud est Ă 2600 mĂštres et pour les lagunes et parcs, vous monterez au-dessus des 4000 mĂštres.
Comment prĂ©parer son corps Ă lâaltitude avant le dĂ©part ?
– Avant le dĂ©part, mĂȘme si faire du sport ne protĂšge pas du mal de l’altitude, je vous encourage malgrĂ© tout Ă marcher un peu, courir ou aller faire du vĂ©lo. Il y a de magnifiques balades Ă faire lĂ -bas alors se prĂ©parer un peu vous aidera grandement Ă profiter du paysage et Ă moins souffrir.
– PrĂ©voyez une acclimatation en douceur sur place. Pour attĂ©nuer les effets du mal des montagnes, il est essentiel de commencer doucement.
Par exemple, si comme nous vous arrivez Ă Quito, restez deux ou trois jours dans la ville avant de partir directement en treck. Vous vous rendrez rapidement compte si vous ressentez ce mal ou non : nausĂ©es, mal de tĂȘte…
Pour vous aider, sachez que vous pouvez trouver sur les marchĂ©s des feuilles ou des bonbons de coca. C’est trĂšs bĂ©nĂ©fique pour lutter contre les effets de l’altitude.
Quito et ses alentours : pour s’acclimater en douceur Ă l’altidude et dĂ©couvrir les beautĂ©s de la nature Ă©quatorienne
Nous avons atteri Ă Quito, la capitale. FondĂ©e au XVIe siĂšcle sur les ruines d’une citĂ© Inca Ă 2 850 m d’altitude, la ville possĂšde toujours, malgrĂ© le tremblement de terre de 1917, le centre historique le mieux prĂ©servĂ© et le moins modifiĂ© d’AmĂ©rique latine.
Par contre, il faut s’armer de patience pour atteindre le coeur de la ville depuis l’aĂ©roport tant elle est vaste et s’Ă©tend dans la vallĂ©e.
Pour profiter du centre, je vous conseille ce petit hÎtel sans prétention mais propre, à prix raisonnable et idéalement situé : le Yumbo Impérial (attention, les restos du centre ville à proximité ferment trÚs tÎt le soir, 19h30 max).
De là , vous pourrez en toute tranquillité aller visiter les incontournables :
- la place de l’indĂ©pendance (plaza grande), la place principale de Quito,
- la cathédrale,
- l’Ă©glise de El Sagrario, juste Ă cĂŽtĂ©, une chapelle du 17Ăšme dont l’entrĂ©e est gratuite,
- l’Ă©glise de la compagnie de JĂ©sus. Son entrĂ©e est payante mais la visite vaut le dĂ©tour.
Un peu plus loin se trouve la basilique du voeu national. Je recommande la visite car il s’agit de la plus grande basilique nĂ©o-gothique de tout le continent amĂ©ricain. Vous pouvez monter jusqu’Ă l’horloge et ainsi avoir une vue imprenable sur Quito.
Au retour de votre visite, je vous recommande chaudement une pause gourmande dans la chocolaterie de Bertrand. Nous avons adorĂ© l’explication de la fabrication du chocolat par ce chocolatier suisse, installĂ© ici depuis de nombreuses annĂ©es, qui travaille avec passion et avec des produits rigoureusements sĂ©lectionnĂ©s. C’est le meilleur chocolat que nous avons mangĂ© depuis notre pĂ©riple en AmĂ©rique du Sud.
AprĂšs cette premiĂšre journĂ©e de visite et d’acclimatation, vous pouvez alors commencer Ă monter un peu sur les hauteurs.
Deux choses sont magnifiques pour le panorama :
- La vierge du Panecillo
Difficile de la manquer car situĂ©e sur la colline du mĂȘme nom, la statue est l’emblĂšme de Quito. Il s’agit de la plus haute statue en aluminium du monde. Pour aller au pied de celle-ci, prenez un taxi (environ 10 dollars A/R depuis le centre) et ne tentez pas la marche Ă pied car on nous l’a vivement dĂ©conseillĂ© (insĂ©curitĂ©).
