Le Pérou était l’un des pays inscrit dans notre planning du tour du monde. Malheureusement, quelques semaines avant notre arrivée, une grave crise politique a éclaté. Pour des raisons de sécurité, nous avons longuement hésité avant de traverser la frontière depuis l’Equateur. C’est finalement un vote à main levée qui nous a fait continuer sur notre lancée initiale. Morgan et Antony étaient pour y aller quand même, alors que moi j’étais plutôt à changer nos plans et filer vers la Colombie, frontalière de l’Equateur.

Aujourd’hui, je ne regrette pas du tout ce choix d’avoir poursuivi notre route vers le Pérou. Nous y avons passé un mois et demi et malgré les conditions compliquées et la fermeture du Machu Picchu, nous avons vécu des moments très forts et visité des sites fabuleux.

Aussi, plutôt que de vous livrer notre carnet de voyage, j’ai envie cette fois-ci de vous dévoiler mes 5 coups de coeur ou expériences à vivre.

En fin d’article, je vous livrerai aussi les sites que nous n’avons pas pu visiter à cause des différentes manifestations dans le pays et qui, je pense, valent le détour. J’espère avoir une nouvelle fois l’occasion de séjourner dans ce pays pour les voir.

C’est parti pour les expériences que je vous recommande :

• Faire du sandboarding (surf de sable) dans le désert d’Ica

Lorsque l’on pense au Pérou, on s’imagine de suite les lamas en montagne, les péruviens et leur bonnet et flûte de pan… Beaucoup moins le désert et des dunes. Et pourtant, les côtes péruviennes sont magnifiques et rappellent les paysages marocains ou égyptiens.

Située à 4h de la capitale Lima, la ville d’Ica constitue une étape très sympa pour descendre tranquillement dans le sud du pays vers Nazca et Arequipa.

Certes la ville en elle-même n’a rien d’exceptionnelle, mais les couchers de soleil sur les dunes situées au-dessus de l’oasis de Huacachina valent vraiment le détour.

La ville présente aussi un intérêt certain pour les amateurs de glisse. C’est l’un des meilleurs endroits pour tester le sandboarding.

Le sandboarding, c’est le cousin du snowboarding sur la neige. Sauf qu’ici, la neige, c’est le sable !

Pour celles et ceux qui sont motivés pour essayer, je vous recommande de passer comme je l’ai fait par des professionnels de l’activité à savoir Sandboarding Peru. Ils ont du vrai matériel de snow (boots, casques etc..) et parlent anglais, ce qui est pratique pour prendre des conseils de descente. Il font également des photos et des vidéos de vos différentes descentes.

J’ai vraiment adoré cette expérience, même si ce sont des sensations très différentes du snow car les appuis sont à l’inverse ! Il faut davantage être sur les appuis à l’arrière, comme lorsque vous êtes dans de la poudreuse, plutôt que dans la pente vers l’avant.

Ce qui est très sympa, c’est qu’il n’y pas de crainte des chutes avec le sable.

Pour vous rendre sur les divers sommets, c’est un buggy collectif qui fait le trajet. Certes, ce n’est pas écologique je le reconnaîs, mais le moment est une vraie attraction ! Le conducteur maitrise parfaitement son bolide et vous dévalle les dunes comme une montagne russe.  Sensations fortes garanties entre chaque descente.

En fin de soirée, vous pouvez profiter du coucher de soleil dans le désert. Un régal pour les yeux et des souvenirs gravés à jamais dans votre mémoire.

J’ai payé environ 65 euros pour 3 personnes (dont une qui était seulement passager dans le buggy). Je trouve que c’est raisonnable pour l’Amérique du Sud. Et surtout, en discutant avec le moniteur qui est professionnel de la discipline, pour lui, Ica est un des meilleurs spots car contrairement à Iquique, Atacama ou Valparaiso (où nous sommes passés aussi !) il y a de très nombreuses dunes que l’on peut descendre quand les autres remontent et descendent toujours la même dune.

• Randonner dans la région de Huaraz

A 400 kms au nord de la capitale se situe Huaraz. Cette ville, à 3 052 mètres d’altitude, fut en grande partie détruite en mai 1970 à cause d’un séisme. Cet épisode tragique a marqué les esprits car ce sont plus de 20 000 personnes qui ont perdu la vie dans ce dramatique événement.

Aujourd’hui, Huaraz est réputée pour ses trecks et randonnées. La ville est en effet le point de départ de nombreuses sorties vers des paysages naturels incroyables.

