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Nous avons profité de notre séjour en Guinée, pour découvrir un pays limitrophe, le Sénégal.

C’est une belle occasion de pouvoir comparer ces deux pays qui se sont développés différemment pour des raisons politiques et de vérifier si les sénégalais méritent vraiment ce terme wolof de teranga qui se traduit par « hospitalité ».

Alors que pour moi c’était une première, pour mes deux compagnons d’aventure, le Sénégal leur était familier car ils y ont déjà séjourné deux / trois fois.

Pourquoi avoir choisi le Sénégal, l’un des pays les plus stables et les plus développés de l’Afrique de l’Ouest ?

Dès l’atterrissage sur le tarmac de la capitale Dakar et sur la route nous menant chez nos hôtes, j’ai compris que le Sénégal avait su tirer profit de l’aide Française et du tourisme pour améliorer ses conditions de vie et ses infrastructures (autoroutes, aéroport et TER flambant neuf, grand stade de football…).

Il faut dire que depuis que le pays a obtenu son indépendance en 1960, il a su institutionnaliser sa démocratie et se stabiliser au niveau politique. Le pays n’a jamais connu de coup d’Etat et quatre présidents se sont succédés au pouvoir. Espérons que cela se poursuivre pour eux.

Pourtant, côté nature, la végétation luxuriante, les forêts et les cascades de la Guinée m’ont manqué. Je ne peux pas dire que l’ensemble du pays ne possède pas une diversité naturelle car impossible de tout faire en une dizaine de jours 😉 Il faudra revenir pour cela ! Notamment en Casamance, qui semble être la plus belle région du Sénégal, plus authentique, pour les amoureux de la nature et des belles plages, loin des touristes… le rêve non ? Mais alors pourquoi nous n’y sommes pas allés ?!!

Comme j’ai pu l’expliquer dans mon article sur l’objectif du tour du monde, l’idée était d’aller à la rencontre de l’autre, pas d’être de simples touristes. Et le destin a bien fait les choses car au cours d’échanges autour de notre périple en Afrique, ma témoin de mariage nous a annoncé que son cousin était marié avec une sénégalaise et qu’ils possédaient un restaurant près de Dakar. Et par chance, il y avait un vol direct Dakar / Nantes à un prix imbattable.

Nous leur avons donc proposé de les aider pendant notre séjour, aussi bien en cuisine, qu’en communication, domaine que nous maitrisons mieux 😉 Ils ont accepté pour notre plus grand plaisir.

Et finalement, nous sommes très heureux des moments forts que nous avons pu partager avec Sina, Sylvain, Sitoé et toute leur famille et amis.
Avec eux et au sein de leur joli complexe situé à Sébikotane, nous avons pu bavarder, chanter, rire, déguster de nouvelles saveurs et apprendre les us et les coutumes, tout en apportant notre bonne volonté et nos compétences.

Mes 5 coups de ♥️ du séjour

Comme j’en ai l’habitude maintenant, voici les coups de coeur que j’ai choisi de vous partager, si vous aussi vous avez envie de venir passer quelques journées dépaysantes en terres africaines.

  • ? Le désert de Lompoul

Situé à mi-chemin entre Dakar et Saint-Louis, Lompoul est une petite zone désertique avec de très jolies dunes, d’une couleur ocre, voire rouge.

Le désert de Lompoul au Sénégal | Jupette et Salopette

C’est l’endroit parfait pour un moment hors du temps. D’ailleurs si vous souhaitez vous faire une nuit dans ce désert, nous avons visité le camp du désert qui semble être très sympa pour une expérience insolite.

C’est une agence locale, Esprit d’Afrique, qui possède ce camp qui est certes plus modeste que les écolodges situés à proximité mais pour les backpackers comme nous c’était très classe ! Et nous avons particulièrement apprécié la douche extérieure, qui permet d’admirer la beauté du paysage. C’est ça le vrai luxe non 😉

Nous avons également apprécié la philosophie du concept. Esprit d’Afrique pratique un tourisme responsable et facteur de développement. Leur objectif est d’une part de ne pas impacter négativement l’environnement, et d’autre part, d’encourager l’épanouissement des populations et des entreprises situées à proximité, en impulsant des actions solidaires. Ils travaillent notamment avec des associations de femmes ou au reboisement de Lompoul. Malheureusement, tout le monde ne partage pas ce souci de l’environnement. Ce désert de Lompoul est menacé par un projet d’extraction de Zircon (un minerai) porté par une entreprise française.