- Le téléfériQo
Le tĂ©lĂ©phĂ©rique de Quito est l’un des plus hauts au monde. En 8 minutes de montĂ©e, on atteint le sommet, perchĂ© Ă 3945 mĂštres. De lĂ -haut le panorama est Ă couper le souffle et pour les plus courageux, il y a plusieurs sentiers de randonnĂ©e. Nous avons prĂ©fĂ©rĂ© les balançoires !
Comptez une dizaines d’euros pour monter.
Sur une autre journée de balade, direction le milieu du monde !
Eh oui, vous l’ignorez peut-ĂȘtre mais pour atteindre le milieu du monde de votre GPS, rendez-vous Ă une quinzaine de km au Nord (accessible en bus collectifs).
La « Ciudad Mitad del Mundo » est l’endroit oĂč nous Français, mais du 18e siĂšcle, avons dĂ©cidĂ© de commencer Ă mesurer la circonfĂ©rence de la terre. Pourquoi Ă cet endroit ? Car Ă cette pĂ©riode, câĂ©tait la zone la plus peuplĂ©e, accessible et situĂ©e au plus haut niveau au-dessus du niveau de la mer, par rapport au reste des pays de la ligne Ă©quatoriale.
C’est d’ailleur pour cette raison que le pays Ăquateur a eu ce nom. GrĂące Ă la ligne Ă©quatorienne qui le traverse.
Là -bas, il y deux musées. Le plus connu est le plus grand, visible dÚs votre arrivée sur place. Nous lui avons préféré le plus petit, moins touristique : le Musée Intiñan, situé quelques mÚtres plus loin.
Le musée Intiñan, qui possÚde la « VRAIE » ligne.
Les scientifiques ont dĂ©montrĂ© que la ligne jaune du musĂ©e de la Ciodad Mitad del Mundo n’est pas situĂ©e au bon endroit ! En effet, plus rĂ©cemment, le centre de la terre a Ă©tĂ© mesurĂ© une nouvelle fois, mais avec des technologies plus avancĂ©es. RĂ©sultat : la ligne correcte de lâEquateur passe par lâendroit oĂč le musĂ©e Intiñan a Ă©tĂ© construit.
Nous avons pu faire la visite guidĂ©e en anglais. Nous l’avons trouvĂ©e trĂšs pĂ©dagogique, mĂȘme si pour certaines expĂ©riences, nous avons du mal Ă croire aux histoires de champs magnĂ©tiques. Nous avons particuliĂšrement Ă©tĂ© intĂ©ressĂ©s par l’histoire des diverses ethnies de lâĂquateur.
Otavalo : les premiĂšres marches en altitude
De Quito, Otavalo est accessible en bus local pour quelques dollars. Pour cela, il vous suffit de vous rendre Ă la gare routiĂšre de Carcelen au nord de la capitale.
Si la ville n’a pas un charme fou, Otavalo est rĂ©putĂ©e pour son marchĂ© qui se dĂ©roule le samedi. Sur le marchĂ© aux fruits et lĂ©gumes, vous pourrez goĂ»ter les spĂ©cialitĂ©s locales comme le cochon d’Inde (pas possible pour moi !). Sur la place principale, vous pourrez Ă©galement nĂ©gocier pour vous offrir un poncho ou une Ă©charpe en laine d’alpaga.
Il y a aussi une agréable randonnée à faire pour atteindre la cascade de Peguche. Enfin, Otavalo est un point de départ parfait pour la lagune de Quicocha.
Nous avons rĂ©ussi Ă nĂ©gocier un bon tarif pour trois dans l’hĂŽtel la rosa. Son petit dĂ©jeuner est top. Je recommande sans problĂšme.