Et aussi étonnant que cela puisse paraître, la ville connait encore une faible affluence touristique. C’est pour cette raison que nous avons vraiment apprécié ce bol d’air frais, un peu éloigné du tourisme de masse.

Nous qui ne sommes pas des acharnés de trecks, nous avons vraiment été emballés par la région. Ici, il y en a pour tous les goûts. Des familles aux randonneurs expérimentés, tout le monde trouvera son bonheur.

Sachez qu’à Huaraz, quasiment aucun hôtel ou habitation ne possède de chauffage malgré le fait que l’on est à plus de 3000 mètres d’altitude. Il faut donc apporter des vêtements chauds.

Nous étions logés chez Christian, un hôte adorable qui possède la casa bicentenario. Un petit immeuble avec des chambres, dont une avec une jolie vue sur les montages avoisinantes.

Lors de notre passage, l’immmeuble était en travaux mais nous avons eu le droit d’y séjourner à un prix défiant toute concurrence. Nous avons également pu faire des balades avec Christian et son chien. Très sympa pour en apprendre davantage sur l’histoire du pays. Il y avait même un chauffage d’appoint, le luxe pour la région 😉

Pour vous acclimater à l’altitude, je vous recommande d’attendre au moins une journée avant de filer vers des sommets. Baladez-vous dans le centre ville et sous ses arches et vous trouverez des petites vendeuses à qui vous pourrez acheter des feuilles ou des caramelos de coca. Cela vous aidera à supporter l’altitude.

Vous pouvez également commencer tout doux dans la journée par la montée vers le mirador alto de rataquenua. Une marche à pied sur les hauteurs de Huaraz pour avoir un joli point de vue et un bon déjeuner dans le restaurant situé au sommet.

Ensuite, nous avons profité de notre séjour pour faire deux excursions :

– le Glacier de Pastoruri

Nous sommes passés par une agence pour y aller car c’est assez éloigné de Huaraz (comptez 50 soles par pers + 30 soles par pers pour l’entrée du parc). Des arrêts pour le petit-déjeuner et le déjeuner sont prévus mais je vous conseille d’apporter votre pique-nique et des snacks.

Nous avons vraiment apprécié cette sortie car c’est l’une des premières fois que nous pouvions découvrir un glacier.

Il faut savoir qu’il s’agit d’un des derniers glaciers de la zone tropicale d’Amérique du Sud. D’une superficie de 8 km2, il a malheureusement perdu plus de 20 % de sa glace en presque 35 ans. Et c’est triste mais pourtant vrai… il pourrait disparaître dans les années à venir.

Situé à plus de 5 000 mètres d’altitude, il fait parti du parc national de Huascaran, qui est également magique à visiter tant la beauté de la faune et de la flore est à couper le souffle.

Une halte est faite sur le trajet pour admirer une plante typique des Andes : la puya raimondi. Cette immense boule de feuilles piquantes a la particularité de vivre entre 70 et 100 ans et elle meurt après son unique floraison. Elle peut atteindre 3 mètres et sa hampe florale peut mesurer jusqu’à 9 mètres !

Près de ces fleurs, nous observons également des phénomènes naturels, comme une source d’eau bouillonnante.

Une fois arrivé sur le parking en contrebas du glacier, comptez moins d’une heure de marche pour l’atteindre.

Avec l’altitude, ne pas hésiter à prendre son temps car le souffle est vite coupé. En arrivant en haut, le spectacle est beau, mais désolant quand on songe aux conséquences du dérèglement climatique. Il devient encore plus triste lorque l’on aperçoit des touristes près et sur le glacier pour prendre des photos dans la neige malgré les interdictions signalées sur les panneaux.

– la Laguna Shurup

La bonne nouvelle de cette randonnée, c’est que l’on peut y aller avec un minibus collectif pour 20 soles par pers ! Pour cela, demandez la direction de Pitec. Les collectivos qui passent sont dans l’avenue Agustin Gamarra, juste après l’endroit où il y a un croisement avec Antonio Raymondi. La destination est indiquée à l’avant du minibus. Renseignez-vous la veille pour savoir à quelles heures ils partent. Comptez ensuite 45 minutes de trajet jusqu’au début du sentier pour la randonnée.

Par contre, pensez bien à demander à quelle heure passe le dernier collectivo et dites lui que vous le prendrez. Il vous attendra normalement sur le parking.