Si vous souhaitez contacter directement le directeur du site, Abdou Ba, je pourrais vous communiquer son numéro de téléphone. Il vous suffit de me mettre un message en commentaire.

Comptez une quarantaine d’euros par personne pour une chambre classique en demi-pension (petit déjeuner et dîner).

Pour des chambres plus haut de gamme, « rêve de nomade », le tarif est autour de 60 euros par personne en demi-pension.

Sur le camp, il y a un bar, un restaurant sous une grande tente berbère et de quoi se reposer (transats, hamacs..).

Pour vous rendre là-bas, un pick-up passe vous prendre à Lompoul village et vous amène jusqu’au campement (ne faites pas attention à l’état du camion, c’est ça aussi le voyage ;)). Des transferts sont aussi possibles depuis Dakar ou Saint-Louis.

Le campement propose également différentes activités : balade en dromadaire, 4X4 (bof bof), pique-nique sur la plage etc…

Info pratique complémentaire : la pleine saison au Sénégal s’étend de novembre jusqu’à juillet et les prix augmentent pour Noël et le nouvel an mais l’idée cadeau peut être vraiment chouette !

  • L’île de Gorée

Impossible de passer par Dakar sans prendre un bateau pour se rendre sur l’île de Gorée.

L’endroit semble en apparence idyllique. Véritable petit décor de cinéma avec ses palmiers et ses facades instagrammables.

Pourtant derrière le paysage « carte postale » se cache une histoire bien sombre et douloureuse. La maison des esclaves est là pour nous le rappeler. Triste symbole de la mémoire de la traite négrière en Afrique, reconnu officiellement par l’Organisation des Nations Unies (ONU) en 1978. Gorée est aujourd’hui « l’île mémoire » de cette tragédie.

J’ai beaucoup apprécié la visite de cette maison, surtout qu’étant Nantaise, j’ai retrouvé des objets et des photos qui ont été offerts par la ville de Nantes, qui malheureusement a été largement impliquée dans le commerce triangulaire.

Le seul petit bémol à cette visite pourtant très agréable a été le sentiment constant d’être là pour donner de l’argent. Cela a démarré pendant l’embarquement lorsque qu’une femme m’a gentiment abordé pour échanger quelques politesses sur notre séjour au Sénégal mais très rapidement j’ai compris qu’il s’agissait d’une vendeuse de boutique qui souhaitait tout simplement que l’on vienne dans sa boutique à notre arrivée sur l’île.

Et cela a continué avec d’autres vendeurs et/ou guide à l’occasion de notre balade.

Franchement, c’est cela l’hospitalité sénégalaise ? Je vous assure que ces méthodes nous font fuir et nous rendent méfiants plutôt qu’ouverts à l’échange. Surtout quand il s’agit de la xième sollicitation.

La maison des esclaves sur l'île de Gorée | Jupette & Salopette

  • Le lac rose

Même si nous ne l’avons pas vu tout à fait rose car nous y étions à la mauvaise période (saison des pluies), je place le lac dans mes coups de coeur car je suis toujours émerveillée et comme une enfant devant les beautés de la nature et notamment la couleur si particulière (50 nuances de roses ;)) que peuvent prendre les lacs salés. J’ai un souvenir de la première fois que j’ai vu ce phénomène, sur les bords d’une route aux Etats-Unis.

J’avais donc à coeur de voir de mes propres yeux le deuxième lac le plus salé du monde après la mer morte (c’est pour cela que l’on flotte quand on se baigne dedans).

Le lac rose au Sénégal | Jupette et Salopette

Ce que je n’avais pas imaginé en arrivant, c’était qu’il y avait autant d’exploitation de sel et d’activités autour.