Pour la cascade de Peguche, on peut la faire Ă pied depuis le centre ville. Au dĂ©part de l’hĂŽtel, il suffit de suivre les anciennes voies de chemin de fer et ensuite une pancarte vous indique la route. Il ne s’agit pas d’un chemin officiel, mais il nous a permis d’Ă©conomiser l’entrĂ©e đ
Pour la lagune de Quicocha (un de mes coups de coeur) : il vous suffit de prendre un bus au terminal en direction de Quiroga (40 cents) et ensuite sur la place vous trouverez un taxi pour vous emmener Ă la lagune pour environ 5 dollars. Si possible, prenez le numĂ©ro du chauffeur ou voyez si il peut venir vous rĂ©cupĂ©rer au retour sinon il faut sortir comme nous du parc et emprunter un petit chemin de traverse sur la droite pour rĂ©cupĂ©rer la route et faire du stop jusquâĂ Quiroga.
Cette lagune, perchĂ©e Ă 3100 mĂštres d’altitude est situĂ©e dans le cratĂšre d’un volcan. Pendant les 3-4 heures de marche nĂ©cessaires pour faire le tour de la lagune, vous pourrez observer une flore variĂ©e et profiter de diffĂ©rents points de vue. J’ai vraiment apprĂ©ciĂ© cette balade car elle n’est pas difficile et avec un pique-nique, on peut se poser pour profiter de toute la nature environnante.
2-3 jours sur Otavalo, c’est parfait pour prendre le temps de faire ces sorties.
Ensuite, retour vers Quito pour nous diriger vers le terminal de Quitumbe afin pour pouvoir prendre un dernier bus vers Latacunga, notre prochaine Ă©tape. Comptez environ 2,50 dollars par personne pour le trajet.
Latacunga : étape incontournable pour les plus belles randonnées du pays
Deux petites merveilles se situent au milieu du pays :
- Le parc national Cotopaxi
- La laguna Quilotoa
Pour ces spots, il est idĂ©al de prendre un hĂ©bergement Ă Latacunga, car la ville est Ă mi-chemin entre les deux. Comme Otavalo, Latacunga n’a rien de bien transcendant. Il faut seulement se dire que c’est un lieu pratique.
Cotopaxi, les randonneurs de tous niveaux y trouveront leur bonheur.
Rien que pour le parc en lui-mĂȘme il est possible d’y passer plusieurs journĂ©es ! Faisant prĂšs de 40 000 hectares, il y a de nombreuses choses Ă visiter : les glaciers du volcan, les lagunes naturelles, un refuge, un musĂ©e et mĂȘme des ruines ! Ajoutez Ă cela une faune et une flore que l’on observe pendant des heures. En effet, on peut croiser des lamas sauvages et autres animaux (il y aurait mĂȘme des pumas !). Pour ce qui est des oiseaux, si vous ĂȘtes chanceux, vous pourrez mĂȘme apercevoir certains condors.
Nous ne sommes pas des fanatiques de trecks et de randonnĂ©es mais sachez qu’il est tout Ă fait possible de grimper jusqu’au sommet du glacier avec un professionnel. Nous avons seulement Ă©tĂ© jusqu’au refuge JosĂ© Ribas perchĂ© Ă 4 800m d’altitude, qui offre dĂ©jĂ une vue exceptionnelle sur le volcan.
AprĂšs un bon thĂ© de coca pour lutter contre le mal de l’altitude et un sandwich, nous avons voulu passer la barre mythique des 5000 mĂštres d’altitude ! Petit exploit rĂ©ussi !
Avant de vous aventurer dans le parc ou pour faire les ascensions, je vous conseille de vous informer sur la situation du volcan de Cotopaxi car suite à une certaines réactivations du volcan, les entrées au parc sont parfois limitées.
Conseils pratiques depuis Latacunga : prenez un bus en direction de Quito depuis le terminal de Latacunga et demandez au chauffeur qu’il vous arrĂȘte Ă lâentrĂ©e du parc de Cotopaxi. Comptez environ 1,50 dollars par pers pour lâaller.
Ensuite, il faut nĂ©gocier un pick-up Ă l’entrĂ©e du parc. Nous Ă©tions avec 2 autres françaises (big up AnaĂŻs et Manon !) ce qui nous a permis de rĂ©ussir Ă nĂ©gocier 13 euros par pers pour quâil nous emmĂšne jusquâau refuge d’abord (une heure de route depuis l’entrĂ©e du parc), et Ă la laguna du parc avant de nous rammener Ă l’entrĂ©e en fin de journĂ©e.