Surnommée la lagune magique aux 7 couleurs, elle est moins touristique que les autres lagunes proposées par les agences mais elle vaut largement le détour. Elle est située à 4 450 mètres d’altitude mais elle se fait sur une journée. Comptez environ deux heures de montée et une heure et demie pour la descente. Avec un pique-nique au sommet, c’est idéal pour prendre plaisir quasiment seuls au monde.

Le sentier est bien balisé. Il y a juste quelques passages un peu plus « sportifs » ou à l’aide d’une chaine vous franchissez quelques pierres. On est à la limite de l’escalade mais rien de méchant.

Nous avons tenté de faire une autre randonnée par nos propres moyens mais nous n’y sommes pas arrivés ! Il s’agissait de la laguna Tambillo o Rajucolta. Elle avait l’air vraiment magnifique alors je recommande de prendre un tour en agence si vous souhaitez la faire. Malgré tout, notre balade d’une quinzaine de kilomètres sur le trajet pour y aller était très chouette, avec deux chiens qui nous ont tenu compagnie pendant tout le trajet 🙂

De nombreuses autres randonnées sont possibles alors n’hésitez pas à vous rendre dans les agences pour prendre un maximum d’informations sur les possibilités sur une ou plusieurs journées.

• Marcher sur des sites archéologiques mystérieux à Trujillo et Nazca

Moi qui ne suis pas une grande férue d’histoire et de musée, je dois dire que j’ai particulièrememt été subjuguée par les visites que nous avons pu faire dans ces deux villes : Trujillo et Nazca.

Trujillo, les vestiges d’une civilisation pré-Inca

Peu connue des touristes étrangers qui préfèrent les villes du sud du pays, Trujillo est pourtant une vraie belle découverte selon moi.

Au-delà de sa place des armes et de sa plage de Huanchaco, ce qui vaut réellement le détour ce sont deux sites archéologiques :

• Chan Chan 
• Huacas del Sol y de la Luna

Chan Chan, c’est tout simplement la plus grande cité en adobe du monde et la plus grande ville précolombienne d’Amérique, classée au Patrimoine Mondial de l’Unesco. Rien que ça !

Ne faites pas comme nous, regardez bien les horaires d’ouverture du musée car lorsque nous sommes arrivés il venait juste de fermer ses portes. Cela ne nous a pas empêché de nous balader un peu plus loin sur le site car la zone archéologique s’étend sur 20 km2 !

Après la visite, vous pouvez vous diriger vers la plage de Huanchaco car vous êtes sur la route qui y mène. Il s’agit d’un petit village de pêcheurs devenu aujourd’hui une longue promenade et une plage bien agréable pour se poser, faire du surf ou admirer les pêcheurs locaux sur leurs barques traditionnelles,  » les caballitos de totoras », des embarcations fabriquées en roseaux tressés.

Pour Huacas del Sol y de la Luna, par contre, nous avons pu faire la visite guidée et visiter le musée que nous avons beaucoup aimé.

Si le temple du soleil (le plus grand des deux temples) n’est pas accessible aux visiteurs car étudié par des archéologues, le temple de la lune est lui parfaitement expliqué et illustré pour en apprendre plus sur l’histoire de ces sites.

Il est possible de se rendre sur ces sites en 30 minutes pour 2 soles environ en colectivo depuis l’Ovalo Grau (tous les colectivos partent de la station service située sur un des côtés de la place. Il suffit ensuite de demander celui qui va à Huaca del sol). Ensuite pour finir le trajet, un tuk tuk sera à dispo pour vous y emmener.

Comptez une quinzaine de soles pour l’entrée, la visite du musée et la visite guidée (obligatoire) du temple.

Depuis le rond-point Ovalo Grau, demandez la direction. Ils vous déposeront à un croisement d’où vous pourrez emprunter un tuk tuk.

Comptez 15 soles par adulte pour le musée et la visite archéologique (ferme à 15h).

Les lignes de Nazca : les mystères de la civilisation Inca

Si Nazca est un peu plus touristique, c’est parce qu’elle est sur la route entre Lima et Aréquipa mais aussi parce qu’elle est au coeur de nombreux mystères non élucidés.

Petit rappel pour les non initiés :

Les lignes de Nazca sont des dessins tracés sur le sol dans le désert situé à proximité de la ville. Ces lignes sont inscrites au Patrimoine Mondial de l’Unesco depuis 1994.

Ce qui est le plus surprenant, c’est la taille de ces figures et la grandeur du site puisque qu’on en trouve sur plus de 500 km2.

Découvertes en 1927, ces lignes sont l’oeuvre du peuple Nazca, une culture pré-inca qui se développa entre 300 avant J.C et 800 de notre ère.