Exploitation de sel lac rose Sénégal | Jupette et Salopette

De jour comme de nuit, il y a toujours un ballet incessant de femmes et d’hommes qui viennent extraire manuellement le sel du lac. Une activité rude et très physique.

La seconde chose qui m’a marquée, c’est sa taille. Je ne sais pas pourquoi je l’imaginais plus grand. Il a une superficie de 3 km2 mais la peur des locaux que nous avons croisé pendant notre venue est qu’il rétrécisse un peu plus chaque année. Disparaitra t-il un jour ? Ce serait dramatique pour l’écosystème et pour celles et ceux qui vivent de ce lac.

  • La plage de Toubab Dialaw

Après un mois en Guinée sans pouvoir nous baigner en mer (à cause de la pollution des plages), nous avions envie de profiter d’une journée farniente et nos hôtes nous ont gentiment conseillés cette plage située à proximité de Sébikotane : Toubab Dialaw. Et quel bonheur !

Enfin des transats, des petits restaurants de plage où il fait bon siroter un jus naturel et manger un poisson au lait de coco !

Et surtout, au moment où nous y sommes allés, quasiment pas de touristes 🙂

Le petit village semble encore préservé du tourisme de masse vu à Saly. Il paraissait paisible. Nous avons vraiment apprécié cet après-midi passée là-bas. Surtout qu’il est tout à fait possible d’y aller en bus collectifs.

Plage de Toubab Dialaw Sénégal | Jupette et Salopette

  • ?? La messe au sein de l’Abbaye de Keur Moussa avec les moines et leurs koras

Que vous soyez croyants ou non, si vous êtes ouverts d’esprit et curieux, vous serez j’en suis sûre émus par le son inimitable et si envoutant de la kora.

Abbaye de Keur Moussa Sénégal | Jupette et Salopette

L’abbaye a été fondée dans les années 60 par 9 moines.

L’histoire veut qu’en 1964, ces moines ont recu en cadeau une kora traditionnelle par un prêtre sénégalais. Ils ont alors conçu la première kora en clefs de bois et des méthodes d’enseignement de cet instrument traditionnel.  L’un des frères fondateurs, Dominique Catta, a même composé des prières spécifiques, notamment destinées à l’accompagnement des chants communautaires.

Pour cela, la communauté a même reçu le prix Albert Schweitzer et le père Catta a été élevé en 2016 par le Sénégal au rang de Trésor Humain vivant, reconnu par l’Unesco.

Après la messe, passez à la boutique de l’abbaye pour y acheter un petit souvenir gastronomique fabriqué par les moines. Nous avons beaucoup apprécié les mangues séchées.

Je me suis fixée 5 coups de coeur mais si je dois aussi ajouter une chose, c’est le plaisir que j’ai eu à déguster les mets locaux de Sina et de sa maman. Quel bonheur d’apprécier du poisson ou de nouvelles épices encore inconnues pour mon palais !

Deux exemples dont la première photo : un thiéboudiène de poisson.

Le Thiéboudiène plat typique sénégalais | Jupette et Salopette

Plat typique du Sénégal | Jupette et Salopette

Mais au-delà de tout cela, ce que j’ai apprécié par dessus tout, ce sont nos rencontres et les expériences passées avec la famille et les amis de Sina et Sylvain, comme les soirées musicales, la participation à des fêtes paroissiales ou encore le déjeuner partagé avec les parents et le cousin de Sina. Et cela ne figure pas sur les guides touristiques 😉

Je vous conseille donc avant un voyage de voir si parmi vos proches, certains ont déjà visité le pays ou ont des amis sur place. Qui sait, le monde est très petit ? A partir du moment où l’on ouvre vraiment son coeur et ses oreilles 😉

Ce n’est qu’un aurevoir le Sénégal ??

En tout cas j’espère par ce carnet de voyage vous avoir donné envie de vous intéresser aux pays d’Afrique de l’Ouest. Ils valent la peine pour un dépaysement et une ouverture à une autre culture.

N’hésitez pas si vous avez des questions sur des visites de villes ou des activités, je serais ravie de vous aider.

A bientôt 😉

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