La laguna Quilotoa : toutes les nuances de bleus
Plus Ă l’ouest, le volcan Quilotoa culmine Ă plus de 3 900 mĂštres. C’est le petit frĂšre du volcan Cotopaxi⊠mĂȘme s’il est ĂągĂ© de 40 000 ans đ
Le cratĂšre s’est transformĂ© au fil des ans en une lagune magnifique. Au fur et Ă mesure de la journĂ©e et de la position du soleil, les couleurs varient et lui confĂšrent un intĂ©rĂȘt unique au monde ! Il est possible de faire le tour complet de la lagune mais il faut prĂšs de 4-5 heures et comme nous ne sommes pas des lĂšve-tĂŽt nous sommes arrivĂ©s trop tard sur le site. Nous avons donc seulement effectuĂ© la descente et dĂ©jeunĂ© sur ses rives.
Sachez qu’il est Ă©galement possible de camper au bord de la lagune et qu’il existe Ă©galement des randonnĂ©es de plusieurs jours dans les villages alentours.
Pour vous rendre Ă la lagune depuis Latacunga, rendez-vous Ă la gare routiĂšre et demandez un bus pour la lagune. Comptez deux heures de route pour 2,50 dollars par pers lâaller.
En cours de route un peu avant, il y a un trĂšs beau mirador sur le canyon del rio Toachi.
Banos, porte d’entrĂ©e de l’Amazonie et pause bien-ĂȘtre
AprĂšs toutes ces belles randonnĂ©es, nous avons pris le chemin pour 15 jours d’Ă©covolontariat en forĂȘt amazonienne dans un refuge animalier : Merazonia. Un article est disponible pour vous prĂ©senter notre sĂ©jour,. N’hĂ©sitez pas Ă aller le dĂ©couvrir. C’est une formidable expĂ©rience que je recommande vraiment.
AprĂšs cette aventure, nous avons pris une semaine pour nous reposer et profiter de la ville de Banos. Elle est parfaite car rĂ©putĂ©e pour la qualitĂ© de ses eaux thermales et des paysages qui l’entoure. On valide complĂštement ! MĂȘme si elle est trop touristique Ă notre goĂ»t…
A savoir :
- Pour les thermes : il y en a 2 diffĂ©rents, un trĂšs utilisĂ© par les locaux qui est le moins cher (4 dollars lâentrĂ©e et ouvert tous les jours). Lâautre est ouvert du vendredi au dimanche. Il est Ă 6 dollars lâentrĂ©e mais il est plus grand et possĂšde surtout des toboggans et un jacuzzi, un sauna et un hammam.
- Pour la route des cascades : il est possible de la faire seuls MAIS pour une fois, je dois admettre que les transports touristiques ne sont vraiment pas chers (5 dollars avec les diffĂ©rents arrĂȘts aux principales cascades, et surtout moins dâemmerdements entre le stop, les bus locaux qui ne passent pas toujours et un tunnel dangereux Ă Ă©viter Ă pied).
Pour une bonne partie des cascades, il faudra Ă©galement prĂ©voir de payer l’entrĂ©e Ă chaque fois (quelques euros). Sur cette route, il est aussi possible de faire de la tyrolienne ou autres attractions Ă sensation fortes. Si vous aimez cela, c’est le moment de vous faire plaisir !
Pour les autres choses Ă faire sur Banos, voici mes coups de coeur :
- RĂ©aliser un tatouage chez Karlos Tattoo. Parfois, lorsque l’on est en voyage, on a des envies de graver Ă jamais un souvenir. Cela fait longtemps que je voulais me refaire tatouer mais lorsque j’ai vu les tatouages rĂ©alisĂ©s par ce tatoueur sur un volontaire Ă Merazonia, je me suis dĂ©cidĂ©e Ă en faire un pour immortaliser notre tour du monde. Et je ne regrette absolument pas ! MĂȘme si je ne parle pas couramment l’espagnol, Karlos a Ă©tĂ© Ă l’Ă©coute et a su parfaitement mettre en image ce que j’avais en tĂȘte. Je n’ai quasiment pas eu mal pendant la sĂ©ance d’environ 2 heures.