Le premier anthropologue à étudier ces géoglyphes est américain : Paus Kosok en 1939. Mais c’est surtout Maria Reiche qui va consacrer sa vie à la cartographie et à la compréhension des lignes. Elle décède à Lima à 95 ans en 1998.

D’ailleurs, au moment où nous y étions, nous avons pu assister à une conférence dans l’hôtel qui possède la chambre où elle descendait lorsqu’elle venait : l’hôtel Nazca Lines. Cette conférence, présentée en français dans un petit planétarium situé au sein de l’hôtel, était pédagogique et vraiment bien pour mieux comprendre l’histoire des lignes et qui était Maria Reiche, cette allemande qui a dédié sa vie à leur découverte.

Pour aller visiter les lignes, il est possible de s’offrir un tour en avion mais notre budget de backpacker nous a plutôt fait prendre un collectivo en direction de Palpa. Nous nous sommes arrêtés aux miradors et nous sommes rentrés en stop !

Plus facile sinon, prendre un tour guidé ou un taxi.

• Se baigner dans des thermes naturels gratuits et préservés du tourisme de masse à Abancay

Beaucoup de personnes qui visitent le Pérou sur une courte durée ne prennent pas le temps de faire la liaison entre l’Ouest du Pays et l’Est vers Cuzco en bus. C’est bien dommage car la route par les Andes vaut la peine d’être admirée et surtout sur la route, on peut trouver des petites pépites.

Vous pouvez faire ce trajet en deux stops pour éviter les heures interminables de bus.

Le premier stop peut se faire à Puquio. Le deuxième, le plus intéressant, peut être fait à Abancay, à quelques heures de Cuzco.

C’est grâce à un ami vivant au Pérou que nous avons eu ce bon plan « visite ».

A proximité de la ville se situe un très joli pont colonial : Pachachaca. Le colectivo numéro 5 vous y emmène pour 3 soles par personne.

Pour vous y rendre, il faut faire une petite marche à pied. Une fois arrivé au pont, pour trouver les thermes, il faut passer le pont, puis prendre à droite le chemin. Il y a une grille fermée ? Faites comme les locaux et passez sur le côté (il y a un une ouverture par laquelle vous pouvez entrer sur le site). 

Ensuite, vous continuez à marcher pendant environ une petite demi-heure. Vous allez voir des panneaux où les thermes sont indiqués. Il ne faut pas avoir peur de sauter au-dessus quelques petites rivières… Mais au bout, je vous assure que le spectacle est garanti.

Pensez à prévoir chapeau et crème solaire car sur place il y a très peu d’ombre. Le pique-nique est également à prendre si vous voulez profiter de l’endroit une bonne partie de la journée.

L’endroit est très peu connu des touristes, seulement des locaux. En revanche, comme souvent au Pérou, les déchets ont envahi les alentours.

Si vous restez une autre journée sur place, vous pouvez vous rendre vers le mirador en prenant également un colectivo (2,50 soles p/ pers). La vue sur Abancay est très sympa et c’est la sortie des jeunes et des familles le week-end.

En tour du monde, c’est difficile de conseiller des restaurants car nous en faisons très peu mais là pour une fois, je peux vous suggérer la Pizzeria Napoles : un régal à des prix acceptables si vous prenez un grand format à plusieurs.

• Visiter la vallée sacrée en totale autonomie depuis Urubamba

En tant que touriste, il est souvent beaucoup plus facile de se laisser guider en prenant une agence pour faire la visite de sites. C’est peu d’organisation et cela évite de s’embêter pour chercher un moyen de se rendre sur place.

D’après nos observations, la plupart des touristes se rendent à Cuzco et organisent ainsi leur planning depuis cette ville. Par méconnaissance sans doute.

Mais grâce à notre ami Sébastien qui vit dans la région, nous avons fait autrement.C’est-à-dire en totale autonomie. Je souhaite vous partager notre expérience car nous avons apprécié ces rencontres au plus près de la population et de sa culture.

La vallée sacrée s’étend au fil du fleuve Urubamba, de Pisac à Ollantaytambo. La plupart des visites à faire dans cette vallée (les salines de Maras, Moray, Chinchero) se trouvent à seulement quelques kilomètres de la ville d’Urubamba. De plus, située sous la barre des 3000 mètres d’altitude, elle a l’avantage d’avoir un meilleur climat que Cuzco où il fait plus frais. 

Que des avantages donc à envisager de prendre un hébergement dans cette ville pendant quelques jours pour visiter les sites de la vallée sacrée. Vous allez ainsi vous éviter des heures de route et des visites au pas de courses. De plus, depuis cette ville, vous pourrez très facilement prendre des transports en commun qui, pour quelques soles, vous emmèront sur ces endroits magiques et vous permettront en même temps rencontrer les populations locales. Moins cher, plus authentique… cool non ?!

Nous avons logé dans un hôtel vraiment parfait niveau rapport qualité/prix. Un petit appartement avec un jardin, un hamac et des colibris dans les arbres, un petit paradis ! Je vous le recommande chaudement : il s’agit de l’hôtel Hospedage Venka.

Pour démarrer la visite de la vallée sacrée, je vous conseille de prendre une journée pour faire tranquillement les salinas de Maras…. à pied ! Eh oui, quand je vous dis qu’Urubamba est parfaite, je ne vous mens pas.

Les salinas de Maras

Cette randonnée se fait vraiment sans aucun problème. Comptez deux heures maximum pour atteindre les salinas, mon coup de coeur de la vallée sacrée.

Comptez 10 soles par pers pour l’entrée qui est payante. Les salines de Maras sont perchées à 3 300 mètres d’altitude. Les 3600 bassins qui font de ce site un lieu d’exception ne dépassent pas la taille de 20 m² pour les plus grands d’entre eux. De plus, la production de sel avoisine les 150 à 200 tonnes par an.

Sur place, vous pouvez acheter des souvenirs ou des boissons. Comme d’habitude nous avions prévu des sandwichs 😉

Ollantaytambo

Le lendemain, nous sommes allés à la découverte de la forteresse d’Ollantaytambo. Nous avons pris un colectivo depuis la gare routière d’Urubamba pour 2,50 soles par pers.

Arrivés au village, nous avons ensuite acheté le boleto pour l’ensemble des sites qui composent la vallée sacrée et Cuzco (il y en a deux différents, un à 130 soles, l’autre à 70 pour 4 sites mais valable 2 jours seulement).

Ollantaytambo est la porte d’entrée et le point de départ du chemin des Incas dans la vallée sacrée. La ville est perchée à 2 792 mètres d’altitude et il s’agit de la seule ville de la période Inca encore habitée.

Sur place, il y a deux sites archéologiques à visiter :

– La forteresse (payante avec le boleto),

Elle est le symbole d’une victoire Inca. C’est un bonheur de marcher au milieu des terrasses pour prendre de la hauteur et avoir ainsi un panorama incroyable qui permet de comprendre pourquoi, lors de la conquête espagnole, Ollantaytambo a été la seule ville où les envahisseurs ont perdu bataille.

Car si la ville servait de résidence à la noblesse Inca, la partie fortifiée, elle, servait à repousser l’attaque des envahisseurs.

Le site est si bien conservé que l’on comprend pourquoi il est aussi appelé le « petit Machu Picchu ».

– Pinkuylluna, un site archéologique de vestiges de gisements agricoles Incas (gratuit).

Situé en haut d’une falaise, il offre une vue sublime sur la forteresse et la ville d’Ollantaytambo. Pour aller à Pinkuylluna, il vous suffit de prendre la rue qui est juste avant la place centrale. Vous y trouverez un chemin, un escalier de pierre et un panneau qui indique les horaires d’ouverture du site archéologique (de 7h à 16h30).

Pour le retour, vous trouverez sans problème des colectivos.

Pisac

Le lendemain, nous continuons les visites par Pisac. Je vous conseille de choisir le dimanche pour faire la balade car c’est le jour où il y a de très beaux marchés sur la place.

Pour vous y rendre, direction la banque BCP d’Urubamba et ensuite demandez le colectivo pour Pisac. La route se fera pour seulement 6 soles par personne.

Je vous conseille d’arriver le matin, de visiter le village, son marché.

Ensuite, déjeunez puis prenez un taxi vers le site archéologique (pour 30 soles pour l’ensemble de la voiture) qui est situé sur les hauteurs. Vous pourrez faire la balade pour redescendre sur Pisac à pied.

La cité de Pisac, construite au 15ème siècle, est l’un des sites Inca les plus importants de la vallée sacrée. Le site archéologique culmine à 2950 mètres d’altitude et il est particulièrement bien conservé. C’était un village complet avec des rues, des maisons, des canaux et un cimetière. Il était entouré de cultures en terrasses incroyables, qui suivent l’arrondi de la montagne.