- Vous faire faire un massage : de nombreux centres de soins proposent des massages Ă des prix trĂšs raisonnables (une quarantaine d’euros environ). Alors, profitez de ce voyage pour vous faire du bien ! Si vous voulez un soin plus Ă©conomique, le bon plan est aux thermes oĂč vont les locaux. Pour une dizaine d’euros, vous pouvez vous faire enduire d’une sorte d’argile đ
- Faire une randonnĂ©e d’environ 5 kms sur les hauteurs de Banos : pour les petits budgets, voici une randonnĂ©e trĂšs sympa Ă faire qui permet de rejoindre le Mirador Cruz de Bellavista. Je ne sais plus exactement d’oĂč il part mais demandez Ă l’hĂŽtel et ils vous indiqueront le chemin. Vous partez Ă pied depuis le centre ville et vous faites une boucle.
En parlant d’hĂŽtel, je vous recommande Ă 300 % notre hĂŽtel. C’Ă©tait l’hostal D’Mathias, tout proche de la gare routiĂšre et parfaitement clean, avec une grande cuisine pour pouvoir se faire Ă manger.
La cĂŽte Ă©quatorienne : sea, surf and sun
Pour continuer notre route vers le sud afin de rejoindre la frontiĂšre pĂ©ruvienne, nous avons pris la direction de la cĂŽte. Le plus simple depuis Banos Ă©tait de prendre un bus de nuit. Economie d’une nuit d’hĂŽtel et on ne voit pas le temps passer, parfait ! Comptez 13 dollars par personne pour rejoindre la ville de Manta.
Si la ville n’a rien d’exceptionnelle, elle permet de faire un petit stop et Ă©viter d’enchaĂźner les bus.
LĂ -bas, vous pouvez aller vers la plage Santa Marianita. Pour cela, empruntez le bus numĂ©ro 1 ou un taxi si vous n’avez pas envie de vous embĂȘter. Vous pouvez ensuite faire une longue marche le long de la cĂŽte, histoire dâobserver les pĂ©licans et autres oiseaux qui pĂȘchent.
Puerto Lopez, l’incontournable Ă©tape pour les merveilles du parc national de Machalilla
Ensuite, nous avons repris la route en direction de Puerto Lopez. Comptez 4,50 dollars par personne pour 2h de trajet environ.
La ville n’a rien de fou mais on a apprĂ©ciĂ© l’ambiance de bord de plage, trĂšs cool et notamment les dĂźners « street food » sur la place principale avec ses foods trucks. C’est Ă©galement le point de dĂ©part vers les sites incroyables du parc de Machalilla, Ă savoir :
- Isla de la Plata . Cette Ăźle est surnommĂ©e « les galapagos du pauvre » mais honnĂȘtement nous ne regrettons vraiment pas ce choix. Pour les amateurs d’oiseaux, vous serez servis. Sur l’Ăźle, on rencontre une trĂšs grande quantitĂ© de fous Ă pieds bleus et de frĂ©gates superbes. En effet, c’est l’unique lieu de nidification sur la partie continentale de l’Equateur pour ces espĂšces. Nous y Ă©tions pendant la pĂ©riode des naissances. C’Ă©tait attendrissant de voir les bĂ©bĂ©s avec leur duvet ! AprĂšs la visite de l’Ăźle, avant de repartir, vous pouvez faire du snorkelling avec des tortues et des tas de poissons multicolores. Clou du spectacle, si vous y aller entre juin et septembre, vous pouvez admirer pendant votre traversĂ©e des baleines Ă bosse, qui viennent du sud pour la saison de reproduction. Pour 35 dollars environ par pers en nĂ©gociant, il n’y a vraiment pas de quoi se priver !