Une chose nous a surpris pendant notre visite, c’est le nombre de personnes « hippies » qui se sont installées dans la ville. Il faut croire que l’histoire mystique semble attirer les chercheurs de spiritualité.

Pour ma part, j’ai craqué pour un chapeau dans une boutique : lula hats. Je vous recommande chaudement l’endroit car les chapeaux sont d’une qualité incontestable et les vendeurs prennent le temps pour vous trouver le chapeau idéal pour votre tête.

Chinchero & Moray

Le lendemain, en route pour Chinchero en matinée et Moray l’après-midi ! Même conseil : vous pouvez vous y rendre en colectivo pour quelques soles. Pour plus de simplicité, pour la visite des deux sites, vous pouvez aussi négocier avec un taxi afin qu’il vous emmène sur la journée aux différents points.

Chinchero est une bourgade nichée sur les hauts plateaux andins, à 3 760 m d’altitude. Considéré comme l’un des plus importants centres Incas de la région, ce petit village péruvien possède une richesse culturelle et traditionnelle particulière, avec notamment les terrasses Incas.

Ces terrasses agricoles sont encore utilisées par les habitants actuellement ce qui est dingue quand on pense au fait que, tout comme les blocs massifs en amont, elles auraient été construites sous l’ordre de l’Inca Tupac Yupanqui dans le passé. Vues de loin, ces terrasses offrent un panorama spectaculaire de par leur verdure qui s’harmonise avec les digues en pierre.

Moray – ou Muray (en langue quechua) – est un site archéologique Inca situé à 3 500 m d’altitude.

Le site se présente comme un « amphithéâtre » principal et deux secondaires, plus petits. Ils sont constitués de plusieurs terrasses disposées en cercles concentriques le long des courbes de niveau. Il s’agirait d’un centre d’études et de recherches agricoles empirique Inca où étaient pratiquées des expériences de cultures agricoles.

Ce n’est donc pas un site extra-terrestre ! Ce qui est sûr, c’est qu’il force l’admiration tant il est fascinant. On a du mal à penser qu’une civilisation aussi intelligente a pu disparaitre…. En tout cas, ces terrasses ont été érigées de cette manière car elles permettaient de créer des micro-climats où chaque terrasse reproduisait les conditions climatiques des différentes zones géographiques de l’Empire. Fou non ? Près de 250 espèces de plantes ont ainsi été cultivées et étudiées.

Pour finir notre séjour à Urubamba, nous sommes allés nous détendre à la cascade de Sirenachayoc. A proximité de la ville et accessible en colectivo, il vous suffit de payer 5 soles par pers pour la communauté qui entretient les lieux et ensuite de marcher une demie-heure pour arriver à la cascade.

Après toutes ces journées où vous en aurez pris plein les mirettes, il vous suffira de vous rendre à Cusco en bus pour 6 soles par personne. Pour pourrez ainsi passer 2 ou 3 journées pour visiter la ville (sa place d’armes etc..) et les sites archéologiques du boleto situés à proximité.

Nous avons pu monter à pied pour visiter Sacsayhuaman, une forteresse construite avec d’imposants blocs de pierre (le plus grand pèse 300 tonnes !) et qui offre une magnifique vue sur Cusco.

Juste à proximité (moins intéressant je trouve), vous pouvez voir Qenqo, un site cérémoniel où se déroulaient des sacrifices et la momification des nobles Incas. On y voit un zigzag sculpté dans la roche où était versé du sang de lama ou de la chicha, qui était ensuite interprété par le prêtre.

De notre côté, nous avons été ensuite moins surpris par les derniers sites archéologiques de Tambomachay et Puca Pucara.

Voilà ! J’espère avec cet article vous avoir donné envie de visiter le Pérou différemment.

Avec les blocages et la crise politique qui était en cours au moment où nous étions dans le pays, nous n’avons pas pu descendre vers Arequipa et admirer le lac Titicaca mais je sais que ce sont bien entendu des sites à voir si les conditions le permettent.

Dernière chose aussi, dans la région de Cusco, il y a la « rainbow mountain » qui est très connue car vraiment instagrammable. Nous n’avons pas pu y aller car les routes étaient bloquées mais si toutefois cela vous intéresse, sachez qu’il y a une alternative moins dure en randonnée et moins touristique, c’est « Palcoyo ». Je vous la recommande donc si vous ne voulez pas vous rentrouver dans une foule de touristes.

Comme d’habitude, n’hésitez pas à me laisser des remarques ou des questions en commentaire, je serais ravie d’y répondre.

A bientôt pour de nouvelles aventures !