- La playa de los frailes et Agua blanca
Les deux sites sont assez proches et vous pouvez les faire dans la mĂȘme journĂ©e. Pour nous rendre sur ces spots, nous avons commencĂ© par prendre un bus au terminal de Puerto Lopez Ă qui nous avons demandĂ© de nous dĂ©poser Ă l’entrĂ©e du parc national de Machalilla, Manabi pour la plage. Ensuite, nous avons fait du stop pour aller jusqu’Ă l’entrĂ©e d’Agua Blanca et en soirĂ©e pour rentrer Ă Puerto Lopez. Si vous n’ĂȘtes pas Ă l’aise avec le stop, je vous recommande de nĂ©gocier avec un taxi pour la journĂ©e afin de faire les deux sites.
– Los Frailes est une petite baie isolĂ©e au sable fin et de couleur blanc gris. Pour nous, la plus jolie plage de la cĂŽte. Si vous n’avez pas les jambes lourdes, vous pouvez grimper jusqu’au mirador et avoir ainsi un point de vue magique.
Pour accĂ©der Ă la plage il faut donner vos numĂ©ros de passeport, puis marcher environ 25 minutes. Attention prĂ©voir de la crĂšme solaire et chapeau s’il fait beau car cela tape fort !
– Agua blanca, appelĂ© ainsi en raison d’un source sulfureuse prĂ©sente sur le site, est l’un des sites archĂ©ologiques les plus anciens d’Equateur. Un petit musĂ©e vous prĂ©sente son histoire. Le site est auto-gĂ©rĂ© par une communautĂ©. LâentrĂ©e est Ă 5 dollars par pers. Nous avons ensuite louĂ© des vĂ©los car le village avec le musĂ©e puis la lagune avec le soufre dedans est situĂ©e 5 km aprĂšs.
Le petit restaurant communautaire situé face au musée sert des plats délicieux.
Montanita, pour la fĂȘte et le surf
AprĂšs notre Ă©tape Ă Puerto Lopez, nous avons repris la route vers le sud. D’ailleurs, pour repartir, pas besoin d’aller au terminal. Allez Ă la sortie de Puerto Lopez en direction de Santa Elena, il y a un arrĂȘt de bus (demandez aux locaux si vous ne le trouvez pas mais il est sur la route principale). Cela vous Ă©vitera un tuk tuk đ
On nous avait conseillĂ© au dĂ©part la petite ville d’Ayampe mais lorsque nous nous sommes arrĂȘtĂ©s la-bas, nous avons trouvĂ© cela trĂšs bobo et trop cher pour notre budget. Nous avons croisĂ© beaucoup de personnes un peu « perchĂ©es »⊠qui avaient les moyens et l’envie d’ĂȘtre « entre-eux ».
Nous avons donc remis nos sacs sur le dos en direction de Montanita. Et nous avons vraiment aimĂ© contrairement Ă ce que nous avions entendu. Nous avons logĂ© dans un petit hĂŽtel un peu excentrĂ© mais au calme des bruits de la fĂȘte qui bat son plein notamment le week-end.
Il s’agissait du Montanita Garden Hostel. La propriĂ©taire est adorable, Ă l’Ă©coute et vous pouvez nĂ©gocier les tarifs en allant directement la voir.
La ville est un repĂšre de jeunes aimant pratiquer les sports nautiques (bouĂ©e tractĂ©e, surf….) et faire la fĂȘte. De nombreux bars Ă cocktails sont disponibles pour s’ambiancer jusqu’au bout de la nuit.
AprĂšs cette nouvelle halte, nous avons repris la route vers Guayaquil. Pour Ă©viter les trop longues heures de transport, nous avons fait un stop Ă Santa Elena – Ballenita.
Guayaquil : la ville aux deux visages
Comme toutes les grandes villes, Guayaquil a mauvaise rĂ©putation. C’est la deuxiĂšme ville la plus peuplĂ©e d’Equateur aprĂšs Quito et la capitale Ă©conomique.
Avant de filer vers Cuenca, on se demandait si il y avait un intĂ©rĂȘt Ă la visiter. Et aprĂšs coup, on peut vous dire que OUI, sans hĂ©sitation.
Bien-sĂ»r il y a de la pauvretĂ© et des zones oĂč il ne faut pas mettre les pieds (par exemple, il y a des escaliers que l’on voulait emprunter et en bas, des habitants nous ont mimĂ© qu’il s’agissait d’un « coupe gorge » et qu’il ne fallait pas s’y aventurer. Nous avons donc rebroussĂ© chemin).
Mais il y a aussi des endroits trĂšs agrĂ©ables oĂč il fait bon dĂ©ambuler. Parmis eux :
- le parque seminario
Ce parc situĂ© en face de la cathĂ©drale est trĂšs original car il a Ă©tĂ© envahi par des centaines d’iguanes qui y habitent en toute tranquillitĂ©. Il ne faut pas ĂȘtre effayĂ© par ces petites bĂȘtes inoffensives, qui adorent manger les fruits et lĂ©gumes que les gardiens du parc leur apportent.
- Le malecon : il s’agit de la promenade qui longe le fleuve Guayas. Longue de 2,5 kms et entiĂšrement sĂ©curisĂ©e, vous pouvez l’arpenter en toute quiĂ©tude et profiter des jardins, restaurants et autres attractions qui se trouvent dessus. De jour comme de nuit, nous avons beaucoup aimĂ©.
- Le Cerro Santa Ana et le quartier de Las Penas : il s’agit du quartier le plus ancien de Guayaquil. Attention, il s’agit d’une sorte de petite favela aussi, il faut bien rester sur les 456 marches numĂ©rotĂ©es qui vous emmĂšnent vers le phare de Guayaquil et la chapelle Santa Ana. De lĂ , vous aurez un joli point de vue.
S’il vous reste du temps, vous pouvez aller faire le parque historico. Nous avons trouvĂ© les cages des animaux trop petites mais avec des enfants cela peut ĂȘtre une sortie intĂ©ressante, mĂȘme si c’est assez Ă©loignĂ© du centre ville et fastidieux pour y accĂ©der en transports en commun.
Finir en beauté avec Cuenca et le parc national Cajas : joyaux du pays
Pendant la prĂ©paration du voyage, nous avions lu qu’en Equateur, le calendrier festif Ă©tait trĂšs riche. DĂ©couvrir un pays, c’est aussi apprĂ©cier la maniĂšre dont les locaux font la fĂȘte. Surtout qu’elles donnent souvent un Ă©clairage sur les us et les coutumes du pays.
Comme 90 % des Ă©quatoriens pratiquent la religion catholique, les cĂ©lĂ©brations reposent beaucoup sur des Ă©vĂ©nements religieux. FĂ©vrier par exemple est le mois du carnaval car il s’achĂšve avec le dĂ©but du CarĂšme. Un autre Ă©vĂ©nement majeur, c’est la semaine Sainte Ă PĂąques ou encore la cĂ©lĂ©bration des morts Ă la Toussaint.
Comme nous y Ă©tions fin dĂ©cembre, nous avons pu dĂ©couvrir une trĂšs belle fĂȘte Ă ne pas manquer pour les fĂȘtes de NoĂ«l Ă Cuenca : El pase del Nino viajero. Cette fĂȘte qui cĂ©lĂšbre la naissance de l’enfant JĂ©sus est particuliĂšrement belle. Des milliers de personnes, des familles entiĂšres, dĂ©filent en costumes typiques et/ou Ă caractĂšre religieux (personnages de l’arche de NoĂ©, Joseph, Marie, enfant JĂ©sus…).
Mis Ă part que ce jour-lĂ je me suis fait voler mon tĂ©lĂ©phone parce que je nâai pas Ă©tĂ© assez vigilante, la fĂȘte a Ă©tĂ© un trĂšs grand moment et je vous recommande vraiment si vous ĂȘtes de passage dans le pays pour les fĂȘtes de venir Ă Cuenca pour la vivre.
Mais Cuenca ne se rĂ©sume pas Ă cette fĂȘte. C’est un rĂ©gal de se balader dans ses rues. Ses superbes architectures coloniales font partie du patrimoine mondial de lâUNESCO.
Autour de l’imposante cathĂ©drale de l’ImmaculĂ©e Conception, vous pouvez prendre le temps de vous reposer au parc situĂ© en face ou bien, dĂ©couvrir les rues et places aux alentours comme la plaza de las Flores qui accueille le marchĂ© aux fleurs.
Pour les plus gourmands, je vous recommande un arrĂȘt dans la chocoletaria Dos Chorreras.
Un peu plus loin, vous pouvez Ă©galement dĂ©jeuner dans le mercado 10 de Agosto avant d’aller visiter le musĂ©e du sombrero situĂ© juste Ă cĂŽtĂ©. Vous pourrez ainsi craquer sur un cĂ©lĂšbre panama.
Enfin, je recommande aussi ces lieux que nous avons bien apprécié :
- Le musée gratuit Pumapungo,
- Le mirador de Turi qui offre un joli panorama,
- Le zoo Amaru, situĂ© dans un cadre naturel magnifique, on trouve beaucoup d’espĂšces de la rĂ©gion.
Et pour finir en apothĂ©ose, on reprend le bus pour atteindre le parc national de Cajas, un autre coup de coeur de l’Equateur. PrĂ©parez votre pique-nique, choisissez votre niveau de difficultĂ© et partez pour une randonnĂ©e autour des jolies lagunes qui le compose.
Car, dans ce parc de 28 000 hectares, il y a plus de 238 lacs et autant de faune et de flore différentes ! Un régal pour les yeux.
VoilĂ les amis pour ce carnet de voyage. J’espĂšre qu’il vous aura plu et qu’il vous donnera Ă©galement envie de partir Ă la dĂ©couverte de ce petit pays, moins connu que ces voisins mais pourtant tout aussi intĂ©ressant et riche.
A refaire, il y a deux choses que j’aurais ajoutĂ© Ă ma liste de visite :
- Un passage par la forĂȘt de Mindo, situĂ©e prĂšs de Quito. Nous n’avons pas eu le temps de la faire mais elle semble vraiment trĂšs belle, notamment si vous voulez approcher des colibris.
- Les Ăźles Galapagos : en tour du monde, nous devons faire des choix. Aussi, c’est Ă contrecoeur que nous avons dĂ» renoncer aux Ăźles Galapagos car elles reprĂ©sentent un vrai budget mais si vous venez en vacances et que vous souhaitez vous faire plaisir notamment pour voir de nombreuses espĂšces d’animaux, je recommande sans hĂ©siter d’y passer quelques jours.
Si vous avez des questions ou des remarques, n’hĂ©sitez pas Ă me laisser un commentaire.
trĂšs beau reportage ,bon courage Ă bientĂŽt
Merci Annette !!!! Ca fait plaisir de voir que mes articles sont lus et transportent les lecteurs đ
Je dois partir en Ăquateur le 30/04/2024 pour 5 semaines.avec les informations sur Ăquateur .je voudrais savoir si vraiment c’est risquĂ© ?merci de votre rĂ©ponse.
Bonjour et merci pour votre message.
L’Ă©quateur est normalement un pays plutĂŽt calme et au moment oĂč nous l’avons visitĂ©, nous n’avons pas eu de soucis. Il fallait simplement ĂȘtre vigilant dans les deux grandes villes : Quito et Guayaquil Ă savoir Ă©vitez les zones sensibles (indiquĂ©es par les locaux), faire attention Ă ses affaires, ne pas sortir aprĂšs 20h.
Maintenant, je vous recommande d’aller sur ce site : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/conseils-aux-voyageurs/conseils-par-pays-destination/equateur/, et de prendre tous les contacts utiles si besoin. Je vous recommande Ă©galement de vous inscrire sur le fil d’ariane : https://fildariane.diplomatie.gouv.fr/fildariane-internet/accueil
Bon voyage Ă vous !